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Dossier

La formation des futurs commissaires de police, un enjeu majeur

L’École nationale supérieure de la police (ENSP)
Implantée à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (69), l’École nationale supérieure de la police (ENSP) forme les futurs commissaires de police.
©@ENSP
Le 22 février 2018

Implantée à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (69), l’École nationale supérieure de la police (ENSP) forme les futurs commissaires de police, qui deviendront les interlocuteurs au quotidien des décideurs publics locaux. Quelles sont les méthodes de recrutement ? Comment sont-ils formés et sur quoi ? La lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité sont-elles des priorités de l’école ? L’éclairage de Luc Presson, directeur de l’ENSP depuis le 1er septembre 2016.

 

Résumé

Depuis sa création, l’ENSP forme les futurs commissaires de police. Un « cœur de métier » historique qui n’en est pas moins en perpétuelle évolution. Pour répondre efficacement aux grands enjeux politiques et sociétaux de demain, l’ENSP a d’abord misé sur une formation initiale en alternance, individualisée et sans cesse renouvelée.

Pour cela, l’école s’appuie sur la révolution pédagogique apportée par l’e-formation. Ces nouvelles modalités pédagogiques modernes et innovantes permettent de responsabiliser davantage le futur commissaire et de lui proposer des contenus « sur mesure » en fonction de son expérience. Grâce au numérique, les enseignements dispensés à l’ENSP sont renforcés et diversifiés.

Pour autant, l’ambition pédagogique de l’établissement ne s’arrête pas là. Il est nécessaire d’accompagner les cadres de police tout au long de leur carrière. C’est pourquoi, parmi les grandes orientations de l’ENSP, la mise en place d’un véritable parcours de formation tout au long de la vie, depuis la formation initiale jusqu’aux emplois sommitaux revêt une importance particulière. La formation continue fournit aux cadres de la police nationale des outils pour progresser dans leur carrière tant sur plan du management des services et des collaborateurs que sur celui des thématiques d’actualité de la police nationale (connaissance des phénomènes de radicalisation, gestion opérationnelle de tueries de masse, etc.).

Enfin, en renfort de ses formations initiale et continue, l’ENSP développe depuis plusieurs années une intense activité de recherche avec pour objectif d’enrichir l’enseignement des futurs cadres de la police nationale. L’ambition de l’ENSP est de créer et développer des laboratoires d’innovation en instaurant des espaces permanents de collaboration entre scientifiques et experts de la sécurité intérieure pour répondre aux
problématiques opérationnelles de tous les services de la police nationale.

Pour préparer au mieux les nouvelles générations de commissaires et officiers de police, l’ENSP s’appuie donc une formation initiale exigeante, une formation continue réactive et en prise directe avec l’actualité policière, une recherche d’intérêt opérationnel et un fort ancrage international.

Depuis sa création, l’École nationale supérieure de la police forme les commissaires, et depuis 2013 les officiers de police. Ce « cœur de métier » historique qui est la colonne vertébrale de l’ENSP n’en est pas moins en perpétuelle évolution. Bâtie pour amener tous les élèves quel que soit leur bagage initial à acquérir les savoirs, savoir être et savoir-faire
attendus d’eux dans les premières années suivant la prise du premier poste, la formation initiale des commissaires relève, avant tout, d’une démarche de professionnalisation.

Pour cela, l’ENSP a d’abord misé sur une plus grande part d’alternance. Les périodes en école alternent avec des périodes en centre de stage qui permettent de mettre en pratique très concrètement et de manière progressive les enseignements. Les futurs commissaires sont assistés en cela par des outils d’aide à l’observation et à l’analyse des situations professionnelles. Des objectifs de production individuelle sont ainsi assignés aux 2 premiers stages, et font l’objet de travaux réalisés au bénéfice de tous. Il existe un réel dialogue de formation entre les différentes phases grâce aux outils pédagogiques ou administratifs adaptés (tuteurs de stage, livrets de formation, retours d’expérience).

L’ENSP renforce son rôle central dans la recherche en matière de sécurité intérieure. Elle doit être en permanence créative et proactive, pour s’adapter aux problématiques actuelles auxquelles sont confrontés les policiers : terrorisme, phénomènes de radicalisation, violences urbaines, etc.

Des parcours individualisés pour les élèves-commissaires

L’école a ensuite voulu individualiser au maximum son enseignement. Le but assigné à la formation professionnelle initiale des commissaires de police est de réunir les conditions de l’acquisition et du développement des compétences requises pour un premier exercice professionnel (les 3 à 5 premières années d’exercice de la profession) telles que décrites dans le référentiel de compétences établi par l’établissement. Durant les premiers jours de leur incorporation, les élèves internes passent des bilans de positionnement qui permettent de vérifier leurs connaissances et d’adapter la suite de leur scolarité. Ces bilans de positionnement fournissent un état des lieux sur les connaissances, les compétences et l’existence d’acquis préalables nécessaires. Ces bilans portent sur les domaines du renseignement, de la police judiciaire, de la police administrative, de la fonction publique policière et de l’ordre public ainsi que des mises en situation dans le domaine des techniques de sécurité en intervention et des technologies de l’information et de la communication.

Les élèves commissaires n’ayant aucune expérience dans le domaine de la sécurité entrent, dès le début de la formation, dans un processus « d’acculturation » au milieu professionnel, par, notamment, une acquisition des savoirs fondamentaux que tout policier, quel que soit son corps d’appartenance, doit posséder. Enfin, l’individualisation de la formation se concrétise dans les deux premiers stages par une assignation partielle d’objectifs différenciés, en fonction des expériences professionnelles antérieures. La phase d’appropriation des fondamentaux du métier de commissaire de police et le stage « d’adaptation à l’emploi » (intervenant après le choix du poste) constituent la dernière étape de la formation et sont communs à tous.

Une évaluation constante de la formation des commissaires

Aussi, la formation fait l’objet d’une évaluation constante, que ce soit pour vérifier l’acquisition des connaissances enseignées mais également recueillir l’avis et le ressenti des élèves. Les retours d’expérience (RETEX) ont pour ambition de mesurer les écarts éventuels entre la formation initiale et la réalité des besoins professionnels pour adapter le parcours de la scolarité.

La pédagogie fait l’objet d’une attention toute particulière : les formateurs, issus du terrain, sont eux-mêmes formés. Loin d’un enseignement magistral, les formateurs utilisent l’approche par compétences, les études de cas, les simulations concrètes, en invitant l’élève à être acteur de sa propre formation. De nombreux partenaires non policiers interviennent au cours de la scolarité : magistrats, avocats, médecins, journalistes, universitaires, etc. Ces dernières années, l’ensemble des évolutions en formation initiale a visé une plus grande transversalité de la formation pour « décloisonner » les matières enseignées en liant plusieurs domaines d’apprentissage (renseignement et maintien de l’ordre par exemple). Le développement de « l’apprentissage par les pairs », l’intervention devant les promotions de jeunes collègues témoignant de leur expérience personnelle a également été encouragé.

Une scolarité de 22 mois

Les dix premiers mois de leur formation, les futurs commissaires sont amenés à maîtriser deux socles, à savoir les fondamentaux des questions de sécurité
et les approfondissements techniques.

La seconde année, ils sont confrontés au socle des fondamentaux du métier de commissaires de police : le management, les techniques d’investigation, l’ordre public, le renseignement, la maîtrise des fichiers et outils électroniques, la police administrative, la fonction publique policière et les techniques de sécurité en intervention constituent les domaines d’apprentissage.

www.ensp.interieur.gouv.fr/Devenir-commissaire

La e-formation a fait entrer l’ENSP dans une nouvelle ère

Bien sûr, L’ENSP ne pouvait passer à côté d’une formation modernisée. La révolution de la e-formation a amené de nouvelles modalités pédagogiques qui permettent de responsabiliser davantage le futur commissaire et de lui proposer des contenus « sur mesure » en fonction de son expérience. Entamé il y a un peu plus de deux ans, le développement de l’e-formation a été lancé sur les deux sites géographiques de l’école, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or et Cannes-Écluse avec l’intégration de nouveaux moyens techniques, le recrutement d’une équipe e-formation et l’élaboration d’un programme de formation pour les formateurs. Les élèves commissaires ont pu accéder aux premiers modules dès septembre 2015. Ils sont 18 à pouvoir suivre une partie de leur formation à distance depuis septembre 2017. L’individualisation des parcours et la dématérialisation des ressources pédagogiques ont été indispensables car, si tous les élèves sont concernés par l’e-formation, le dispositif doit cependant pouvoir s’adapter en permanence au public visé. Certains élèves internes ayant réussi les bilans de positionnement, peuvent choisir de suivre une partie de leur formation à distance tandis que d’autres sont présents à l’école.

La cybercriminalité, une priorité de l'école

Alors que la cybercriminalité continue sa croissance, les réponses à cette dernière se mettent en place au niveau juridique et institutionnel depuis quelques années déjà. Consciente des enjeux que représente la lutte contre cette criminalité « invisible », l’ENSP fait appel à des spécialistes en la matière pour sensibiliser les élèves en formation initiale et les stagiaires en formation continue. Ainsi, l’OCLTIC (Office central de lutte contre les infractions liées aux TIC2 intervient régulièrement auprès des stagiaires, d’abord pour présenter les différentes facettes de la cybercriminalité, puis pour aborder les différentes manières de conduire une enquête dans ce domaine. Au cours de leur formation initiale, les élèves commissaires bénéficient également de l’intervention d’un ingénieur de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) et de spécialistes en sécurité des systèmes d’information de la RGSSI et de la DGSI. L’étude des « darknets » et des démonstrations pratiques des risques de piratage informatique font également partie de l’enseignement dispensé à l’ENSP. De manière générale, tous les enseignements délivrés à l’école évoquent les enjeux liés à la protection des services et à la connaissance des risques. Une nécessaire sensibilisation à la protection des systèmes d’information qui va de pair avec la lutte contre la cybercriminalité).

Le numérique permet d’adapter encore plus finement les contenus proposés

Quant au numérique, il offre des modalités pédagogiques quasi infinies. C’est un outil complémentaire qui permet de renforcer et de diversifier les enseignements. Qu’ils soient présents à l’école ou non, les élèves bénéficient désormais des avancées technologiques. À distance, ils profitent des retransmissions en direct ou différées des cours au format « vidéo enrichie », ainsi que des exercices en ligne permettant de s’autoévaluer. Pour autant, l’élève ne doit pas se sentir isolé. Les différents moyens de communication tels que classes virtuelles, messagerie et forums favorisent les interactions entre formateurs/formés mais aussi entre formés au cours de travaux de groupe. Avec 92 % de satisfaction selon une étude réalisée auprès des élèves commissaires des deux dernières promotions, l’ENSP peut se réjouir de ce nouveau paradigme de formation, alliant flexibilité et rythme de travail personnalisé.

La mise en place d’un véritable parcours de formation tout au long de la vie

Pour autant, l’ambition pédagogique de l’établissement ne s’arrête pas là. Il est nécessaire d’accompagner les cadres de police tout au long de leur carrière. C’est pourquoi, parmi les grandes orientations pédagogiques de l’ENSP, la mise en place d’un véritable parcours de formation tout au long de la vie, depuis la formation initiale jusqu’aux emplois sommitaux revêt une importance particulière.

La formation continue des commissaires et officiers de police au sein de l’ENSP a pour but de répondre aux besoins exprimés par les directions d’emploi et d’offrir aux cadres de la police nationale les outils nécessaires à la progression de leur carrière. Ces formations sont liées à la mobilité sur un nouvel emploi (changement de fonction, de spécialité et passage de grade), à l’évolution professionnelle (notamment sous l’aspect managérial) mais peuvent également s’inscrire dans le cadre d’échanges inter-institutionnels (École nationale de la magistrature, réseau des écoles de services publics, etc.).

Parce que les fonctions managériales sont essentielles au sein de l’ensemble des métiers d’encadrement de la police nationale, où l’humain est à la base de l’action, le management prend une place prépondérante à l’ENSP, dès la formation initiale et tout au long de la carrière des fonctionnaires du corps de conception et de direction. La formation initiale des commissaires est complétée dès la sortie d’école par la mise en place d’un parcours de management en 4 temps accompagnant la maturation managériale. Ainsi, après leur période d’incorporation, les commissaires reviendront régulièrement en formation continue afin de mettre à jour et développer encore leurs connaissances en matière de management. Les thématiques abordées pourront aussi bien être transversales que ciblées selon leurs missions et responsabilités réciproques. L’objectif recherché est de faire progresser le fonctionnaire dès le premier poste occupé puis à chaque phase clé de sa carrière en fonction des responsabilités exercées. Il va approfondir sa connaissance du management pour arriver à développer une excellente maîtrise et devenir un acteur de la transformation de l’institution policière.

La formation continue est en prise directe avec l’actualité policière

La formation continue est également en prise directe avec l’actualité policière : ainsi en 2017 l’effort a été porté sur l’apprentissage des techniques opérationnelles prioritairement déployées par les directions comme la gestion d’une tuerie de masse, la connaissance des phénomènes de radicalisation ou le commandement des opérations de police. Ainsi, plusieurs stages et formations « gestion opérationnelle d’une tuerie de masse » se sont déroulés sur site ces dernières années en collaboration avec le RAID. Ces enseignements très opérationnels allient présentations théoriques et phases pratiques déclinées en ateliers d’entraînement ou simulations. Dans la même veine, l’ENSP développe également ses formations en lien avec la « Police de sécurité du quotidien » (PSQ). Cette dernière constitue l’un des axes prioritaires de la police nationale avec pour volonté d’une part l’amélioration du lien police/population et d’autre part le renforcement des capacités d’action des forces de sécurité.

Une intense activité de recherche pour mieux anticiper l’avenir

En renfort de ses formations initiales et continues, l’ENSP développe depuis plusieurs années une intense activité de recherche avec pour objectif d’enrichir l’enseignement des futurs cadres de la police nationale en leur donnant des clés pour mieux anticiper l’avenir. Dans un contexte d’accomplissement des missions de police de plus en plus exigeant, et face à des évolutions technologiques, sociétales et comportementales rapides et variées, l’activité de recherche est devenue une priorité pour la police nationale. Elle est un outil indispensable à l’amélioration des capacités d’anticipation et à la mise en œuvre des décisions stratégiques. Dans cette perspective, l’ENSP dispose d’un conseil scientifique chargé d’orienter la politique de recherche de l’établissement. Il est composé d’un collège d’institutions impliquées dans le domaine de la sécurité et de personnalités choisies en raison de leur expertise universitaire. Catherine Brechignac, physicienne de renommée mondiale, secrétaire perpétuelle de l’Académie des sciences et ambassadrice déléguée à la science, la technologie et l’innovation, préside ce conseil scientifique.

Innover et collaborer pour une recherche d’intérêt opérationnel

L’ambition de l’ENSP est de créer et développer des laboratoires d’innovation en instaurant des espaces permanents de collaboration entre scientifiques et experts de la sécurité intérieure pour répondre aux problématiques opérationnelles de tous les services de la police nationale. Elle s’appuie pour cela sur des réseaux tels que le réseau recherche de la police nationale ou la filière des doctorants. Au carrefour des sciences humaines et des nouvelles technologies, les axes de recherche de l’ENSP sont très divers. Le lien entre la police et la population, la prise de décision en environnement numérique, le management et la qualité de vie au travail, etc. : autant de thématiques en prise directe avec les préoccupations des services de police. À titre d’exemple, le projet TARGET vise à la construction d’une plate-forme européenne de développement de jeux sérieux, destinés à l’entraînement des forces de sécurité et de secours : l’intérêt réside dans l’innovation scientifique et technologique en matière de modélisation et de construction de simulations à usage professionnel, avec la réalisation d’entraînements via des terminaux numériques ou en grandeur réelle, intégrant par exemple des lunettes ou casques de réalité 3D.

Valoriser les travaux de recherche en formation

Les résultats de ces recherches sont valorisés, c’est-à-dire portés à la connaissance des policiers. Cette valorisation prend plusieurs formes. Il peut s’agir de modules de formations initiales ou continues, comme cette conférence sur l’intelligence de sécurité publique destinée aux futurs commissaires et officiers ou encore ces interventions à Saint-Cyr et Cannes-Écluse sur la gestion des émotions au travail. La valorisation s’exerce aussi sous la forme de colloques, tel celui de l’AIM (Association information et management) où le projet « Prendre des décisions dans un environnement big data : une application aux forces de la police nationale française » a été présenté.

Une formation initiale exigeante, une formation continue réactive et adaptée aux grands enjeux politiques et sociétaux, une recherche d’intérêt opérationnel et un fort ancrage international, tels sont les atouts de l’ENSP pour préparer au mieux les nouvelles générations de commissaires et officiers de police.

Le très sélectif recrutement des commissaires de Police

Les commissaires de police sont recrutés selon trois dispositifs distincts : un concours externe, un concours interne et une voie d’accès professionnelle.

Depuis la session 2015 est intervenue une réforme des concours externe et interne de police qui a principalement consisté à introduire des épreuves visant à évaluer la capacité des candidats à se projeter dans les fonctions postulées, les compétences comportementales et managériales. Le candidat en phase d’admission sera, par exemple, confronté à un groupe de travail tel qu’il pourrait en connaître s’il était commissaire. Sont alors évalués les comportements de chacun en interaction avec les autres, les qualités de leadership et l’intelligence sociale.

La police nationale cherche avant tout à recruter des candidats présentant un profil adapté pour faire face aux exigences des fonctions de chef d’un service de police. En plus d’une connaissance générale étendue et d’une bonne formation dans les domaines juridiques, sont plus précisément recherchées :

  • la garantie du respect des valeurs républicaines et le sens du service public ;
  • une stabilité émotionnelle et psychologique ;
  • des aptitudes managériales et relationnelles ;
  • une ouverture d’esprit et un niveau de connaissances permettant d’appréhender les enjeux des missions de la Police nationale et de comprendre les problématiques de l’environnement dans lequel le policier évolue ;
  • des capacités physiques.

Il est cependant difficile d’établir un profil type des candidats retenus, compte tenu de la variété des dispositifs de recrutement.

(1) L’inspecteur général de la police nationale Luc Presson dirige l’ENSP depuis le 1er septembre 2016. Il commence sa carrière en sécurité publique pendant 11 ans, puis au sein des compagnies républicaines de sécurité (CRS) en tant que chef d’état-major puis directeur central. Il a également été à la tête du bureau de l’ordre public à la direction générale de la police nationale à l’occasion de la préparation de l’EURO 2016 il est nommé dans les fonctions de coordination des services du ministère de l’Intérieur et de direction du pool sécurité de la délégation interministérielle aux grands événements sportifs.

(2) Technologies de l’information et de la communication.

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