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ActualitésQuel rôle joue le Cerema pour préparer les côtes françaises au changement climatique?
Comment l’ingénierie maritime prend-elle en compte le changement climatique ? Quelles sont les innovations pour adapter les infrastructures maritimes existantes aux chocs climatiques et protéger les côtes du littoral face à la montée inexorable des eaux ? Pendant trois jours, du 22 au 24 juin 2022, les acteurs de l’écosystème (chercheurs, industriels, acteurs publics, ingénieurs…) ont brossé un état de l’art et partager leurs recherches lors des premières Rencontres de l’ingénierie maritime qui ambitionnent de devenir la vitrine du savoir-faire maritime français et européen. Une première édition organisée dans les locaux de l’École supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction (ESITC) Caen.
Horizons publics est allé à la rencontre du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), co-organisateur de cet évènement, le seul établissement public à traiter de l’ensemble des enjeux littoraux, maritimes et fluviaux. Un opérateur de l’État qui a fait de l’adaptation climatique la boussole de sa nouvelle stratégie (2021-2023) et qui a restructuré son offre d’expertise pour mieux accompagner les collectivités locales sur ces enjeux.
Digue à énergie positive, récifs artificiels pour remettre de la vie marine dans les ports, promotion de l’ingénierie écologique maritime dès la conception d’ouvrages, usage du jumeau numérique pour réduire l’impact carbone des infrastructures, éoliennes offshores de nouvelle génération sont parmi les innovations sur lesquelles travaillent ces professionnels en France et à l’international. Quel est justement le rôle de l’État sur ces questions ? Comment les collectivités locales du littoral français peuvent-elles être soutenues et accompagnées pour lutter contre l’érosion, la submersion des côtes ou encore l'effondrement progressif des falaises?
En effet, « le recul du trait de côte pourrait menacer jusqu'à 50 000 logements à l'horizon 2100 pour une valeur de 8 milliards d’euros et 1.5 millions de Français sont susceptibles d’être touchés par une submersion marine »[1]. Pour accélérer sur ces enjeux, l’opérateur a annoncé durant ces premières Rencontres maritimes la création d’une nouvelle chaire d’enseignement et de recherche avec l’ESITC Caen sur l’ingénierie maritime et les matériaux durables. Objectifs : renforcer l’enseignement et les actions de recherche sur les énergies marines, les risques littoraux, les aménagements côtiers, les infrastructures portuaires et les matériaux durables.
Pour répondre à ces questions, Horizons publics est allé à la rencontre du Cerema, co-organisateur de cet évènement, le seul établissement public à traiter de l’ensemble des enjeux littoraux, maritimes et fluviaux. Un opérateur de l’État qui a fait de l’adaptation climatique la boussole de sa nouvelle stratégie (2021-2023) et qui a restructuré son offre d’expertise pour mieux accompagner les collectivités locales sur ces enjeux.
Alors que l’établissement public changera de statut à compter du 1er janvier 2023 pour permettre aux collectivités locales de s’impliquer dans sa gouvernance, nous avons profité de ces premières Rencontres maritimes pour interviewer Pascal Terrasse, le directeur général délégué, et Sébastien Dupray, le directeur adjoint à la direction technique « Risques, eaux et maritime » du Cerema.