Nudge, littéralement « coup de coude » en version originale, de fait traduit par « coup de pouce » ou « incitation douce ». Le terme est apparu sous la plume de Richard Thaler et Cass Sunstein avec leur best-seller Nudge : la méthode douce pour inspirer la bonne décision. Partant du constat de la rationalité limitée des individus, ils y proposent une alternative aux modes traditionnels d’action publique. L’idée a depuis fait florès, non sans susciter au passage interrogations et fantasmes. Au-delà de ces questions, les sciences comportementales offrent de nouvelles opportunités d’enrichissement de l’action publique.
L’homo œconomicus n’existe pas
Les sciences du comportement nous invitent à considérer l’individu pour ce qu’il est réellement : un être complexe et contextuel, très éloigné des logiciens des modèles économiques classiques. De fait, barrières psychologiques et autres freins comportementaux entravent notre présumée toute puissance décisionnelle. Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste… comme ça. C’est là un héritage évolutionnaire : les mécanismes de la pensée humaine sont le fruit de l’adaptation de nos plus lointains ancêtres à leurs contraintes environnementales. Notre monde a depuis, certes,…
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