François Gemenne : «Les collectivités disposent d’énormément de leviers pour agir contre le réchauffement climatique»

Pour François Gemenne, les questions politiques de transport, de logement, d’aménagement des territoires sont souvent décidées au niveau local, et pas au niveau national et il y a donc énormément de leviers qui peuvent être activés par les collectivités locales.
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Le 11 août 2023

Politologue et co-auteur du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), François Gemenne enseigne les politiques du climat et des migrations dans différentes universités, notamment Sciences Po Paris et l’Université libre de Bruxelles (ULB). Il est chercheur au Fonds pour la recherche scientifique (FNRS) à l’université de Liège (ULiège), où il dirige l’Observatoire Hugo, qui étudie l’ensemble des mouvements de population (forcés et volontaires) associés à des dégradations de l’environnement.

Nous l’avons rencontré lors de la 24e édition des Assises européennes de la transition énergétique (AETE) qui se sont tenues en mai 2023, et qui avaient pour problématique « Vers la neutralité carbone en 2050 ? » : planification écologique, rôle des collectivités locales, consultation nationale sur la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) lancé par le Gouvernement, justice sociale, redirection écologique ou encore décroissance, etc. François Gemenne nous livre son avis sur toutes ces questions au cœur du débat public.

BIO EXPRESS

2021-2023Co-auteur du 6e rapport du GIEC (groupe 2), appelant à accélérer l’adaptation au vu des impacts du réchauffement climatique déjà visibles

2022Parution de L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation1

2021Parution de Géopolitique du climat. Les relations internationales dans un monde en surchauffe2

2020Parution d’On a tous un ami noir. Pour en finir avec les polémiques stériles sur les migrations3

2019Co-direction de l’Atlas de l’anthropocène4

La « neutralité carbone » sera-t-elle suffisante pour lutter contre le changement climatique ?

C’est l’objectif qu’on doit atteindre. Je dirais que c’est une condition nécessaire, mais insuffisante : d’abord parce que derrière ce terme de « neutralité carbone », il y a des questions qui ne sont pas tranchées, notamment sur celles du stockage du carbone et de l’absorption du carbone. Il est certain que – comme toute activité humaine est génératrice de gaz à effet de serre (GES) – si on veut parvenir à la neutralité carbone, il restera toujours un substrat de GES qu’il nous faudra absorber et stocker quelque part. Alors comment va-t-on faire ? Va-t-on planter des forêts ? Fertiliser des océans ? Avoir des mécanismes industriels de stockage du carbone ?

C’est l’un des points aveugles derrière ce concept de neutralité carbone. Une autre question à aborder est « Jusqu’où réduit-on les émissions ? ». Potentiellement, nous pourrions quasiment compenser toutes les émissions qui sont émises actuellement. Nous pourrions, par exemple, fertiliser tous les océans, afin d’avoir plus de « que du plancton et des algues » dans les océans. Cela permettrait d’absorber, sinon « tout » le carbone, une bonne partie. Cependant, cela veut aussi dire que nous n’aurions plus aucune vie marine et plus aucun poisson dans les océans ! La question de la neutralité carbone est donc, je le crains parfois, une sorte de « cache-sexe » hypocrite, pour ne pas parler de sujets qui dérangent, qui fâchent, mais qu’il va bien falloir aborder un moment donné.

L’autre point qui me paraît important, c’est que nous avons cet objectif à 2050, mais parmi les participants qui sont là aujourd’hui, parmi les décideurs, lesquels seront encore vivants en 2050 ? Plus aucun, sans doute, ne sera encore en fonction ou en mandat en 2050 et une bonne partie sera sans doute morte ! Cela veut dire que le risque de se fixer des objectifs uniquement de moyens termes, est de les reporter sans cesse et que personne ne rende des comptes. Certes, les objectifs, c’est important, mais à partir de ce postulat, il faut fixer une trajectoire. Je crois important, aujourd’hui, pour la société et les entreprises, de se demander : « Quel objectif intermédiaire se donne-t-on pour baliser la trajectoire ? » Si on ajuste cet objectif en 2050, c’est sûr qu’on ne s’y mettra qu’à partir de 2049 !

Le Gouvernement a lancé en mai 2023 une consultation nationale sur la TRACC. L’objectif affiché est de préparer la France au scénario « le plus pessimiste » : une hausse de 4 °C en 2100 ? Quel regard portez-vous sur cette consultation et le scénario des +4 °C ?

Sur le scénario retenu, je pense que le Gouvernement est beaucoup trop optimiste en pensant que +4 °C est un scénario pessimiste. En réalité, il s’agit plutôt d’un scénario médian qui globalement correspond à la courbe actuelle des actions engagées contre le changement climatique. À ce jour, on ne voit pas d’inflexion majeure dans cette courbe, alors on peut toujours espérer qu’elle vienne au cours des prochaines années.

Les questions politiques de transport, de logement, d’aménagement des territoires sont souvent décidées au niveau local, et pas au niveau national et il y a donc énormément de leviers qui peuvent être activés par les collectivités locales.

Sur la méthode retenue, celle de la consultation, les questions d’adaptation peuvent avoir des dimensions très locales et donc sur le fond, c’est plutôt une bonne idée de consulter les gens pour qu’ils fassent remonter des problématiques locales. Et nous voyons la difficulté que nous avons parfois à concevoir des politiques d’adaptation au niveau national qui ne prennent pas toujours en compte certaines spécificités locales et de géographies locales. Ainsi, je pense que c’est utile de consulter les gens pour faire remonter certaines problématiques et pour voir comment on décide avec eux des politiques d’adaptation qui répondent à leurs besoins. Le risque est de coller des politiques d’adaptation qui ne correspondraient pas aux besoins locaux de la population.

De plus, je pense que les questions posées dans cette consultation ne sont pas forcément les bonnes. Cela ressemble un peu à un gag. En effet, il y a trois questions : « Est-ce qu’il faut, ou non, une politique d’adaptation ? », la réponse est évidemment oui ; « Qu’est-ce que vous pensez des scénarios retenus ? », c’est une question pour des scientifiques, les gens n’ont pas forcément d’opinion informée sur les scénarios retenus ; « Quels sont les moyens à mettre en œuvre ? », une question à laquelle le Gouvernement doit répondre, plutôt que les gens. À mon avis, consulter les gens est une bonne idée, mais il faut bien le faire, et certainement pas avec ces questions-là ! Je pense qu’il est vraiment important de s’attaquer à la question d’adaptation. Quelque part, je suis reconnaissant au Gouvernement d’avoir enfin mis cette question en débat et à l’avant-plan. Toutefois, il ne faudrait pas que cette consultation « un peu foireuse » gâche toute l’ambition de départ.

La planification écologique est la méthode retenue par l’État pour engager les transformations. Est-ce la bonne approche selon vous ? Faut-il réformer l’État ?

D’abord, la planification met du temps à se mettre en place et c’est toujours un peu le problème de ces grands termes, parfois un peu grandiloquents : ils ne sont pas toujours suivis d’effets. Je crois néanmoins que si on la met en place – et je souhaite que cela soit le cas – effectivement, on doit être dans une logique de planification, c’est-à-dire avant tout d’anticipation, qui est vraiment la clé du succès, notamment en ce qui concerne les impacts du changement climatique. Attention à rester suffisamment flexible et à ne pas nous enfermer dans une voie qui, quelque part, obère certaines possibilités de choisir demain et le problème aujourd’hui, c’est qu’on s’enferme parfois dans certains choix, et le risque que nous avons eu notamment avec la crise énergétique et les aides massives qui ont été apportées indirectement au secteur des énergies fossiles, de se coincer dans certains champs et notamment dans certains champs énergétiques pour longtemps.

À votre avis, quel rôle les collectivités locales peuvent-elles jouer pour accélérer justement cet enjeu de transformation écologique ?

Essentiel pour plusieurs raisons. Premièrement, parce que les collectivités locales disposent d’énormément de leviers et d’instruments pour agir. Les questions politiques de transport, de logement, d’aménagement des territoires sont souvent décidées au niveau local, et pas au niveau national et il y a donc énormément de leviers qui peuvent être activés par les collectivités locales. Deuxièmement, il est souvent plus facile – et je parle ici d’expérience – pour une collectivité de faire des choix parfois un peu radicaux, et d’embarquer l’ensemble de la population dans une direction. Le débat au niveau national est toujours paralysé par des polémiques stériles et symboliques. Les collectivités sont quand même souvent beaucoup plus pragmatiques, et je pense que les gens le reconnaissent aussi. Troisième raison : c’est un formidable catalyseur d’action collective. Aujourd’hui, nous avons une vraie crise démocratique, où de plus en plus de gens ne se sentent plus représentés dans les institutions de la démocratie. Ils ont l’impression que leur voix ne compte plus, qu’ils n’ont plus voix au chapitre. La collectivité locale est vraiment l’endroit idéal pour réconcilier des questions de préférences individuelles et de choix collectifs, et nous savons bien qu’il faudra des changements dans les modes de vie habituels et que beaucoup de Français sont prêts à les faire, mais à la condition qu’ils n’aient pas l’impression d’agir dans le vide, qu’ils sentent que cela s’inscrit dans une démarche collective. Parfois, ils ont le sentiment que les choix individuels qu’ils peuvent poser sont à rebours des décisions collectives. Je pense que la collectivité, la démocratie locale est l’endroit idéal pour réconcilier cela et donc pour essayer de résoudre un peu la crise de la démocratie représentative en tout cas.

Vous participez à une table ronde « Concilier justice sociale et sobriété énergétique » : pour vous, c’est l’un des angles morts aujourd’hui de la transformation écologique ?

Bien sûr ! À la fois parce que je pense qu’il y a cette crise de la représentativité, dont nous avons parlé, et ce sentiment qu’une bonne partie des politiques sont inéquitables et qu’on fait peser la charge de l’action sur les plus précarisés, les plus vulnérables et, qu’à l’inverse, les plus favorisés sont un peu hors-sol, comme si, en quelque sorte, ils étaient en train de s’abstraire finalement des règles qui s’imposent à tous et qui dessinent en fait notre avenir commun. Je crois vraiment que la question de la justice sociale et de l’équité est un point essentiel. France stratégie a remis son rapport, en mai 2023, porté par l’économiste Jean Pisani-Ferry, qui a beaucoup insisté sur cette question d’équité6. Nous avons l’impression que, d’un coup, tout le monde redécouvre l’importance de l’équité. Ce n’est pas juste une question de principes moraux ou de valeurs – même si c’est important – c’est aussi une question d’efficacité. Si une politique apparaît comme inéquitable, elle ne fonctionnera pas !

Que pensez-vous des approches « non-académiques » et expérimentales qui mobilisent l’art et la culture pour sensibiliser l’opinion publique sur les enjeux de réchauffement climatique ?

C’est très important parce que je crois qu’aujourd’hui un des problèmes fondamentaux est que nous savons quel est le monde vers lequel nous ne voulons pas aller, un monde ravagé par les impacts du changement climatique, où la biodiversité aurait quasiment disparu et qui est le monde globalement décrit dans les rapports du GIEC. Cependant, nous n’avons pas encore vraiment de vision très précise de ce à quoi ressemblerait un monde décarboné. En d’autres termes, où voulons-nous aller et comment peut-on faire de la lutte contre le changement climatique, qui nous apparaît aussi comme une contrainte ? Comment est-ce qu’on peut transformer cela en projet qui va nous emmener ? Le rôle de l’art, des récits et des imaginaires est fondamental. C’est pour cela qu’il est très important que les artistes que les médias se mobilisent aussi sur la création de ces nouveaux récits, sinon, on n’y arrivera pas. Toutes les grandes avancées sont fondées sur des récits. Si la construction européenne a été possible, c’est parce qu’il y avait ce récit, ce projet politique d’un continent prospère et pacifique. C’est cela qui nous a fait accepter toute une série de contraintes inhérentes à la construction européenne, les questions d’ajustement budgétaire, d’harmonisation fiscale. Tout cela était un peu pénible, mais nous avons fait à cet effort parce que nous savions que c’était sous-tendu par ce projet. Aujourd’hui, nous avons l’impression que ce sont ce projet et ce récit qui manquent et qui donc nous rend moins enclins à mettre en place toute une série de transformations.

Que pensez-vous du mouvement de « redirection écologique » 7, un positionnement plus radical pour accélérer sur ces questions ? Ce concept de « redirection » renvoie à deux idées principales : d’une part, les paradigmes du développement durable, de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), de la transition énergétique, de la résilience (voir, aujourd’hui, de la sobriété) qui ne permettent plus de penser la nouvelle situation écologique et climatique, et, d’autre part, un alignement urgent des organisations et entreprises vis-à-vis des limites planétaires est requis.

Je pense que toute une série de concepts, que ce soit celui de « développement durable » ou de « produit intérieur brut » (PIB) a été défini dans un contexte particulier, à un moment particulier. Par exemple, dans les années 1980, quand on conçoit la notion de « développement durable », il s’agit d’essayer de réconcilier « environnement » et « économie », notamment « croissance économique ». Aujourd’hui, nous nous rendons compte que nous sommes dans une autre époque, que les défis sont différents et que donc nous avons besoin d’autres outils conceptuels pour cela. Nous avons aussi besoin d’autres indicateurs : par exemple, le PIB a été créé comme indicateur pour stimuler l’investissement, nécessaire après la grande dépression. Actuellement, nous nous demandons quel est le meilleur indicateur pour juger de la prospérité d’une économie, d’une société, d’un pays. Sur ce point, dans notre situation, je pense que cette réflexion est absolument fondamentale à mener.

Le terme de « décroissance » est-il adapté pour lutter contre le changement climatique ? On parle beaucoup de « décarbonisation », de « sobriété » dans le cadre de ces AETE, mais pas de « décroissance »…

La question qu’il faut se poser, c’est d’abord ce que signifie la décroissance. Je pense qu’il faut baisser notre consommation énergétique, entraînant ainsi une décroissance de notre consommation énergétique. Toutefois, est-ce qu’il faut forcément, pour cela, une décroissance en France ? Je n’en suis pas sûr… Je pense que cette question, d’une part, est posée encore dans de mauvais termes, de manière trop binaire « croissance versus décroissance ». À mon avis, la question qu’il faut se poser, c’est : « La croissance de quoi ? » Est-ce qu’on veut une croissance purement en termes quantitatifs (« du plus ») ou en termes qualitatifs (« du mieux ») ? Et dans quelle mesure est-ce que « le plus » peut servir « le mieux » ? À mon avis, c’est cela qu’il faut remettre fondamentalement en question !

Si, par exemple, en sortant d’ici, vous avez un accident de circulation, ou si vous vous rendez compte que vous avez un cancer, vous allez ajouter des points au PIB : des dépenses de réparation de la route et de voiture, des dépenses médicales, etc. Pourtant, je ne vous souhaite pas d’avoir un accident de voiture, ni de développer un cancer. On se rend bien compte que des choses qui sont aujourd’hui intégrées dans le PIB comme des éléments de croissance économique ne sont pas du tout des choses souhaitables. Ainsi, à mon sens, la question à se poser est : « Dans quelle mesure est-ce que “le plus” nous permet d’avoir “du mieux” ? ». Très clairement, il y a certains endroits et certains secteurs où « le plus » permet d’avoir « du mieux ». Dans les pays du sud, par exemple, ou dans plein d’endroits, avoir « du plus » permet de sortir des gens de la pauvreté. Dans des économies plus matures, comme la nôtre, à certains moments c’est plutôt « du moins » qui nous permettra d’avoir « du mieux ». Aujourd’hui, il faut avoir cette réflexion pour dépasser cette binarité « croissance versus décroissance », et accepter aussi que ces débats, que nous avons parfois sur la décroissance, sont quand même globalement des débats de salon dans des milieux très privilégiés et que, pour des populations plus précarisées dans nos sociétés – ou pour les populations du sud, a fortiori –, ces débats apparaissent un peu lunaires. Et je pense qu’il faut pouvoir le reconnaître et avoir un peu d’humilité.

Comment se situe la France dans sa lutte contre le changement climatique par rapport aux autres pays européens ?

Je pense que qu’il est difficile de faire une comparaison tous domaines confondus. Il y a clairement des domaines où la France est plutôt avancée et d’autres où elle est très en retard. La France est très avancée, par exemple, sur la question du rail, beaucoup plus que d’autres pays ; évidemment, assez avancée pour des raisons historiques, sur les questions de décarbonation du secteur électrique, puisque le mix électrique français est largement décarboné, grâce au nucléaire. L’Hexagone voudrait parfois faire passer sa politique nucléaire comme une politique climatique, ce qui est un peu tordre le bras de l’Histoire puisque cela a été décidé à l’époque où la question climatique n’était pas encore au premier rang des préoccupations ! Cependant, il y a d’autres domaines où la France est très en retard : la rénovation énergétique des bâtiments et les énergies, notamment. Je pense donc que c’est dans l’intérêt commun d’avoir aussi une vision européenne de ces questions, c’est-à-dire de quel pays peut-on s’inspirer, et cela réciproquement, plutôt que de faire la leçon sans cesse aux uns et aux autres – je suis toujours frappé de la condescendance et du mépris avec lequel on traite l’Allemagne en France, même s’il y a certains choix énergétiques allemands qui sont très contestables –, on peut reconnaître des investissements massifs qui ont été faits en outre-Rhin pour les énergies renouvelables dont nous ferions bien de nous inspirer.

L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation8

L'écologie n'est pas un consensus

Alors que les circonstances devraient y conduire, l’écologie ne parvient pas à s’imposer comme la force politique dominante du xxie siècle. Les signaux d’alarme concernant les destructions de l’environnement n’ont jamais été aussi forts, le climat est désormais une des principales préoccupations des Français, et pourtant… Alors que les activistes demandent aux gouvernements d’agir davantage pour le climat, les résultats des élections envoient un tout autre signal aux dirigeants.

Cet ouvrage tente d’expliquer les raisons de cette apparente contradiction, et pointe les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour la protection du climat ou de la biodiversité. S’il existe un large consensus dans la société pour reconnaître la situation alarmante de l’état de l’environnement, ce consensus disparaît dès qu’il s’agit d’évoquer les solutions, et fait volontiers place aux caricatures ou aux indignations stériles.

Si la démocratie représentative apparaît comme une impasse, la situation n’est pas désespérée pour autant : la démocratie ne se réduit pas aux élections, et l’ouvrage montre comment le changement peut advenir en explorant d’autres voies… sans passer par une « dictature verte ». À condition d’avoir les yeux grands ouverts sur les raisons pour lesquelles nous échouons.

  1. Gemenne F., L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation, 2022, Fayard, Documents.
  2. Gemenne F., Géopolitique du climat. Les relations internationales dans un monde en surchauffe, 2021, Armand Colin, Objectif monde.
  3. Gemenne F., On a tous un ami noir. Pour en finir avec les polémiques stériles sur les migrations, 2020, Hachette, Pluriel.
  4. Gemenne F., Rankovic A. et Atelier de cartographie de Sciences Po, Atlas de l’Anthropocène, 2019, Presses de Sciences Po.
  5. Question 1 : « La France doit-elle se doter d’une trajectoire de réchauffement de référence d’ici la fin du siècle pour pouvoir s’adapter, tout en poursuivant la réduction de ses émissions de GES en ligne avec les objectifs de l’Accord de Paris ? » ; question 2 : « Que pensez-vous d’une TRACC, dont les niveaux de réchauffement de référence seraient : +2 °C en 2030, +2,7 °C en 2050 et +4 °C en 2100 (France métropolitaine) ? » ; question 3 : « Quels outils et quel accompagnement technique et financier devraient être mis à la disposition des collectivités, des acteurs économiques et du public pour qu’ils puissent prendre en compte les impacts envisagés dans le futur du réchauffement climatique ? » (https://www.ecologie.gouv.fr/trajectoire-rechauffement-reference-ouverture-consultation-publique).
  6. Pisani-Ferry J. et Mahfouz S., Les incidences économiques de l’action pour le climat, rapport, 2023, France stratégie.
  7. Monnin A., Landivar D. et Bonnet E., « Qu’est-ce que la redirection écologique ? », Horizons publics printemps 2021, hors-série, p. 2-6.
  8. Quatrième de couverture de Gemenne F., L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation, op. cit.
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