Le recours aux sciences comportementales au sein de la sphère publique ne cesse de se développer depuis une décennie. Cette expansion ne va pas sans poser de question : de quelle méthode parle-t-on ? Quid de l’éthique dans une approche touchant aux prises de décisions individuelles ? Éléments de réponse avec un tour d’horizon international du sujet, ponctué de quelques inspirations possibles pour les décideurs publics.
Avril 2008, le juriste Cass Sunstein et l’économiste Richard Thaler rencontrent un formidable succès de librairie avec un ouvrage défendant l’idée d’un « paternalisme libertarien » 1. Leur postulat est que les institutions, publiques comme privées, peuvent contribuer à orienter les comportements des individus en conciliant promotion de l’intérêt général et préservation de l’autonomie personnelle. Ceci implique de travailler sur des « architectures de choix » favorisants des comportements spécifiques. Ces interventions, baptisées « nudges » (« coups de pouce », en français), sont rapidement…
Cet article est réservé aux abonnés.
OU
Abonnez-vous à la revue Horizons publics
-
Formule Intégrale Pro
6 numéros par an
+ 4 hors-séries
+ 10 comptes d'accès au site
-
Formule Intégrale Perso
6 numéros par an
+ 4 hors-séries
+ 1 compte d'accès au site
S'abonner