Daniel Agacinski, Romain Beaucher et Céline Danion : «mettre le sens de l'action publique au cœur du débat démocratique»

Romain Beaucher, Céline Danion et Daniel Agacinski
Dans leur ouvrage-manifeste "L'État qu'il nous faut, des relations à renouer dans le nouveau régime climatique", Romain Beaucher, Céline Danion et Daniel Agacinski invitent à repenser la relation entre les citoyens et l'État. Le nouvel âge de l'action publique pourrait être, selon eux, celui de l'État relationnel.
©Margot L’Hermite
Le 8 février 2022

Comment repenser l’État à l’ère de l’anthropocène ? Comment adapter les répertoires d’action de l’État, qui fait aujourd’hui l’objet d’une vaste défiance, au contexte d’incertitude radicale que nous connaissons (creusement des inégalités, bouleversements écologiques, accélération numérique, etc.) ? Comment donner une plus grande capacité d’agir aux agents publics, aux citoyens et à la société civile dans la transformation de l’État ?

 

Forts de leurs expériences du fonctionnement de l’État, Daniel Agacinski, Romain Beaucher et Céline Danion explorent sans détour ces questions « parmi de nombreuses » autres dans un essai engagé. Dans L’État qu’il nous faut. Des relations à renouer dans le nouveau régime climatique1, ils réinterrogent la transformation de l’État, la place de l’action publique et le rôle que chacun et chacune d’entre nous peut jouer pour contribuer aux vraies transformations.

 

Nous avons longuement échangé avec eux à la Maison de la conversation, un tiers lieu d’innovation sociale qui a ouvert ses portes le 26 juin 2021 à deux pas des puces de Clignancourt, à Paris, dans l’un des quartiers les plus défavorisés de la capitale. Expérimenter et promouvoir la conversation sous toutes ses formes, inventer de nouveaux dialogues dans une société très cloisonnée, c’est la vocation de ce nouveau tiers lieu. À l’image de cet essai collectif qui souhaite ouvrir le débat et engager la conversation sur le rôle de l’État à l’ère des dérèglements climatiques au moment où se profile une grande échéance nationale.

L’État doit changer de paradigme pour faire face aux bouleversements d’ordre civilisationnel, comme les chocs climatiques, le creusement des inégalités, ou encore le dévoiement des fausses promesses d’Internet… C’est le constat et le postulat de départ sur lesquels vous avez convergé dans votre livre qui invite clairement à repenser l’État qu’il nous faut face au nouveau régime climatique. Est-ce bien le message principal que vous avez souhaité faire passer ? Daniel Agacinski – L’idée de départ, c’est que l’État reste un outil dont on se dote collectivement pour régler un certain nombre de…
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