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Dossier

Ce que les pratiques en tiers-lieu font aux politiques de l’accueil

Le 1 août 2022

Le tiers-lieu comme avenir de l’accueil socio-administratif : intuition, prescription ou effet d’annonce ? Par-delà la fascination pour cette nouvelle opération de transmutation d’un « sublime bureaucratique », cette proposition tente un contrepied.

Résumé

Aux imaginaires d’une administration publique qui se projette en tiers-lieu, elle répond par des gestes, des savoirs, des corps, des pratiques de travailleur·ses. Dans l’intimité et la pluralité des situations en tiers-lieu qui ont vu le jour ces dix dernières années, de quelles réalités humaines, matérielles et organisationnelles, les pratiques d’accueil sont-elles le nom ? Quelles technologies administratives mettent-elles en œuvre, selon quelles rationalités formelles et à quel dessein ? À quels déplacements conceptuels les tiers-lieux nous invitent-ils, et sous quel angle peuvent-ils nous engager, à nouveaux frais, à une réflexion sur les valeurs et les manières de pratiquer les politiques publiques de l’accueil ?

En mettant en avant le travail ordinaire, matériel et affectif qui se produit au contact de nos formes organisationnelles, si centrales au sein de notre modernité, nous faisons l’hypothèse que nous pouvons réengager les capacités imaginatives dont nous disposons pour saisir, dans les formes esthétiques, les principes et les valeurs émanant de nos pratiques de l’accueillir, un potentiel émancipateur. Ou du moins, tenter de contrer le seul régime de l’efficacité par des formes négociées et des politiques de concernement réhabilitant chacune et chacun dans leur pouvoir de jugement.

Le tiers-lieu est-il l’avenir de l’accueil socio-administratif ? Telle est la question qui fut adressée par les coordinateurs de ce dossier, et qui semble traduire, si ce n’est une prescription ou un effet d’annonce, a minima une intuition, au regard des orientations récentes des politiques publiques.

La formulation de cette question ne laisse pas sans intérêt, tant celle-ci concentre, à elle seule, la puissance implicite d’une esthétique bureaucratique en phase de révolution. En banalisant ses procédures par leur massification à grande échelle, dès la conception des procédures (par design), en s’immisçant dans tous les interstices de la vie collective, le « sublime bureaucratique » 3, tel qu’il est décrit par les anthropologues Emmanuel Grimaud et Anthony Stavrianakis, chercherait-il ainsi à accomplir ici une nouvelle opération de transmutation ?

De toute évidence, le pivot proposé, imbriquant la relation usager-agent – cristallisée au travers de la fonction d’accueil – au concept de tiers-lieu, s’annonce aisé et relativement acquis tant il convoque deux produits, mais aussi figures et esthétiques, d’un imaginaire managérial déjà relativement ancré dans la rationalité des politiques de transformation de l’administration contemporaine. L’imbrication de la fonction d’accueil au sein d’un espace organisationnel configuré en tiers-lieu prolonge la diffusion d’une culture psychologique de masse4 et les dispositifs issus de politiques managériales basées sur la prise en compte du facteur humain, qui, en conciliant humanisme et capitalisme, tendent vers une autonomisation des agents et l’allègement des dispositifs de contrôle dans un contexte de démantèlement progressif des services publics.

« Les bureaucraties, malgré leur inertie apparente, n’ont jamais cessé de faire leur révolution. »2

Pourtant, loin d’une vision fantasmée de politiques publiques remaniées par un management de la fluidité, loin d’une esthétique d’une bureaucratie sans frottement et sans couture, des interfaces et formulaires normalisés, cette proposition tente un contrepied. Ainsi, aux imaginaires d’une administration publique qui se projette en tiers-lieu, nous répondons par des gestes, des savoirs, des corps, des pratiques de travailleur·ses. Dans l’intimité et la pluralité des situations en tiers-lieu qui ont vu le jour ces dix dernières années, de quelles réalités humaines, matérielles et organisationnelles, les pratiques d’accueil sont-elles le nom ? Quelles technologies administratives mettent-elles en œuvre, selon quelles rationalités formelles et à quel dessein ? À quels déplacements conceptuels les tiers-lieux nous invitent-ils, et sous quel angle peuvent-ils nous engager, à nouveaux frais, à une réflexion sur les valeurs et les manières de pratiquer les politiques publiques de l’accueil ?

En mettant en avant le travail ordinaire, matériel et affectif qui se produit au contact de nos formes organisationnelles, si centrales au sein de notre modernité, nous faisons l’hypothèse que nous pouvons réengager les capacités imaginatives dont nous disposons pour saisir dans les formes esthétiques de nos structures organisationnelles un potentiel émancipateur. À partir de nos observations, celui-ci pourrait tenir à notre habileté à lire, dans les formes d’un accueillir en tiers-lieu, les enjeux d’une réappropriation populaire et collective de l’imaginaire et des pratiques bureaucratiques tournés vers un autre rapport à la justice.

« Quand tu fais confiance à un autre, alors la responsabilisation s’opère. On est alors capable de gérer ces lieux différemment. À l’hôtel Pasteur, la clé qui donne accès au lieu continuera à être unique, et à passer de main en main. Il ne faut surtout pas que l’on en ait d’autres. Cette clé est aussi le gage de la transmission des valeurs du projet. Dans cette société qui ne fait plus confiance, nous essayons de dire l’inverse. Il faut refaire confiance, et ça marche. Cela peut marcher. »5

Accueillir, une éthique du quotidien

« Quand es-tu venu pour la première fois ? D’où viens-tu ? Qui connais-tu ? » Les questions qui introduisent l’accueil en tiers-lieu naissent des circonstances de la rencontre. Elles prennent acte d’une présence, dans un temps et dans un lieu donné. Accueillir revient à interpeller l’existant, explorer les liens pour donner consistance à l’inattendu. Le tiers-lieu fait des co-présences son matériau. Les interrelations donnent forme à la communauté. C’est l’architecture du lieu.

Les mots et les gestes de celles et ceux qui accueillent résultent de l’agrégation de différentes formes de savoirs (d’expériences, professionnels ou syndicaux). Dans certains lieux, ces savoir-faire de l’accueil se sont cristallisés autour d’une figure, le·la concierge, dont les pratiques ont été largement décrites et documentées6 depuis 2010 par les acteurs eux-mêmes. Le·la concierge accompagne celles et ceux qui le souhaitent dans la découverte et l’appropriation progressive des apports du collectif en tant que réseau de compétences et d’expériences.

Son activité recouvre une grande diversité d’opérations : animation de communauté, gestion administrative (enregistrement des abonnements, facturation, etc.), communication commerciale (alimentation du site Internet et des réseaux sociaux, rédaction de communiqués de presse, relation avec les partenaires financiers), gestion de l’espace et du matériel (aménagement du lieu, réservation des salles, gestion des problèmes informatiques, nettoyage du lieu)7.

Dans un contexte de multiplication des espaces collectifs et partagés en France à la fin des années 2010, cette formalisation de l’activité du·de la concierge s’est opérée en articulation à une demande d’encadrement réglementaire des pratiques et à celle d’une reconnaissance institutionnelle de son statut en travailleur en vue de l’amélioration de ses conditions de travail. Ces démarches ont abouti en 2015 par le lancement de la première formation de facilitateur en France par la Coopérative des tiers-lieux8, puis par le dépôt en 2018 d’une demande de création d’un titre professionnel de niveau 2 auprès de la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP).

Néanmoins, réduire l’enjeu de l’accueil à la seule formalisation de la fiche de poste du·de la concierge reviendrait à invisibiliser la diversité des pratiques de conciergerie et d’hospitalité qui opèrent parmi la grande variété des lieux et des situations. D’ailleurs, comme en témoigne le wiki Movilab : « Pour celles et ceux qui pratiquent les lieux, être concierge n’est pas un métier, mais un rôle, qui se découpe en plusieurs postures. En théorie, tout le monde est capable de devenir concierge ponctuellement ou dans la durée. La conciergerie peut donc être assurée de plusieurs manières et ce en fonction des ressources inhérentes au lieu. »

Au sein de la Myne, tiers-lieu implanté à Villeurbanne depuis 2014, l’accueil s’opère en cuisine. Chaque semaine, un repas partagé donne l’occasion de faire connaissance et d’intégrer les futurs contributeurs de l’association. Au sein de cette structure sans salarié et à l’économie frugale, la culture de la contribution invite chacune et chacun à incarner à son tour l’esprit de la conciergerie.

À Rennes, l’hôtel Pasteur9, ancienne faculté des sciences ouverte aux besoins de la population entre 2012 et 2018, la clé unique du lieu, qui circule de main en main, constitue un gage de confiance et incarne un autre rapport à l’accueil. Pour Sophie Ricard, architecte et, à cette période, concierge des lieux, cette clé unique est, symboliquement, l’un des objets les plus importants de l’hôtel Pasteur.

Enfin, l’histoire du tiers-lieu rural la Quincaillerie numérique, à Guéret en Creuse, procède, elle aussi, d’un hack de toute forme attendue de l’idée d’accueil10. Dans un lien ténu au milieu associatif, le fait d’hospitalité s’adosse à l’aventure d’une radio locale et d’un bar associatif. Elle procède d’une déspécialisation des pratiques pour façonner des communs de l’accueil.

Alors que le concept même d’accueil (et l’élaboration des politiques pour le mettre en œuvre) constitue un produit propre à la fabrique des politiques publiques, une prérogative des agents dans un contexte où la progressive numérisation des services publics et les phénomènes de non-recours concourent à en renforcer le besoin, les différents exemples de situations en tiers-lieu, cités plus haut, témoignent davantage d’un fait d’hospitalité que d’une politique d’accueil. Il nous semble révéler une philosophie politique des tiers-lieux11 attentive à la rencontre, procédant de divers arrangements et de négociations, dont le principe d’accueil est la concrétisation a posteriori. Le tiers-lieu s’ouvre à des personnes plutôt qu’il reçoit des publics. C’est une proposition de convivialité qui se rapprocherait davantage de l’idée d’« accueillance » décrite par Thierry Paquot12, une éthique du quotidien.

Les matérialités de l’accueillir

À l’endroit de la percolation entre deux concepts, celui d’« accueil » et celui de « tiers-lieux », dont les origines et les raisons d’être divergent, l’intérêt réside ailleurs.

Car ce qui fait « accueillance » s’incarne aussi dans des matérialisations. Les tiers-lieux n’échappent pas aux procédures de formalisation de l’hospitalité, et ainsi qu’à leur lot de normalisation et de règles. Une certaine bureaucratie, en quelque sorte. Si cette bureaucratie ne se destine pas à instancier un accueil relevant d’une politique du guichet, elle convoque néanmoins les praticiens à l’endroit d’une mise en commun de processus qui leur sont propres, et qui formalisent à leur manière l’organisation et les intentions de la communauté.

Ces formalisations, qui stabilisent les pratiques collectives sans les enfermer, donnent à voir des interprétations spécifiques de l’idée d’accueil et des enjeux particuliers, qu’il semble pertinent d’explorer.

Ainsi, la fabrique d’hospitalité à l’hôtel Pasteur s’est incarnée dans une production écrite de chartes d’accueil, de réciprocité, déjouant les standards des formulaires administratifs de l’accueil pour leur donner une autre portée, symbolique comme opérationnelle. Ces matérialisations des droits et des obligations ont été les supports de l’organisation des membres regroupés en association collégiale et investis dans la conception, le fonctionnement, la gestion du lieu par l’invention d’une gouvernance partagée et tournante. Cet exemple donne à voir un effet de priorisation des enjeux d’accueil tournés vers l’exigence d’horizontalité et de collégialité de la communauté.

De même, à Villeurbanne, les membres de La Myne jouent des matérialités bureaucratiques, et en jouent. Cinq années d’expérience partagées en tiers-lieu ont conduit certain·es de ces membres à faire du soin des personnes, au travers leur sécurisation économique et sociale, une priorité collective. Ainsi ce sont-ils structurés en coopérative d’activité et d’emploi, Oxamyne, objet de la rencontre entre la coopérative Oxalis et le tiers-lieu La Myne. Ce qui se joue pour les coopérateurs relève de l’expérimentation. En mobilisant les formes juridiques traditionnelles du contrat de travail et les logiques de solidarité propre à la sphère de l’entrepreneuriat coopératif, elles et ils tentent de réouvrir et renouveler les imaginaires collectifs du travail. L’enjeu de l’accueil tient ici de l’insertion des travailleur·ses, par une affirmation de la solidarité et des interdépendances. Ainsi, au sein d’un ensemble de mécanismes en expérimentation nommés « CDI communautaire », elles et ils font de la « bureaucratie du travailleur » leur levier d’action. Par delà plusieurs expériences de travail partagé, des logiques de copostulation à des offres d’emploi, cherchant à entrer en négociation avec les employeurs, ont vocation à sensibiliser à une approche collective et partagée du travail. Dans l’esprit des Lettres de non-motivation de Julien Prévieux13, il s’agit aussi, comme l’explique Baptiste Nominé, de formuler une critique de la vulgate du « mouton à 5 pattes » qui prolifère sur le marché du travail et d’y répondre en revalorisant les compétences de chacun·es.

À travers les exemples de l’hôtel Pasteur ou de La Myne, ce sont des situations d’éducation populaire qui se jouent, par un retournement des outils de la bureaucratie administrative vers davantage d’auto-organisation dans un rapport négocié de l’organisation. Accueillir et travailler l’accueil signifie donc, au sein de ces collectifs, prendre part à la manipulation, à la transformation ou au détournement d’un ensemble de gestes, de procédures administratives en vue de logiques d’émancipation collective. Une créativité au creuset de formes de précarité qui n’est pas sans rappeler « processus d’autoréalisation individuel et collectif des travailleurs » dont les travaux de Patrick Cingolani14 portent la promesse.

Rapports négociés et « concernements », vers une autre conception de la justice

À observer de plus près la diversité des pratiques d’accueil en tiers-lieu et leurs déplacements vers des enjeux de gouvernance, d’auto-organisation ou d’émancipation collective, on saisit alors la dimension éminemment relationnelle des procédures qui s’y instaurent. À ce titre, ces pratiques prennent pied dans une ontologie relationnelle des communs, telle que décrite par David Bollier et Silke Helfrich15 ou encore Geneviève Fontaine16.

Mais ce qui caractérise aussi le travail du commun et des communs à l’endroit de l’accueil, dans un rapport négocié, est aussi un enjeu de « concernement ». Un rapport au monde qui relève aussi de la prise en considération des « capabilités » 17, c’est-à-dire la capacité à transformer les ressources en libertés réelles, en pensant la justice en situation.

Ainsi, accueillir en tiers-lieu sous-tend une adaptation aux situations, et une forme de relation à instaurer, qui n’est pas donnée à l’avance. Ce rapport à l’accueil, s’il se prétend inconditionnel18, ne prétend pas à l’égalitarisme. Accueillir engage des jugements et des formes d’arbitrage, où, comme l’explique Véronique Guienne dans son étude sur l’injustice vers la justice sociale19, « la question de la justice ne va pas tant être de savoir si les sujets sont égaux en droit, mais s’ils peuvent exercer leurs droits, compte tenu de ce qu’ils sont, dans des situations sociales et politiques déterminées ».

C’est à partir de cette même approche par les capabilités, que Stéphanie Cardoso et Éric Jupin cherchent à appréhender les enjeux de relation aux usagers au sein des services publics. Dans leurs travaux20, ils décrivent des services publics impactés par l’industrialisation, façonnés à partir de modèles d’efficacité en une programmatique et des formes de normalisation source de violence pour les agents et les usagers.

Accueillir en tiers-lieu sous-tend une adaptation aux situations, et une forme de relation à instaurer, qui n’est pas donnée à l’avance.

Dans un contexte de professionnalisation et d’objectivation des activités, les services publics, et parmi ceux-ci les services d’accueil et d’accompagnement, se normalisent et privent les agents de leur pouvoir de jugement. Selon eux, inspirées de Sen et du principe des capabilités, les politiques publiques pourraient chercher à bifurquer d’une rationalisation excessive issue des modèles industriels pour favoriser davantage de retenue et de discernement, et ainsi atteindre des situations plus riches et plus justes.

Les chercheurs tentent ainsi d’articuler l’action planifiée (qualifier les situations depuis un référentiel général) et l’action négociée (qualifier les situations depuis des « prises » plus locales, plus singulières) de sorte à atteindre la justice sociale. Par leur démonstration, ils soutiennent une démocratisation réelle de ces pouvoirs de valorisation, intégrant la variété dans le format des épreuves (et une possible remise en cause du format des épreuves), et d’autre part, la possibilité au sein de processus situés de reposer la question des injustices légitimes et illégitimes, d’arbitrages et de choix à opérer dans la difficulté.

Les travaux de Geneviève Fontaine, Stéphanie Cardoso et Éric Dupin donnent à voir les effets de la normalisation, aboutissant à une relation fracturée entre efficacité et justice.

Que peuvent les tiers-lieux quand on parle d’accueil, d’inclusion et de services publics ? Ceux-ci nous donnent à saisir, par les expériences et leurs matérialités, une architecture de confiance rendue possible par des formes déprogrammées, négociées réinterrogeant le couple justice/efficacité dans une compréhension de la justice sociale enrichie par l’approche des capabilités.

Ainsi, si accueillir tient d’un corps à corps avec la bureaucratie, en prétendant à la puissance d’interpellation du tiers-lieu, nous avons cherché ici à donner à voir un petit geste, un mouvement inverse.

Au-delà d’un idéal incarné par un renouveau du « sublime bureaucratique », il nous semble que les pratiques de l’accueillir en tiers-lieu relèvent peut-être de ce que Jules Desgoutte, coordinateur du réseau national des lieux intermédiaires et indépendants (CNLII21) nomme un « idéal normatif » 22.

Accueillir en tiers-lieu inviterait donc à réinventer un rapport à la norme, où chacun ne serait pas rapporté à celle-ci « comme objet passif, mais en tant que sujet, dans un processus de subjectivation ».

Celui-ci consisterait, pour chacune et chacun, agent de la fonction publique ou concierge en tiers-lieu, en la possibilité de faire exister dans les pratiques d’accueil des formes de créativité réglementaire, des formes négociées réhabilitant chacune et chacun dans leur pouvoir de jugement. La possibilité pour chacune et chacun de « contribuer à produire la norme, à la transformer en se transformant » dans un cadre collectif, de sorte à enrayer le seul critère de l’efficacité au profit de davantage de concernement. Accueillir en tiers-lieu inviterait donc à réinventer un rapport à la norme, où chacun ne serait pas rapporté à celle-ci « comme objet passif, mais en tant que sujet, dans un processus de subjectivation ». Il s’agirait alors de transformer notre rapport à la bureaucratie « d’un rapport de défiance à une relation de reconnaissance ».

Pour aller plus loin

Horizons publics hiver 2022, hors-série, « Tiers-lieux, quand les pouvoirs publics s’en mêlent… ».

  1. https://www.sylviafredriksson.net/
  2. Citation tirée de Grimaud E. et Stavrianakis A., « Le sublime bureaucratique », Terrain juin 2021.
  3. Ibid.
  4. Castel R. et Le Cerf J., « Le phénomène “psy” et la société française », Le débat janv. 1980, p. 32-45.
  5. Extrait d’un entretien avec Sophie Ricard par Sylvia Fredriksson, 24 juin 2017 (http://notesondesign.org/sophie-ricard/).
  6. L’encyclopédie contributive libre et vivante des tiers-lieux, le wiki Movilab, dédie plusieurs de ces pages à la documentation de la conciergerie en tant que processus d’accueil et d’animation (https://movilab.org/wiki/La_conciergerie)
  7. Ibid.
  8. Coopérative des tiers-lieux, « Facilitateur de tiers-lieux : ce nouveau métier », Workingshare.org 21 févr. 2019 (https://workingshare.org/news/post/facilitateur-de-tiers-lieux-ce-nouveau-metier) ; voir également le référentiel de compétences et d’évaluation « Piloter un tiers-lieu sur France Compétence » (
    Rechercher une certification

    ).

  9. À Rennes, en 2012, à la demande de la ville et sous l’égide de Patrick Bouchain, l’université foraine ouvre aux besoins de la population la porte d’une ancienne faculté des sciences, dont les étages étaient vacants depuis quelques années. Sans programme prédéfini, il s’agit de mettre en lumière les possibles. En 2014, cette étude programmatique en acte devient l’hôtel Pasteur. Territoires publics est mandaté pour l’animation d’un hôtel à projets destiné à la collectivité toute entière. Ouvert gratuitement à tous les champs disciplinaires, l’hôtel Pasteur se fait toit en accueillant entre trois heures et trois mois des projets expérimentaux au cœur de la ville de Rennes.
  10. Fredriksson S. et Marty A., « Baptiste Ridoux : le tiers-lieu, un point ressource sur le territoire », Fork The World 9 févr. 2017 (http://forktheworld.eu/baptiste-ridoux/).
  11. Burret A., « Étude de la configuration en tiers-lieu : la repolitisation par le service », thèse, 2017 (http://www.theses.fr/2017LYSE2001).
  12. Paquot T., « De l’accueillance. Essai pour une architecture et un urbanisme de l’hospitalité », in Paquot T. et Younès C. (dir.), Éthique, architecture, urbain, 2000, La Découverte, Armillaire, p. 68-83.
  13. Prévieux J., Lettres de non-motivation, 2007, Zones (https://www.previeux.net/fr/works-lettresnonmotivation.html).
  14. Cingolani P., Révolutions précaires. Essai sur l’avenir de l’émancipation, 2014, La Découverte, L’horizon des possibles.
  15. Bollier D. et Silke H., « Commoning », in Cornu M., Orsi F. et Rochfeld J. (dir.), Dictionnaire des communs, 2021 (2éd.), PUF, Dictionnaires Quadrige.
  16. Fontaine G., « Les capteurs de communs de capabilité, grille d’analyse et d’accompagnement des dynamiques collectives pour le développement durable et/ou la transformation sociale », Institut Godin 2020.
  17. Sen A., L’économie est une science morale, 1999, La Découverte, Essais.
  18. Fredriksson S. et Marty A., « Baptiste Ridoux : le tiers-lieu, un point ressource sur le territoire », op. cit.
  19. Guienne V., « Du sentiment d’injustice à la justice », Cahiers internationaux de sociologie janv. 2001, p. 131-142.
  20. Stéphanie Cardoso est maître de conférence en design à l’université Bordeaux Montaigne et Éric Jupin est chargé de projet au sein du conseil départemental de la Gironde. Ils sont les co-auteurs de l’intervention « Justice et design : vers une relation usager porteuse de justice dans le cadre des services publics » dans le cadre du colloque intersection du design 2022, Design et démocratie, 9 mai 2022.
  21. https://cnlii.org/
  22. Annereau C., « Olivier Ramoul et Jules Desgoutte : comment les communs transforment le droit ? », in ANCT, France Tiers-lieux et La 27Région, Juristes embarqués, la créativité réglementaire pour les tiers-lieux créateurs de communs, rapport, 20 mai 2021.
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