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Financer les utopies dès leur émergence et bien plus encore !

Le 17 août 2023

Pour construire un monde meilleur, il est utile de combiner le rôle, les idées et l’argent de la philanthropie. C’est la mission historique de la Fondation Crédit coopératif, engagé depuis cent quarante ans dans le mouvement social et solidaire.

Résumé

Acteur historique du soutien porté à l’économie sociale et solidaire (ESS), l’organisme bancaire du Crédit coopératif nous partage sa vision d’une philanthropie qu’il a lui-même développée en son sein avec sa fondation éponyme. Avec près d’un siècle et demi d’existence bancaire, le Crédit coopératif sait combien l’argent seul ne peut faire bouger le monde.

Riche de ce long vécu, il interroge le rôle et les limites de la philanthropie dans le développement des territoires. De la notion d’impact à l’exigence de cohérence, de l’approche décentralisée à la nécessaire confiance à accorder aux porteurs de projets, etc., Jean-Louis Bancel, président de la Fondation Crédit coopératif, nous partage son regard sur les conditions d’une philanthropie qui accompagne les semeurs de graines jusqu’à l’action, qui permette le passage des utopies aux concrétisations.

Il y a dix ans, nous fêtions les cent vingt ans d’histoire du Crédit coopératif, dans son activité d’organisme bancaire, dédié originellement au financement des coopératives ouvrières de production, puis ayant étendu progressivement son activité à de nombreuses structures de l’ESS. À l’occasion de cet anniversaire, un éminent historien, spécialiste du mouvement social français, Michel Dreyfus, avait publié un ouvrage sur le rôle de cette institution bancaire dans l’émergence, puis le développement de ce qu’est devenue l’ESS. Le titre de cet ouvrage historique, Financer les utopies. Une histoire du Crédit coopératif (1893-2013)1, montrait que, pour construire un monde meilleur, il est utile de combiner le rôle, les idées et l’argent de la philanthropie.

L’ESS : atteindre le global en partant du local

Alors que l’Organisation des Nations unies (ONU) vient d’adopter, le 18 avril 2023, une résolution pour que l’ensemble des pays membres assurent « la promotion de l’économie sociale et solidaire au service du développement durable », c’est un plaisir de poursuivre ce travail d’identification de quelques-unes des actions qui bâtissent, encore aujourd’hui, une « économie sociale sans rivage » 2.

Cette démarche de soutien indéfectible du Crédit coopératif à l’ESS se traduit dans notre raison d’être, par les orientations suivantes : « [Le Crédit coopératif] s’efforce d’être utile, aux initiatives concourant à l’économie de la connaissance, à l’économie collaborative ou de partage et, d’une façon générale, au progrès humain. » 3 Pour cela, « [le Crédit coopératif] met au service du progrès, de la connaissance et de la reconnaissance de l’ESS les moyens de sa fondation d’entreprise […]. » 4 Agir en suivant le cycle de vie des utopies réalisées, telle est la vocation de notre fondation qui « agit ainsi aux avant-postes et dans le sillage de la banque qui l’a créée il y a quarante ans » 5.

Il est important que les projets soutenus aient, non seulement par eux-mêmes, un impact dans leur milieu, mais surtout nous souhaitons contribuer à leur reconnaissance sur leur territoire d’action, et parfois bien plus loin, pour « inspirer » d’autres acteurs.

Le financement, une étape utile au service du projet

Au travers de quelques exemples, nous montrerons que l’expansion de l’ESS est rendue possible parce qu’il y a, au début, sur le terrain, des semeurs de graines, des utopistes. Ces personnes transforment les idées en actions concrètes. Ensuite, ces précurseurs sont soutenus dans leurs actions de terrain par des organismes philanthropiques, comme notre fondation. Toutefois, nous verrons que cet accompagnement dépasse le seul financement. En effet, au Crédit coopératif, avec presqu’un siècle et demi d’expérience bancaire, nous savons que l’argent n’est pas, par lui-même, l’instrument qui fait bouger le monde : c’est un levier, et sans point d’appui, son efficacité est nulle.

Nous pouvons nous réjouir d’être dans un pays permettant à chacun d’entreprendre sous des formes très variées, depuis la recherche du profit personnel jusqu’à l’altruisme le plus généreux. Toutefois les accidents économiques et sociaux encore très récents, comme la crise de 2008 ou celle créée par le covid-19, nous montrent que, contrairement à ce que prétendent certains défenseurs incorrigibles de la vertu des marchés, « les vices privés ne font pas la vertu publique » 6.

Cet exergue est destiné à clarifier le rôle et les limites de la philanthropie dans le développement des territoires. Avec un doublement en vingt ans, il nous faut nous réjouir de l’augmentation du nombre d’institutions à finalité de mécénat7. Au-delà de ce constat, nous pouvons nous interroger sur la finalité de certains de ces organismes, pour lesquels le mécénat ne rime pas toujours avec la philanthropie. Des rapports récents de la Cour des comptes8 ont montré que certains engagements de mécénat étaient davantage motivés, non seulement par l’intérêt fiscal, mais par la diffusion de la gloire ou le renom de l’activité principale du fondateur. Cette forme moderne du « commerce des indulgences » 9 est parfois renforcée par un usage immodéré du concept « mou et flou » d’impact.

Il ne s’agit pas ici de fustiger la nécessité, ou la volonté, des philanthropes d’être sélectifs dans l’attribution de leurs dotations. Toutefois, l’usage immodéré de matrices d’impacts, loin de constituer un élément de rationalisation ne saurait se substituer aux constats de terrain et à la confiance accordée aux porteurs de projets. Et parfois un coup de cœur peut avoir davantage d’impact concret que de longs rapports d’experts. C’est pour cela que, bien que la Fondation du Crédit coopératif ait réalisé une évaluation de ses impacts, nous refusons de nous « approprier » les impacts créés par ceux que nous soutenons. Retenir une telle approche reviendrait à prétendre que l’action de l’argent porte autant d’effets que les actions de terrain des porteurs de projet. Quelle présomption, voire pire, quelle fatuité !

« Donnez-moi un point d’appui et un levier, je soulèverai le monde », fondement de l’action de la Fondation du Crédit coopératif

Pour des raisons ayant évolué dans le temps, mais de façon constante, nous avons fait le choix de cibler nos actions, en nous inspirant de l’adage d’Archimède : « Donnez-moi un point d’appui et un levier, je soulèverai le monde ». Dès l’origine, nous avons dû concentrer nos moyens pour assurer la cohérence de notre action. En effet, le champ d’action assigné par notre fondateur est celui de l’ESS, non seulement existante, mais en devenir. Ce que Jacques Moreau, créateur de notre fondation, avait appelé une « économie sociale sans rivages ».

Comment les différents présidents (Jacques Moreau, Jean-Claude Detilleux et Hugues Sibille) de la fondation qui se sont succédé auraient-ils pu trouver des « vents favorables » sans nous fixer un cap ? C’était d’autant plus nécessaire que dans le sillage de la banque fondatrice, le champ territorial d’exercice de nos compétences est l’ensemble du territoire national.

S’appuyer sur l’expérience de terrain des militants du groupe Crédit coopératif pour l’action locale

Afin d’éviter un centralisme nanterrien10, il nous fallait enraciner l’action de la fondation. Ceci est assuré, d’abord par la présence dans le conseil d’administration de personnalités d’expérience, venues de tous les horizons de l’ESS. À cela s’ajoute un lien étroit avec les instances locales d’animation de la vie coopérative de la banque, les comités locaux rattachés auprès des centres d’affaires. Ces instances consultatives de la banque sont composées d’organisations de l’ESS, représentant des sociétaires, et qui apportent leur concours au fonctionnement de la fondation.

Depuis quarante ans, ces comités locaux enracinés dans le quotidien et dans les territoires attribuent les prix de l’inspiration en ESS de la fondation. Bénéficier d’un de ces prix dépasse le coup de pouce financier et équivaut souvent pour les bénéficiaires à une reconnaissance de bon augure pour l’avenir. Un recensement des projets soutenus par la fondation a montré combien le soutien de la Fondation du Crédit coopératif aux petites pousses d’ESS leur a été utile. Ceci avait été clairement mis en exergue dans le hors-série du mensuel Alternatives économiques, intitulé « Fabrique de l’innovation sociale » 11, rédigé sous la direction de Philippe Frémeaux, rédacteur en chef.

Compte tenu des moyens humains (une équipe de 4 personnes) et financiers limités, nous faisons le choix de capitaliser sur l’ancienneté de notre expérience et notre bonne connaissance des milieux construisant l’ESS, pour soutenir chaque année, environ soixante projets de dimension locale que nous qualifions « d’inspirants ». En effet, il est important que les projets soutenus aient non seulement par eux-mêmes un impact dans leur milieu, mais surtout nous souhaitons contribuer à leur reconnaissance sur leur territoire d’action, et parfois bien plus loin, pour « inspirer » d’autres acteurs.

Des projets nationaux enracinés et non réduits par la mise en concurrence

À l’échelon national, notre démarche repose sur des axes d’intervention correspondant aux priorités convenues avec la banque fondatrice, pour le quinquennat d’engagement de la fondation.

Afin de reconnaître le rôle premier des porteurs de projets, la Fondation du Crédit coopératif a fait le choix de ne pas procéder par appel à projets. Cette décision a été prise après concertation avec la communauté des partenaires qui nous ont indiqué combien le recours systématique à la sélection par appel à projets pouvait être réducteur de la vitalité de ces initiatives. De surcroît, ce mécanisme contribue à mettre en concurrence des projets qui souvent ne devraient pas l’être.

Les porteurs de projet viennent donc spontanément nous présenter leurs actions et nous étudions avec eux comment nous pouvons les accompagner. Cet accompagnement ne se réduit pas à l’attribution d’une aide financière. Nous essayons d’apporter une analyse et des mises en relation à l’aune de notre expérience avec d’autres projets antérieurement soutenus. Ce travail de capitalisation et de recherche de synergies fait de la Fondation du Crédit coopératif une sorte de plateforme d’échange d’expériences entre praticiens. Nous avons récemment renforcé cette dimension en organisant une communauté des partenaires de la fondation, au travers de rencontres périodiques et d’échanges de savoir-faire entre les initiateurs de projets. Les retours confirment que les partenaires apprécient les relations au-delà de la seule équipe de la fondation et les perspectives que leur ouvre cette communauté.

Le travail d’analyse avec l’équipe de la fondation puis par le conseil d’administration permet souvent d’ajuster la démarche des porteurs de projet avant décision d’attribution du soutien financier. La fondation assure ensuite un « service après attribution » par le suivi des projets et leur valorisation au travers de ses canaux de communications (site Internet, lettre périodique et réseaux sociaux). Ceci contribue à la notoriété des projets et facilite parfois leur accès à d’autres financeurs.

De la description des principes à des exemples concrets

Pour faire sien l’adage populaire appelant des preuves d’amour pour conforter l’amour, la Fondation du Crédit coopératif ne se contente pas de faire du mécénat, mais s’efforce d’accompagner des utopies réelles en action.

Après l’énoncé des principes directeurs de notre action, nous proposons de les illustrer par des exemples précis, choisis pour leur contribution spécifique à la transition des territoires, qui ont été soutenus au cours du dernier quinquennat achevé fin 202212.

L’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD)

Nous avons soutenu cette expérimentation parce que nous considérons qu’elle apporte une réponse concrète aux conclusions du rapport13 statistique sur la pauvreté du Secours catholique et notamment le non-recours aux droits, la volonté de travailler plutôt que de dépendre des aides, et la solitude des personnes les plus précaires. La dynamique de coopération pluri-acteurs qu’elle promeut pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux place les entreprises de l’ESS en première ligne et produit de la valeur aussi bien économique que sociale, tout en rétablissant les personnes privées d’emploi dans leur dignité. Nous sommes heureux de constater que cette expérimentation s’étend, produisant ainsi une démonstration de la vertu de l’inspiration et de l’exemplarité.

La ville de Pont-Château est engagée dans l’expérimentation TZCLD.

La recherche-action de Villages vivants

Dans le domaine de la revitalisation des territoires par l’ESS et les citoyens, nous avons accompagné la phase de recherche-action de la foncière rurale et solidaire Villages vivants, pour construire et diffuser une boîte à outils permettant de replacer l’habitant au centre du processus de revitalisation de leur hameau, de leur village ou de leur bourg. Cette phase a permis d’élaborer les processus de diagnostic, le modèle juridique et économique, les indicateurs d’impact, les outils de pilotage et les supports d’animation et de formation pour encourager l’émergence d’autres initiatives ESS mobilisant le portage immobilier. Une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) peut ainsi être proposée aux habitants et investisseurs solidaires, au travers de titres financiers non lucratifs pour une durée de cinq à sept ans permettant de financer la phase d’acquisition, les travaux et la mise à bail du commerce à des conditions solidaires.

Le développement de monnaies locales complémentaires

Nous apportons aussi, depuis plusieurs années, notre soutien au développement de monnaies locales complémentaires pour encourager une autre approche des flux monétaires au service des territoires et d’un développement durable. Ce soutien passe par un accompagnement du mouvement SOL14. Le projet consiste en un accompagnement renforcé d’une dizaine de monnaies locales pour accélérer leur changement d’échelle et produire un effet d’entraînement sur d’autres. Il comporte la création d’une méthodologie et d’outils d’accompagnement, des interventions de terrain permettant de dresser un diagnostic des projets de monnaie locale in situ et de proposer un plan d’action adapté, des formations régulières (stratégie de développement, métiers clés des monnaies locales) et un accompagnement à la digitalisation de la monnaie.

Un MOOC pour la création de tiers-lieux en milieu rural

Nous avons soutenu la réalisation par l’association Familles rurales, d’un MOOC pour la création de tiers-lieux en milieu rural. La formation en ligne s’adresse à tous les profils de porteurs de projets émergents, adhérents ou non de Familles rurales, ayant déjà réfléchi à leur démarche et mobilisé des partenaires. Les groupes sont composés d’une vingtaine de participants qui suivent neuf modules sur cinquante heures.

Renforcement du dialogue entre des collectivités et l’ESS

Nous avons aidé au renforcement du dialogue entre des collectivités et l’ESS pour coproduire des politiques publiques locales de transition au travers de notre soutien à la Fabrique des transitions, en s’appuyant sur l’expérience mutualisée de plusieurs collectivités pilotes engagées dans une transition écologique systémique. Conçus à l’origine principalement par et pour des collectivités, les échanges avec la fondation ont permis d’identifier un angle nouveau et complémentaire visant à co-produire la méthode du « pas de côté » avec les acteurs de l’ESS.

Une agriculture durable et citoyenne

La fondation a apporté son soutien au développement d’une agriculture durable et citoyenne au travers de l’accompagnement de Terre de liens. Depuis sa création, le mouvement Terre de liens a réussi une remarquable mobilisation citoyenne pour acquérir des terres et les confier à des porteurs de projets d’agriculture biologique ou paysanne. Pour faire face à une demande grandissante, le projet vise à explorer et mettre en œuvre de nouveaux outils de structuration d’un réseau complexe d’ESS, en associant d’autres réseaux partageant des expériences similaires en termes de parcours et d’organisation, afin de produire des connaissances ouvertes à tous.

Territoire zéro précarité alimentaire

Nous sommes impliqués dans la préfiguration d’un modèle de « territoire zéro précarité alimentaire », initié par la coopération pour une ambition agricole, rurale et métropolitaine d’avenir (CARMA). Il s’agit d’une recherche-action sur le territoire francilien de l’ancien projet commercial EuropaCity, visant l’accessibilité de produits sains et durables pour et par des publics en précarité alimentaire, au-delà de l’aide alimentaire, et avec les outils de l’ESS. Le projet, qui concentre de nombreux enjeux économiques, sociaux, agricoles et environnementaux (fracture alimentaire, santé, transformation du modèle agricole, lutte contre le réchauffement climatique) s’appuie sur les travaux menés entre 2019 et 2021 par le think tank Labo de l’ESS sur ce sujet.

Actions de recherche, formation continue et ingénierie de projets territoriaux en ESS

Nous avons également permis le lancement d’actions de recherche, formation continue et ingénierie de projets territoriaux en ESS, avec la chaire Territoires de l’économie sociale et solidaire (TerrESS) de l’institut d’études politiques (IEP) de Bordeaux, en particulier sur le développement de méthodes de recherche-action en lien étroit avec l’écosystème de l’ESS.

Les vingt ans du RTES

En illustration de notre vision de long terme de l’ESS, nous avons contribué, dans le cadre des vingt ans du réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire (RTES) à une évaluation de bilan et prospective. Nous savons que le développement et l’efficacité des activités de l’ESS reposent de plus en plus sur la qualité du dialogue avec les collectivités locales, maillon privilégié de coopération et de co-construction de l’action publique. Les vingt ans du RTES ont été l’occasion d’un bilan critique de l’action des collectivités engagées en faveur de l’ESS. Le choix de mener ce bilan prospectif sous la forme d’une recherche participative avec des chercheurs reconnus et d’associer aux travaux des acteurs clés de l’ESS, permet de nourrir concrètement l’évolution des politiques locales en faveur de l’ESS en tenant compte des nouveaux défis de société.

Recherche-action avec le MES

Enfin, avec le mouvement pour une économie solidaire (MES), nous avons soutenu une recherche-action « l’innovation sociale et citoyenne au service du développement économique des territoires vers une transition écologique et solidaire », encadrée par le socio-économiste Laurent Fraisse. Ces travaux ont permis la structuration d’une communauté d’accompagnateurs au développement socio-économique des territoires dans une logique de coopération et de participation citoyenne.

La lecture de ces quelques réalisations montre combien l’utopie d’origine ayant conduit à la création de la fondation, il y a quarante ans, pour soutenir et accompagner une économie sociale sans rivage était prémonitoire. La fondation est heureuse du chemin parcouru, tout en mesurant l’ampleur des transformations qu’il reste à accompagner pour l’avenir de nos territoires et de leurs populations.

  1. Dreyfus M., Financer les utopies. Une histoire du Crédit coopératif (1893-2013), 2013, Actes Sud, Essais sciences humaines et politiques.
  2. Chomel A. et Alix A. (coord.), Pour une économie sociale sans rivages. Jacques Moreau (1927-2004). Hommage, 2005, L’Harmattan, Les cahiers de l’économie sociale. Entreprendre autrement.
  3. Crédit coopératif, Déclaration de principes, 2016, p. 2.
  4. Ibid., p. 4.
  5. https://fondation.credit-cooperatif.coop/qui-sommes-nous
  6. Allusion à la morale de la « fable des abeilles » (1714) de l’économiste Bernard Mandeville qui a fondé la « théorie du ruissellement » de certains économistes libéraux.
  7. D’après un recensement de la Fondation de France, il y aurait aujourd’hui plus de 5 000 fondations et fonds de dotation ayant engagé environ 12 milliards d’euros en 2020 (Observatoire de la philanthropie, Les fondations et fonds de dotations en France. Enquête nationale 2001-2022, rapport, 2023, Fondation de France).
  8. Le soutien public au mécénat des entreprises, un dispositif à mieux encadrer, rapport, 2018, Cour des comptes.
  9. Démarche au sein de l’Église catholique de la fin du Moyen Âge (fin du xve siècle) qui consistait à « acheter son paradis » moyennant des donations financières à des institutions religieuses.
  10. Le siège de la fondation est situé dans les locaux du Crédit coopératif à Nanterre (Hauts-de-Seine).
  11. Frémeaux P. et Chibani-Jacquot P., « La fabrique de l’innovation sociale », Alternatives économiques juin 2013, hors-série, no 62.
  12. Pour aller plus loin : https://fondation.credit-cooperatif.coop
  13. 13. À l’épreuve des crises. Enquête sur les budgets des plus précaires, rapport, 2022, Secours populaire, Caritas France,
  14. https://fondation.credit-cooperatif.coop/le-mouvement-sol-en-partenariat-avec-l-institut-bihar
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