Revue
DossierRéconcilier la société française
Dans un monde en crise, les défis de l’action publique sont aujourd’hui multiples (sociaux, économiques, culturels, écologiques, etc.). Autopsie du malaise français, des freins à surmonter et des pistes d’action possibles pour réconcilier la société française.
Les fractures sociales et culturelles s’accroissent en France, alors même que les inégalités se sont aggravées depuis trente ans de manière conséquente. Joseph Stiglitz, le prix Nobel de l’économie en 2011, démontre que les inégalités étaient à l’origine de la crise financière de 2007-2008 et elles se sont encore accrues avec elle, ce qui limite sérieusement les chances de retrouver une croissance durable… Nous vivons aujourd’hui un monde de mutations où se conjuguent la financiarisation de l’économie, l’ultra-compétition, la concurrence accrue, la mutation des pratiques engendrées par les nombreuses révolutions numériques… Selon l’économiste américain, l’État doit intervenir pour redonner du souffle à l’économie « de lui-même, le secteur privé ne peut pas entreprendre, et n’entreprendra pas, de transformations structurelles de l’envergure nécessaire… Cela ne peut se produire que par un plan de stimulation de l’État, conçu non pour protéger l’ancienne économie, mais pour en créer une nouvelle »1. Le système économique actuel s’auto-alimente de ses propres crises et a besoin d’un État régulateur. Les désordres du monde questionnent aujourd’hui l’action publique et le rôle des institutions, en particulier dans notre pays où la place de l’État (au sens large) est remise en cause. Ces mutations constituent autant de défis pour l’ensemble des acteurs, qu’ils soient politiques ou techniques et plus largement renvoient à notre propre citoyenneté.
La société française peine à se tourner vers l’avenir
À l’automne 2016, 89 % des Français2 considéraient que leur pays allait dans une mauvaise direction, selon les résultats de l’étude Global Advisor d’Ipsos. Toutefois, malgré leur pessimisme pour l’avenir de leur pays, le sondage indique aussi qu’ils restent globalement satisfaits de la vie qu’ils mènent à titre individuel avec un indice de 7,2 points sur 10. Cette discordance entre leur situation individuelle, telle que la juge en moyenne les Français, et leur appréciation souvent très négative de notre avenir collectif est aussi au cœur des difficultés du pays et questionne la place de l’action publique. Des faits tenaces viennent appuyer ce sentiment d’inquiétude des Français et démontrent que notre pays a de nombreux freins à dépasser aujourd’hui.
Un marché de l’emploi encore à la traîne
La situation du marché du travail reste mauvaise en France. Selon l’Insee, au deuxième trimestre 2017, le taux de chômage s’établissait à 9,2 % de la population active en métropole et à 9,5 % avec l’Outre-mer (soit le niveau de chômage de début de 2012). Toutefois, le taux d’emploi stagnait en 2015 alors que celui des autres pays européens continuait de progresser, renforçant les effets du chômage en dépit de la hausse du taux d’activité.
Selon le rapport annuel 2017 « Réconcilier la France »2 du Conseil économique, social et environnemental, cette hausse du taux d’activité est surtout du fait des seniors qui doivent travailler plus longtemps afin d’obtenir une retraite à taux plein. Ces salariés âgés restent les principales victimes de la crise puisque le taux d’emploi des hommes de 25 à 49 ans a massivement reculé. Sans compter que la qualité des emplois elle-même s’est dégradée puisque selon le ministère du Travail, le taux de sous-emploi touchait 6,7 % des personnes en 2015 : la durée des contrats réduite, aggravant la précarité des plus jeunes, des plus âgées et des personnes peu qualifiées. Ce sont en effet ces dernières qui connaissent toujours le plus de difficultés sur le marché du travail : le diplôme reste un atout majeur pour l’obtention d’un emploi, ainsi que, plus largement les autres formes de qualification, qu’elles proviennent de l’expérience ou de la formation continue.
Un effort insuffisant dans la recherche et le développement
Selon ce même rapport, l’effort de recherche et développement reste aussi insuffisant au sein de l’économie française, alors que les révolutions technologiques progressent sans cesse. En effet, en 2014, il n’a représenté que 2,24 % du PIB, plaçant la France au 13e rang mondial. Ces dépenses n’ont guère augmenté depuis 1996 selon la Banque mondiale. Des annulations de crédits destinés à la recherche décidés par décrets associés à la faible croissance du nombre de chercheurs font que la France en un quart de siècle n’a pas réussi à accroître significativement son effort dans ce domaine. Elle ne tiendra probablement pas ses engagements européens, qui dans le cadre de la stratégie Europe 2020 prévoient que ce ratio soit porté à 3 % de son PIB. L’effort de recherche de la France se situe au-dessous de la moyenne des pays de l’OCDE. Et la France a même perdu sa 5e place dans le rang mondial en termes d’efforts de recherche (place qu’elle occupait en 1990) pour se situer 8e rang aujourd’hui.
Le poids de la dette
Parmi les sujets d’inquiétude persistants pour l’avenir du pays, on retrouve la poursuite de la hausse de l’endettement des différents acteurs économiques. L’endettement de l’État, des ménages et des entreprises a continué à augmenter, et ce malgré des taux d’emprunts encore raisonnables. La charge d’intérêt acquittée par ces 3 secteurs n’a cessé de reculer ces dernières années quand elle est exprimée en pourcentage du PIB, retrouvant le niveau de la fin des années 70. Cet état de fait est lié à la politique monétaire accommodante de la BCE (Banque centrale européenne). Toutefois cette dernière a déclaré en juin dernier ne pas vouloir baisser son taux directeur en dessous de 0 %. Le haut niveau du stock de dette française la rend donc assez sensible aux changements de politique décidés par l’institution monétaire. En ce qui concerne l’État, les efforts consentis depuis 2011 pour freiner son endettement n’ont rencontré qu’un succès mitigé. Ces politiques dites d’austérité se sont traduites en France et en Europe par un ralentissement de l’activité économique et un creusement des inégalités. Et en ce qui concerne les entreprises, leur niveau d’endettement était de 88 % du PIB en 2015, ce qui est légèrement plus élevé que la moyenne européenne de 77 %. Et de fortes inégalités entre entreprises dans la capacité mais aussi dans l’initiative de recourir au crédit pour financer leur développement. Enfin, en ce qui concerne les ménages, si les situations de surendettement ont reculé à la suite de la mise en œuvre de la loi Lagarde adoptée en 2010, le rapport de la Banque de France de 2015 met en avant l’énorme poids de la dette des ménages puisqu’il atteignait au 1er trimestre 2015 la somme de 1 189 Md€.
La croissance des inégalités au cœur des difficultés du pays
Revenus, patrimoine, femmes/hommes, scolaires, territoires, espérance de vie, enseignement supérieur… Les inégalités se creusent et questionnent notre modèle républicain.
Des inégalités de revenus et de patrimoine en hausse
Au début des années 2000, un changement s’est opéré en France : les inégalités de revenus ont commencé à se creuser à l’instar des autres pays de l’OCDE.
Les revenus des plus aisés ont progressé nettement plus vite que ceux des plus pauvres et ce fait s’est aggravé avec la crise de 2008. Aujourd’hui, les 10 % les plus riches perçoivent près du quart des revenus. Et depuis 2010, les inégalités ne progressent plus seulement par le haut : les 10 % les plus pauvres s’appauvrissent également.
Entre 2003 et 2014, leur niveau de vie diminue d’environ 30 € par mois alors que pendant la même période, le niveau de vie des 10 % les plus riches augmente de plus de 272 € par mois. Les mesures prises en 2011 et 2012, à savoir la baisse du plafond du quotient familial et la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, combinées à la baisse des revenus du capital due à celle des taux d’intérêt, ont certes limité un peu cet écart par la suite. Mais la répartition des revenus continue à se creuser. Les inégalités de patrimoines sont, en France comme ailleurs, nettement plus importantes encore que les inégalités de revenus et la forte hausse des prix de l’immobilier a beaucoup accentué ces écarts depuis les années 1990. Notre pays ne se singularise cependant pas sur ce plan : il se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE. La France est en revanche, selon l’OCDE, un des pays développés, avec l’Allemagne ou l’Italie, où la corrélation entre patrimoine et revenus est la plus élevée : ceux qui possèdent le plus de patrimoine sont aussi ceux qui reçoivent le plus de revenus. C’est un signe qui indique une société relativement figée en termes de potentiel d’évolution des positions sociales.
L’écart entre les taux de pauvreté monétaire et en condition de vie est particulièrement important pour les jeunes de 20 à 29 ans : ils sont quasiment deux fois plus souvent pauvres monétaires (17 %) qu’en condition de vie (9 %), ce qui pourrait s’expliquer par des transferts intrafamiliaux. Chez les 40-49 ans la situation est inverse. Par ailleurs, en matière de conditions de vie, la question du logement joue un rôle central alors même que le gouvernement a annoncé une baisse des aides personnalisées au logement (APL) dans la loi de finances 2018.
Moins de décrochage scolaire mais toujours très marqué socialement
Parmi les pays développés, notre pays est un de ceux qui a le niveau de qualification initiale de sa population le plus élevé au cours de cette période.
Aujourd’hui, 44 % des jeunes d’une génération quittent le système éducatif avec un diplôme de l’enseignement supérieur. Pour autant, les résultats de l’enquête Pisa de 2012 de l’OCDE au sujet des performances des élèves de 15 ans dans les pays développés ne classe les Français que dans la moyenne des 35 pays qui y ont participé.
Notre système scolaire est surtout un de ceux où les écarts de performances entre élèves sont les plus importants : 25 à 30 % des élèves sont en très grandes difficultés et ont des résultats parmi les plus mauvais des pays de l’OCDE, ce sont très majoritairement des jeunes des milieux populaires.
Cette difficulté persistante du système scolaire français à donner une formation de qualité à l’ensemble d’une classe d’âge est d’autant plus importante que sur le marché du travail, le diplôme initial joue un rôle particulièrement déterminant dans les perspectives de carrière des jeunes actifs. Sur les 200 000 élèves qui « décrochent » de leurs études avant le bac, près de la moitié ont un père ouvrier, alors qu’ils ne sont qu’un tiers des non-décrocheurs. Parmi les raisons du décrochage, le non-respect du choix d’orientation en première est majoritaire (38 %). Les enfants de diplômés sont ainsi favorisés dans un système académique et sélectif et dans une société qui continue à donner une grande importance au titre scolaire. Ce résultat ne doit pas inciter cependant à la démobilisation : on a assisté à une légère remontée du décrochage en 2015 et 100 000 jeunes sortent toujours du système scolaire sans qualification et, au rythme actuel, l’objectif de passer à 70 000 d’ici 2020 risque fort de ne pas être tenu.
Des inégalités sociales encore existantes face à la mort
Comme le soulignait déjà le CESE en 2015 « les inégalités sociales face à la mort demeurent. Elles se sont même légèrement accrues en une trentaine d’années pour les hommes tandis qu’elles se maintenaient pour les femmes ». Selon l’INSEE, à 35 ans, un homme cadre supérieur vit encore en moyenne 49 ans, et un ouvrier, 42 ans, soit six ans d’écart. Ces inégalités importantes et persistantes sont aggravées par celles constatées dans l’accès aux soins et les dysfonctionnements du système de santé : les années récentes ont été marquées en effet par la multiplication des déserts médicaux dans les zones rurales comme dans les banlieues défavorisées, notamment en ce qui concerne l’accès aux spécialistes. Ce phénomène a été aggravé également par la problématique non maîtrisée pour l’instant des dépassements d’honoraires.
Des inégalités territoriales qui se creusent
La question des inégalités territoriales a pris une place croissante dans le débat public au cours des dernières années. Pourtant, comme le souligne l’urbaniste et économiste Laurent Davezies, « répondre à la question de l’évolution des inégalités entre les territoires n’est pas simple car beaucoup dépend de l’échelle géographique retenue […] À grande échelle, les inégalités de revenu par habitant se sont réduites entre les régions, les départements, les “zones d’emploi” depuis un demi-siècle, précise-t-il, en revanche, à petite échelle, c’est-à-dire à celle des communes et des quartiers, elles augmentent, notamment au sein des agglomérations. »3 De plus, si on observe ces inégalités territoriales non plus en termes de revenus mais de production des richesses, de PIB par habitant, on constate au contraire, un creusement des inégalités entre grands territoires depuis 35 ans. En 2014, l’Île-de-France produisait ainsi 31 % du PIB français contre 27 % en 1980 alors que le reste du territoire ne suit pas à la même vitesse.
Des inégalités plus contrastées entre les femmes et les hommes
Concernant les inégalités entre les femmes et les hommes, le paysage est contrasté. Des progrès importants ont été réalisés sur le marché du travail au cours des 40 dernières années : le taux d’emploi des femmes est ainsi passé de 41,5 % en 1975 à 46,8 % en 2015, alors que le taux de fécondité se situe toujours parmi les plus élevés d’Europe. La féminisation de l’emploi ne s’explique pas seulement par l’extension de l’emploi tertiaire, elle a concerné également des métiers presque exclusivement masculins auparavant comme celui de conducteur de bus. De manière plus générale, la question de l’égalité femmes-hommes est désormais devenue une dimension incontournable des politiques publiques. Les inégalités de genre persistent toutefois dans toutes les sphères de la société : inégalités salariales persistantes (les hommes gagnent 34,6 % de plus que les femmes, faible mixité au sein de certains métiers, avec une surreprésentation des femmes dans le secteur des services (aides aux particuliers, enseignement, etc.) et celles-ci fournissent l’essentiel des emplois à temps partiels, etc.). Pour des temps complets, les femmes sont rémunérées 16,3 % de moins, et à poste et expérience équivalents, elles touchent 12,8 % de moins. Plus on monte dans la hiérarchie, plus les écarts se creusent : une femme cadre touche un quart de moins qu’un homme à poste équivalent. Les hommes gagnent 34,6 % de plus que les femmes, tous temps de travail confondus, selon le ministère du Travail. Sans compter que le « plafond de verre » dans l’accès des femmes à des postes de responsabilité n’est pas encore brisé. La part des femmes chez les cadres n’est que de 38 %. Enfin les inégalités entre les hommes et les femmes persistent également dans la sphère domestique. Brigitte Grésy, secrétaire générale du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, souligne ainsi que « les deux tiers du temps parental et 80 % du temps domestique sont toujours pris en charge par les femmes ».
Les discriminations liées à la couleur et à l’origine, une question centrale
La question des discriminations selon l’origine supposée, le lieu de résidence, la religion ou la couleur de peau, est manifestement au cœur des difficultés politiques et sociales que rencontre le pays. Elle est cependant difficile à aborder de manière factuelle et précise dans la mesure où il existe – à juste titre – un large consensus dans la société française pour ne pas tenir compte de statistiques publiques fondées sur des critères de ce type, ni mener des politiques publiques basées sur des quotas correspondants, contrairement à ce qui peut se pratiquer dans certains autres pays et notamment aux États-Unis. En 2016, le défenseur des droits a réalisé une enquête inédite menée sur la base d’appels à témoignages. Au total, 758 personnes ont répondu en ligne à l’appel à témoins. Toutes font état d’une expérience de discrimination lors de leur recherche d’emploi. Des témoignages qui mettent un visage et une expérience sur les statistiques connues. Selon l’Insee, en effet, le taux de discrimination à l’embauche à l’encontre des candidats issus de l’immigration était de 40 % en 2013. Testing, auto-testing, sentiment d’injustice, etc. Ces discriminations persistantes constituent une menace majeure pour la cohésion du pays. Pour la préserver, la République devra, au cours des prochaines années, démontrer à l’égard de ces personnes qu’elle peut tenir sa promesse d’égalité bien mieux qu’elle ne l’ait fait au cours des dernières décennies.
Vers une France réconciliée autour d’un projet collectif
Les inégalités fragmentent le corps social et entravent la définition d’un projet collectif pour le pays. Le regard pessimiste que portent les Français sur les réalités qu’elles ou ils affrontent4 leur fait redouter le déclassement et aiguise les conflits entre les différentes catégories de la population. Il provoque de plus une désaffection à l’égard des institutions démocratiques. Réconcilier la France autour d’une conception partagée de son avenir implique d’abord de réconcilier les Français avec eux-mêmes. C’est pourquoi il est nécessaire de donner un nouvel élan à la cohésion sociale afin de pouvoir rendre la société plus innovante et de la mettre en mouvement autour d’un nouveau projet d’avenir.
Reprendre rendez-vous avec les banlieues
La question des banlieues est centrale, alors même que les plans gouvernementaux se sont succédés. Aujourd’hui, il existe une vraie ségrégation sociale, économique, et culturelle. Quand on vit et grandit en banlieue, on tente sa chance dans la vie en ayant « trois boulets à chaque pied » : discrimination à l’embauche, à l’adresse, au faciès, autant de préjugés permanents. « On savait mais on n’a pas voulu voir ni agir », dit Pierre Calame5. Cet ancien haut fonctionnaire souligne que les émeutes sont des avertissements qu’envoie cette « périphérie » (tant géographique que sociale et culturelle) aujourd’hui. Il souligne le vide identitaire de ces jeunes où ni l’école ni la famille ne leur a raconté leur propre histoire ni leur ont donné une explication politique à leur marginalisation. Il y explique que la radicalisation vient compenser ce vide.
Écouter l’exigence de participation citoyenne
Ce qui émerge, malgré les faibles taux de participation aux élections, c’est paradoxalement l’exigence de participation citoyenne, vue comme un moyen d’expression de la société civile et comme un véritable outil de transformation des politiques publiques, c’est-à-dire un levier d’innovation sociale, aussi indispensable que les évolutions technologiques et numériques.
Réconcilier la France
Le rapport 2017 sur l’état de la France du Cese propose plusieurs pistes pour refonder la cohésion sociale et remobiliser la société autour de la préparation de son avenir. Il préconise des actions pour aller vers « une France réconciliée ». Il propose de « s’adapter et fluidifier les réponses sociales », en luttant contre « les mécanismes de reproduction sociale » et en facilitant les transmissions de patrimoine, notamment entre grands-parents et petits-enfants, de « mieux lutter contre le non-recours aux droits », alors que le dispositif de lutte contre la pauvreté ne parvient pas à fonctionner totalement, de rendre l’école plus efficace contre les inégalités, alors même que la « la priorité à donner à l’école primaire est essentiel ». La volonté de transformation existe, à l’action publique d’en permettre les réalisations.
1. Stiglitz J., Le prix de l’inégalité, 2012, Éditions Les liens qui libèrent, 510 p.
2. Duval G. et Lafon P., « Réconcilier la France - Rapport annuel sur l’état de la France en 2017 », mai 2017, CESE.
3. Davezies L., La crise qui vient : la nouvelle fracture territoriale, 2012, Seuil, 128 p.
4. France Stratégie, « Lignes de faille », oct. 2016.
5. Pierre Calame, ancien haut fonctionnaire du ministère français de l’Équipement, auteur de plusieurs essais sur le rôle et la place de l’État dans la société contemporaine, a été directeur général de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme ,de 1988 à 2009 et en préside aujourd’hui le Conseil de Fondation.