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La robustesse pour continuer à habiter nos territoires

Le 7 juillet 2025

Compétitivité débridée, flux tendu, agriculture de précision, smart cities, etc. Paradoxalement, l’âge de l’optimisation, de la performance et du contrôle rend notre monde toujours plus fluctuant : mégafeux, dérive sécuritaire, guerre mondialisée. En nous inspirant des êtres vivants, nous pourrions apprendre une autre façon d’habiter la Terre. Alors que les sociétés humaines modernes ont mis l’accent sur l’efficacité et l’efficience au service du confort individuel, la vie se construit plutôt sur les vulnérabilités, les lenteurs, les incohérences, etc., c’est-à-dire des contre-performances au service de la robustesse du groupe. Un contre-programme ? Entretien avec Olivier Hamant, biologiste à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), chercheur à l’École normale supérieure (ENS) de Lyon et auteur d’Antidote au culte de la performance. La robustesse du vivant1.

Nous sommes manifestement entrés dans un cycle de crises multidimensionnelles et systémiques, qui constitue désormais non seulement notre quotidien mais aussi notre horizon. Quel regard portez-vous sur cette instabilité qui caractérise notre époque ? Oui, ça va tanguer très fort au xxie siècle. Il est en effet trop tard aujourd’hui pour éviter les fluctuations. Mais si on veut aller au nœud du problème, ce n’est pas une crise écologique que l’on vit, ce n’est pas une crise sociale, ce n’est pas une crise géopolitique, c’est avant tout une crise culturelle. Nous sommes drogués à la performance…
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