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Les ruralités : dépasser une vision défensive ou nostalgique

Le 8 janvier 2020

L’idée qu’il faut se méfier de la seule grille de lecture « métropolo-centrée » chemine dans la littérature scientifique depuis moins d’une dizaine d’années. Divers chercheurs insistent sur la diversité des territoires – ruraux comme urbains –, sur les limites de l’« effet taille » qui ne permet pas, à lui seul, d’interpréter les processus économiques, et sur les potentiels que présentent les zones peu denses. L’analyse renouvelée des ruralités suppose de revoir les définitions spatiales, de mesurer finement les dynamiques socio-économiques, et de concevoir des modèles différents d’accompagnement et de soutien par les politiques publiques. Quel schéma spécifique pour concevoir un rural qui ne soit pas toujours en comparaison ou opposition des métropoles ?

Un enjeu de définition

Même si elle peut paraître anodine, la question de la définition et des contours des espaces ruraux mérite examen, car il ne sert à rien de dégager des tendances générales correspondant à des moyennes, lesquelles non seulement ne se retrouvent guère à l’échelle locale, mais surtout conduisent à une mauvaise appréciation des dynamiques à l’œuvre. Bien des avatars de nos politiques publiques sont issus de cette attitude ; ainsi, sur des bases scientifiquement fragiles1, on a souhaité promouvoir politiquement des métropoles censées dynamiser l’économie française et « ruisseler » sur les territoires voisins ; mais, faute d’une analyse statistique nuancée, cette attractivité « moyenne » des métropoles cache d’importantes disparités entre agglomérations et incorpore, dans la même catégorie spatiale, des cœurs urbains très denses et des périphéries « périurbaines » dont les paysages, la densité du bâti ou les représentations de ceux qui y vivent ou qui aspirent à y résider, relèvent de la ruralité. Ajoutons que les vingt-deux métropoles institutionnelles nées des lois de 20102, 20143 et 2015-20174, sont de taille modeste et sont loin de recouvrir le périmètre de leur aire urbaine5 alors que ce même périmètre était presque toujours mobilisé dans les traitements statistiques6.

Les communes peu ou très peu denses couvrent plus des neuf dixièmes de la France métropolitaine et rassemblent en leur sein environ 35 % de la population et 21 % des emplois au lieu de travail.

Nous avons souligné7, par ailleurs, qu’une définition plus intégratrice des ruralités devrait insister sur la notion d’espaces peu denses et mobiliser la récente grille communale de densité, élaborée par l’INSEE conformément aux travaux de la statistique européenne8. À partir de ce découpage, on constate que les communes peu ou très peu denses couvrent plus des neuf dixièmes de la France métropolitaine et rassemblent en leur sein environ 35 % de la population et 21 % des emplois au lieu de travail, ce qui est loin d’être négligeable dans le développement du pays. Il est à noter également la spécificité des zones très peu denses qui ne « pèsent » que pour 4 % de la population et un peu plus de 2 % des emplois, mais qui couvrent 34,2 % du territoire national et jouent donc un rôle clé dans l’organisation et l’aménagement de l’espace français. Mais, afin d’affiner l’approche des dynamiques des ruralités, nous proposons de croiser cette même grille de densité et le classique zonage en aires urbaines.

On obtient ainsi cinq types d’espaces :

  • des communes densément peuplées et de densité intermédiaire en aire urbaine (pôles urbains et communes sous influence) qui rassemblent 65 % de la population du pays ;
  • des communes peu denses en périphérie immédiate des pôles urbains qui totalisent 27 % de la population totale ;
  • des communes peu denses hors couronne des pôles qui peuvent être des villages et bourgs-centres plus étoffés, ou qui sont déjà éloignées des pôles d’emplois (3,1 % de la population) ;
  • des communes rurales très peu denses en deuxième auréole périurbaine (2,6 % de la population) ;
  • des communes rurales très peu denses hors couronne des pôles urbains et qui sont donc des communes éloignées de tout pôle d’emplois (1,4 % de la population).

Un dynamisme réel mais inégal

Ainsi définies, les ruralités présentent des dynamiques socio-économiques intéressantes mais extrêmement diverses.

Sur le plan démographique, les zones de faible densité sont tout d’abord attractives. Elles décrochent des taux de croissance élevés, souvent supérieurs aux espaces densément peuplés que ce soit sur la période 1999-2010 (+ 1,1 %/an pour les communes peu denses ; + 0,7 %/an pour les communes très peu denses contre + 0,42 %/an et + 0, 48 % respectivement pour les communes densément peuplées et de densité intermédiaire), ou sur celle, moins favorable, de 2010-2015 (+ 0,61 %/an pour les communes peu denses contre + 0,46 %/an pour les communes de plus forte densité, mais seulement + 0,13 %/an pour les communes très peu denses). Dans tous les cas, les communes peu ou très peu denses éloignées des pôles urbains sont désormais en décroissance, même si leur solde migratoire reste positif.

L’attractivité migratoire touche fortement les zones peu denses du périurbain voire du rural « éloigné » et ce, malgré le fort ralentissement observé depuis la crise de 2008 et alors que les communes densément peuplées sont souvent répulsives. Entre 1999 et 2008, le solde migratoire moyen est deux fois supérieur dans les zones peu ou très peu denses (+ 1,09 %/an contre + 0,45 % dans les zones denses) ; entre 2010 et 2014, il reste légèrement supérieur (+ 0,55 %/an contre + 0,46 %/an). Ce bilan migratoire favorable est à la fois le résultat de moindres départs des campagnes mais surtout de l’installation de nouveaux habitants aux profils sociologiques diversifiés, attirés à la fois par des facteurs économiques (les prix inférieurs du foncier ou de l’accès au logement) et par les imaginaires positifs suscités par la qualité de vie de ces zones rurales. Ajoutons que, par effet d’induction, ces flux migratoires sont à l’origine de la création d’emplois attachés à la nouvelle demande résidentielle.

Dans le même temps, si les espaces densément peuplés conservent un fort accroissement naturel, on remarque une inversion de situation dans les zones très peu denses puisque celles-ci, longtemps frappées par le déficit des naissances sur les décès, équilibrent légèrement leur croît nature9. L’amélioration démographique des communes peu denses additionne donc désormais un solde migratoire favorable et un solde naturel qui s’est amélioré avec le temps. Le « désir de campagne » est toujours fort, comme le montrent les sondages d’opinion10, révélant en outre des imaginaires souvent fantasmés mais favorables à la convivialité villageoise, à l’isolement, à la rupture, voire à la « nature ».

Certes, cette population rurale reste plus âgée et moins qualifiée avec des catégories socioprofessionnelles « populaires » surreprésentées (agriculteurs, ouvriers, employés), parfois du fait des arrivées de nouveaux résidents en situation précaire11. Mais, dans les tendances émergentes, on repère aussi des flux de cadres et professions intermédiaires ainsi qu’une augmentation de la part des bacheliers et des diplômés du supérieur. On évoque même des formes d’« embourgeoisement » rural. En outre, cette croissance qui passe par l’accueil de populations travaillant en ville – donc périurbaines – semble trouver ses limites (mobilités, artificialisation des terres, surcoûts des services, etc.) et être remise en cause par les politiques publiques françaises comme européennes12.

Sur le plan économique, cette croissance de la population dans les espaces peu denses a logiquement un impact sur l’emploi local qui s’accroît légèrement, en profitant notamment de la redistribution des activités de production d’une part, mais surtout, comme on l’a vu, de la montée en puissance des activités attachées à la demande résidentielle et peu ou pas exposées à la mondialisation, d’autre part. Cette économie dite « résidentielle » ou « présentielle » connaît un fort développement dans les ruralités. Certes, si on comptabilise ces emplois à la commune de résidence, les chiffres sont plus élevés car une partie des actifs qui résident « à la campagne » sont en fait des « migrants pendulaires » dont le poste de travail se situe dans les pôles urbains. En observant les emplois au lieu de travail sur la période 1999-2010, les taux de croissance de l’emploi sont un peu plus élevés dans les communes denses (+ 1,27 %/an) que dans les communes peu denses (+ 1,05 %/an). Mais, à l’exception des zones très peu denses (– 0,33 %/an), le bilan reste favorable et une grande partie des ruralités contribue donc à la croissance globale des emplois. Certes, depuis 2008, la contraction de ces derniers frappe l’ensemble du pays. Mais paradoxalement, les communes peu denses résistent mieux, et sont en très modeste croissance, alors que les communes denses et de densité intermédiaire perdent des emplois ; les communes très peu denses enregistrent, à l’inverse, une décroissance sensible (– 0,35 %/an), tout comme les communes peu denses éloignées des pôles urbains ( – 0,36 %/an). Tout au plus, pourra-t-on noter que la chute est moins forte pour les communes très peu denses intégrées aux aires urbaines, que dans la période antérieure (– 0,11 %/an contre – 0,42 %/an).

Comment se répartissent les emplois des ruralités ? La sphère productive (agriculture, construction, industrie) représente environ 35 % des emplois des zones peu denses et même un peu plus de la moitié des emplois des communes très peu denses. Malgré son recul (encore – 4 à – 5 % entre 2010 et 2015), l’emploi agricole pèse à hauteur de 30 % dans l’hyper-ruralité contre 7 % dans les communes peu denses. La sphère agricole associant emplois dans les exploitations mais aussi dans l’industrie agroalimentaire ou les services associés, joue donc un rôle décisif dans certains territoires. Souvent associée au bâtiment (10 %), l’industrie (18 %, quasiment deux emplois sur dix) est bien représentée dans les zones peu denses, davantage que dans les communes très peu denses (10 %). Outre des traditions locales et la remarquable résilience de « districts » spécialisés, composés majoritairement de petites et moyennes entreprises entretenant entre elles de nombreuses relations et complémentarités, l’industrie bénéficie d’un mouvement de « déconcentration » depuis les pôles urbains vers ce rural périurbain et/ou accessible, ainsi que d’un dynamisme entrepreneurial soutenu par des apports extérieurs et des formes d’innovation sociale. On comprend que ces entreprises du rural peu dense freinent mieux la désindustrialisation que celle des zones urbaines (– 5,9 % entre 2010 et 2015 contre – 8,9 % dans les communes denses). Mais la principale tendance est bien la tertiarisation de l’emploi rural, y compris pour des emplois qualifiés. Malgré les défis que soulève le maintien de l’offre de services au public (très différenciée selon les espaces), le tertiaire est le grand gagnant, profitant du processus selon lequel désormais les emplois suivent le peuplement (« jobs follow people » 13) et non l’inverse (« people follow jobs » 14). Dans une grande partie des zones rurales, l’économie à base productive devient complémentaire de l’économie résidentielle et se dessine ainsi des « systèmes productivo-résidentiels », parfois insérés dans la mondialisation et bien connectés aux aires urbaines15 ; ces organisations ne sont pas l’apanage des cœurs métropolitains et sont portées par des dynamiques endogènes, avec des entreprises dotées d’avantages concurrentiels ou différentiels affirmés, et capables d’innover.

Cette brève analyse statistique confirme que des marges de croissance économique existent dans les zones peu denses, surtout si l’on investit dans la matière grise et l’ingénierie, tout autant que dans les cœurs métropolitains où les investissements (en capital humain, financier ou technologique) sont de plus en plus coûteux.

Une nouvelle grille pour l’action publique

D’autres conclusions plus générales et « territoriales » peuvent être tirées de ces premières lectures empiriques. En premier lieu, on soulignera que l’opposition entre territoires, entre métropoles et zones rurales est stérile, voire contre-productive, au moment où les dynamiques démographiques et économiques, montrent l’ampleur des interdépendances, des relations ville-campagne, des logiques de réseaux (y compris entre entreprises, entre donneur d’ordre et sous-traitant, entre laboratoire scientifique et partenaire industriel, etc.). Il s’agit bien d’identifier les complémentarités productives et territoriales, de s’interroger sur la manière de les entretenir et de les accompagner. De nouvelles alliances urbain-rural doivent être pensées, en n’oubliant pas le maillage des villes petites et moyennes, en recherchant la plus-value de la coopération et de la réciprocité, à travers non seulement la mise en œuvre d’un dialogue renouvelé sur des schémas communs, mais aussi avec des pactes stratégiques, de nouvelles formes de gouvernance et des démarches participatives inclusives, des cofinancements, voire des bonus à l’inter-territorialité.

Deuxièmement, les zones rurales constituent des « pôles de développement » à condition de les « mettre en capacité » et de gérer durablement leur croissance notamment démographique. Il y a là un enjeu majeur de cohésion territoriale.

Enfin, même si elles ne rassemblent que moins de 4 % de la population, les zones de très faible densité couvrent 35 % de l’espace et leurs trajectoires sont plus fragiles. Il s’agit bien de porter une attention particulière à ces territoires et à leurs populations en plus grande faiblesse. Plus généralement, comment prendre en compte la diversité des territoires ruraux et notamment ceux qui ont été frappés par la crise économique ou qui sont « éloignés » ? Dans ces zones marquées par les fonctions productives, comment mieux associer l’agriculture ou l’industrie aux projets de territoire ? Comment déployer des « politiques d’accueil » en entretenant les équipements et services à la population et en soutenant toutes les opportunités de création de richesses ?

Comment organiser les ruralités pour qu’elles soient en capacité de se développer durablement et de s’intégrer dans un écosystème plus large ? Cinq points clés ressortent des observations précédemment évoquées :

  • afin de faciliter la « mise en réseau », l’enjeu de l’accès des territoires et de l’ensemble des populations présentes, aux commerces et services est décisif, qu’il s’agisse de couverture numérique, de services de santé ou scolaire, sportifs ou culturels, mais aussi de mobilités ; les besoins concernent à la fois, la connexion des acteurs, l’accessibilité et la proximité ;
  • la « mise en capacité » des territoires suppose également de déployer – ou de redéployer – une ingénierie décloisonnée, à la fois publique et interterritoriale, technico-financière mais aussi d’animation et stratégique avec des professionnels aguerris ; on devine qu’il importe de concevoir des modèles différents d’accompagnement et de soutien, y compris pour suivre les nouvelles pistes de développement (énergie, économie sociale et solidaire, tiers lieux à vocation économique, conciergeries, projet alimentaire territorial, etc.) en s’interrogeant sur leurs modèles économiques et qui ont du mal à trouver des alliances avec les acteurs territoriaux du développement local ;
  • compte tenu des nouveaux systèmes économiques, il convient de soutenir les espaces de rencontres et d’échanges entre acteurs de l’économie productive et résidentielle, et de conforter les interfaces universités/territoires pour accompagner l’innovation et la créativité, l’hybridation des fonctions et la combinaison des modèles de développement en réfléchissant à la réversibilité des aménagements et investissements lourds et à l’émergence de « boucles » locales (circuits d’échanges territorialisés, services localisés, solutions intégrées consommant moins de ressources par exemple autour de l’énergie) ;
  • plutôt que de ne voir que les forces économiques de la concentration et de l’agglomération, il est important de prendre en compte les nouveaux usages numériques qui facilitent la circulation des connaissances, mais aussi la fragmentation croissante des processus productifs et « chaînes de valeur » ; dans ce contexte, les initiatives et parcours individuels à toutes les échelles géographiques (y compris communales) doivent être identifiés et favorisés de façon transversale, pour enclencher des dynamiques collectives, tout en faisant converger les politiques de l’État avec celles conduites par les collectivités territoriales ou les acteurs privés (associatifs, coopératifs).
  • le développement économique s’inscrit souvent dans la durée et au sein d’un territoire approprié par la population et les équipes d’élus ou de techniciens ; même s’il existe un leadership local, la dynamique collective suppose une équipe qui partage des valeurs communes et qui sache favoriser une bonne gouvernance et une « intelligence territoriale ».

La définition classique des espaces ruraux par opposition aux villes, est remise en cause par la métropolisation, la périurbanisation et la dynamique de réseau que connaissent les territoires. Alors que les campagnes ont profondément changé ces vingt dernières années sur les plans démographiques et économiques, l’enjeu est bien d’interroger les ruralités à l’aune des grands débats de société (transitions et urgence climatique, aspirations des citoyens, place de l’action publique, etc.) et comme réservoirs de potentialités, capables à la fois de capter des flux (d’entreprises et de ménages) et d’activer des « ressources territoriales » 16. Cette trajectoire suppose de nouvelles formes de coopération/coordination avec l’appui des politiques publiques et l’accompagnement des initiatives locales. Une telle vision « positive » doit naturellement être nuancée selon les contextes géographiques et les réussites de nombreuses campagnes ne doivent pas laisser dans l’ombre des préoccupations beaucoup plus « quotidiennes » (organisation des mobilités, maintien des services aux populations, facilitation des activités économiques, préservation de l’environnement, aménagement de l’espace et enjeux de planification, d’urbanisme ou de gestion de l’eau, etc.) et la situation fragile des zones « hyper-rurales » où le sentiment d’abandon progresse et où il faut donc être attentif aux attentes des habitants pour être capable, collectivement, de faire le pas de côté pour penser, décider et faire autrement.

Cette trajectoire suppose de nouvelles formes de coopération/coordination avec l’appui des politiques publiques et l’accompagnement des initiatives locales.

  1. Voir Bouba-Olga O., Dynamiques territoriales. Éloge de la diversité, 2017, Éditions Atlantique ; Bouba-Olga O. et Grossetti M., La mythologie CAME (compétitivité, attractivité, métropolisation, excellence) : comment s’en désintoxiquer ?, 2018, Archives HAL du CNRS.
  2. L. n2010-1563, 16 déc. 2010, réforme des collectivités territoriales.
  3. L. n2014-58, 27 janv. 2014, de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles.
  4. L. n2015-991, 7 août 2015, portant nouvelle organisation territoriale de la République et complétée par la loi n2017-257 du 28 février 2017, relative au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain.
  5. En dehors des cas de Aix-Marseille-Provence et de Lille qui se superposent assez bien à leur aire urbaine, les autres métropoles ne prennent en compte qu’entre 78 % et 54 % de la population de leur aire urbaine ; quinze métropoles rassemblant même moins des deux tiers de la population de cette dernière.
  6. On fait ici référence au « zonage en aires urbaines » constituées, d’une part, des pôles urbains (plus de 1 500 emplois) et, d’autre part, d’une auréole de communes périurbaines composées de communes rurales ou d’unités urbaines dont au moins 40 % de la population travaille dans le pôle urbain ou dans les communes attirées par celui-ci.
  7. Rieutort L., « La ruralité en France : des potentiels oubliés ? », Population et Avenir 2017, n731, p. 4-7.
  8. Dans ce nouveau découpage de l’espace, on observe la distribution de la population des zones agglomérées situées à l’intérieur de carreaux d’un kilomètre de côté. Les communes sont dites « peu denses » lorsqu’au moins 50 % de la population vit dans des zones d’une densité comprise entre 25 et 300 habitants au km2, et « très peu denses » lorsqu’au moins 50 % de la population vit dans des zones d’une densité inférieure à 25 habitants au km2.
  9. Le solde naturel reste cependant négatif dans les communes très peu denses.
  10. D’après un récent sondage, 81 % des Français considèrent que « vivre à la campagne représente la vie idéale, qu’ils y travaillent ou non » (Ifop pour Familles rurales, « Territoires ruraux : perceptions et réalités de vie », rapport d’étude, 2018).
  11. Rappelons que la part de la population pauvre parmi l’ensemble de la population est plus élevée à la fois dans les villes-centres (21 %) et dans les espaces ruraux isolés (17 %). Le taux de pauvreté est en dessous de la moyenne nationale (15 %) dans l’habitat périurbain (10 %) (Source : Rapport sur la pauvreté en France 2018, Observatoire des inégalités et bureau d’études Compas).
  12. Voir le récent rapport de France Stratégie () construit autour de l’objectif de « zéro artificialisation nette des sols » inscrit dans le plan pour la biodiversité de 2018. L’organisme préconise en premier lieu de modifier les règles d’urbanisme pour favoriser le renouvellement urbain et la densification de l’habitat et de renaturer les espaces artificialisés laissés à l’abandon.
  13. « Les emplois suivent les gens. »
  14. « Les gens suivent les emplois. »
  15. Davezies L. et Talandier M., L’émergence des systèmes territoriaux productivo-résidentiels en France, 2014, La Documentation française.
  16. Campagne P. et Pecqueur B., Le Développement territorial. Une réponse émergente à la mondialisation, 2014, Éditions Charles-Léopold Mayer.
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