François Bellanger : «Les imaginaires climatiques vont changer les imaginaires des lieux»

Le 25 août 2024

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (JOP 2024) ont fait un pari : que la Seine et ses eaux de baignade soient l’un des symboles de la réussite de cet événement planétaire. Pourquoi ? Parce que l’eau, comme l’air, seront les éléments naturels vitaux à maîtriser et à protéger dans une société destinée à se réchauffer, à un minimum de +2 °C par rapport à l’ère industrielle (et nous y sommes presque), ou de +4 °C, comme le Gouvernement nous incite à l’imaginer. L’eau et le sport entretiennent un rapport dialectique : le sport doit réduire son impact sur l’eau dans un contexte de sobriété hydrique, mais le sport a absolument besoin de l’eau pour survivre.

 

Derrière cette dialectique entre eau et sport émergent de nouveaux paradigmes, de nouveaux imaginaires sur les pratiques et les lieux, qui vont bien au-delà du sport : ils touchent à nos modes de vie. Le sport, dès lors qu’il concerne tout le monde, est un véritable accélérateur des mutations sociétales en cours. Il a valeur d’exemple et est ainsi un fabuleux accélérateur des transitions urbaines. Ces mutations vont entraîner des basculements, parfois brutaux. Certaines activités sont emblématiques de ces transitions à venir : golf, ski, natation, rugby et grands événements sportifs. Leur capacité à appréhender le virage de la transition écologique donnera le ton de la capacité de nos villes à opérer ce même virage.

 

Interview croisée entre un prospectiviste du sport, François Bellanger, un expert en sport et en environnement, Maël Besson, et un ancien rugbyman de haut niveau, Pierre Rabadan, aujourd’hui adjoint à la maire de Paris, en charge du sport, des JOP et de la Seine.

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), et si l’on prend en compte l’ensemble des pratiques sportives, du football à la relaxation, en passant par la simple balade, 9 personnes sur 10 de plus de 15 ans ont exercé une activité physique ou sportive au moins une fois dans l’année en 2020. La pratique régulière est dans le quotidien de 65 % des Français, d’ailleurs de plus en plus exercée en autonomie, en dehors de toute appartenance à des organisations collectives. Qu’est-ce que cela traduit de notre société ?

BIO EXPRESS

FRANÇOIS BELLANGER

1997
Fondateur de Transit-city

2020
Co-fondateur des Rencontres de la prospective sportive

2020
Créateur du Prospective sport lab

François Bellanger (F. B.) – Pendant plus d’un millénaire, la société était régie par Dieu. Les JO grecs étaient issus de la religion. Ensuite, il y a eu la révolution industrielle. Pendant deux cents ans, la société était tournée autour du travail. Aujourd’hui, le travail n’est plus une valeur cardinale. Avant, lors d’un dîner en ville, nous parlions « religion », puis « travail ». Désormais, nous parlons « sport ». Je ne dis pas que le travail va disparaître, je dis qu’aujourd’hui l’identité se construit davantage en se qualifiant de marathonien que cadre dans telle entreprise.

Dans une société où il n’y a plus de grands récits religieux ni politiques, il reste le corps : donc, on l’affirme. C’est l’exemple d’Emmanuel Macron, ou de Marc Zuckerberg, qui se montrent boxeurs. Nous sommes dans une société de l’individu. C’est une autre révolution industrielle : « Tu fais ce que tu veux, où tu veux. » « Ton lieu, c’est ta paire de baskets et ton téléphone. » Un piéton, c’est une PME ambulante. Ma conviction est que si les xixe et xxe siècles ont été les siècles de la mécanique, le xxie siècle sera celui du corps.

Dans cette société de l’individu, la pratique du sport devient nomade. Comment cela impacte-t-il la ville ?

F. B. – À chaque révolution industrielle naît un nouvel imaginaire urbain. Haussmann, c’est la ville qui s’étale. On ramène de la nature en créant des parcs et des jardins. Ensuite arrive l’électricité : la ville prend de la hauteur, on entasse les gens et on crée des salles de bains. Le sauvage est préservé au loin : c’est la création des parcs nationaux Yosemite ou Yellowstone. Aujourd’hui, nous assistons à une double mutation : la ville libérée de la voiture devient un espace pour le corps mobile, sorte de terrain de sport, et en même temps, la ville a besoin de nature. Nous assistons au retour du sauvage dans la ville.

Lorsque nous pensons à la ville à partir d’un individu en mouvement (avec une paire de baskets et un téléphone), nous changeons de regard et nous construisons un nouveau schéma urbain. Dès 1988, la marque Nike l’a bien compris. Après Mai-68, la marque américaine note que nous changeons de société et que le discours de la compétition et de l’olympisme parle moins aux consommateurs. Ils prennent un slogan hippie : « Just do it. » « Tu cours où tu veux. »

L’imaginaire dominant et désirable de la mobilité en 2024, c’est la mobilité sportive, c’est ce qui est porteur. J’interviens régulièrement dans les écoles d’ingénieurs, et l’idée d’une « basket de fonction » (qui remplacerait la voiture de fonction) a déjà été évoquée. À Manhattan, les feux rouges ne sont pas calculés par rapport au trafic routier, mais par rapport au trafic piéton. Ainsi, nous sommes en train de basculer, et des événements comme les JOP permettent d’accélérer ce basculement.

Bio express

PIERRE RABADAN

2001-2015
Carrière de rugbyman professionnel (Stade français)

2015
Membre du cabinet d’Anne Hidalgo en charge de la préparation des JOP

2020
Adjoint à la maire de Paris en charge du sport, des JOP et de la Seine

Pierre Rabadan (P. R.) – Les quais de Seine à Paris sont un lieu emblématique à ce sujet : des gens y courent à toute heure du jour et de la nuit. La reconquête de l’espace public est un premier objectif pour adapter la ville à la pratique sportive. Comment adapter ces lieux ? Les quais de Seine sont classés « Bâtiments de France » et il y a des risques de crues : donc nous ne pouvons pas faire tout ce que nous voulons. Nous passons des paliers petit à petit : nous mettons des fontaines, nous les rendons visibles. Ensuite viennent les questions des toilettes publiques, des vestiaires et des douches. Cela nous amène à deux enjeux : est-ce que nos établissements sportifs traditionnels doivent rester dans un fonctionnement traditionnel ? Ou seront-ils des lieux de passage, où les vestiaires et l’accès à l’eau seront accessibles à tous pour faire un sport encadré ou libre ? Je pense que ce peut être une bonne chose dans les villes denses. Ensuite, nous devons construire cette offre en nous adaptant aux contraintes du changement climatique.

Est-ce que la ville de Paris a mis en place des actions dans ce sens ?

P. R. – Nous avons beaucoup développé les dispositifs de sports gratuits dans l’espace public. Nous sommes en train de finaliser un parcours parisien nord-sud-est-ouest en trouvant des continuités et en travaillant sur les questions d’accès à l’eau, aux toilettes, etc. Nous avons aussi développé des créneaux autonomes. Certains équipements sportifs sont gérés par des régies, les clés sont confiées à des associations qui exploitent les équipements sur un temps plus long. Nous avons résidentialisé des clubs qui utilisent quasiment tous les créneaux. Nous leur donnons plus d’autonomie sur l’exploitation. Ce qui en découle, c’est la création de lieux de vie : nous intégrons de l’accompagnement scolaire, nous accueillons les parents qui accompagnent les enfants, etc. Le privé le fait déjà très bien, par exemple, les salles d’escalades proposent souvent de pratiquer le sport, mais vous pouvez aussi faire garder vos enfants, travailler, manger, etc.

Pierre Rabadan, vous pointez tout de même un paradoxe à ne pas négliger…

P. R. – Oui, il y a une libération de la pratique hors cadre traditionnel, mais, en même temps, nous constatons que la sédentarité augmente dans toutes les couches de population. Il faut intégrer les changements de comportement. C’est ce paradoxe que nous avons devant nous et qui fera les évolutions des pratiques de demain.

Maël Besson, vous avez dirigé le rapport du WWF, Dérèglement climatique : le monde du sport à +2 °C et +4 °C. Face au changement climatique, comment la pratique sportive évolue-t-elle ?

Bio express

MAËL BESSON

2010
Chef de la mission Développement durable et transition écologique au ministère des Sports

2018
Porte-parole Sport et sciences comportementales au WWF

2022
Fondateur de l’agence Sport 1.5

Maël Besson (M. B.) – Le sport a toujours été en évolution. Le kayak ou le marathon en sont de bons exemples. À mon sens, l’enjeu sera de savoir de quelle manière nous répondons à nos besoins fondamentaux humains et à nos attachements. Qu’on fasse du VTT de descente ou du ski alpin, nous venons peut-être chercher la même chose. Les attachements sont modulables. Par exemple, en escalade, il y a un attachement très fort au rocher, mais aujourd’hui, ce sport se pratique beaucoup indoor. C’est important, car cela montre qu’il y a des pistes de solution. Autre exemple : 50 % des compétitions de biathlon se font sur ski-roue. Il y a un détachement de la neige, on s’affranchit d’une dépendance à cette ressource en période de raréfaction.

À l’avenir, est-ce qu’un match de rugby se jouera forcément sur du gazon ? Cette discipline a déjà évolué pour des questions de préservation de la santé des enfants : le touch a été inventé. Les premiers championnats du monde amateurs ont déjà eu lieu. Toute l’histoire du sport fonctionne ainsi : une partie des pratiquants vont répondre aux besoins de communauté, d’épanouissement et de performance d’une autre manière.

Vous parliez du gazon comme revêtement pour les stades. Comment les fédérations sportives, mais de manière générale l’ensemble des acteurs liés aux sports, doivent-ils adapter leurs consommations d’eau ?

M. B. – Une discipline sportive est une composante de plusieurs éléments : un terrain gazonné, des spectateurs, des sportifs, etc. Tous ne sont pas touchés de la même manière en fonction des aléas climatiques. Les gazons, par exemple, vont être impactés par de plus en plus de vagues de chaleur. Dans un scénario à +4 °C, c’est deux mois de plus par an avec des vagues de chaleur. Les gazons ne peuvent absorber qu’une seule journée de grosse chaleur. Nous allons avoir la problématique de l’entretien les pelouses avec une ressource en eau en tension à répartir entre les usages. Ce sont des arbitrages à faire.

Nous allons avoir un filtre par rapport à l’utilité sociale perçue. Une piscine consomme plus qu’un terrain de golf, mais nous avons plus de facilité à la conserver, car c’est un outil de résilience pour la population pour s’adapter à la chaleur. A contrario, le golf est perçu comme plus futile. Je parle bien de perception, car nous avons tendance à avoir une approche simpliste d’une discipline. Le golf, par exemple, consomme de l’eau en période de tension, mais ce sont aussi des puits de biodiversité qui apportent des zones humides dans des milieux périurbains ou de monoculture. Une étude d’inventaire de biodiversité du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)1 le montre. Il faut entrer dans une finesse d’analyse pour comprendre quel élément est compatible avec quelle situation. Les gymnases, par exemple, ont toujours été des lieux d’accueil dans des moments d’inondation. Dans les moments de forte chaleur, doivent-ils devenir des endroits de fraîcheur où la population peut se réfugier ? C’est le genre de réflexion qu’il faut avoir pour pouvoir continuer de travailler l’acceptabilité des changements à venir.

F. B. – Les imaginaires climatiques vont changer les imaginaires des lieux. Les seuls endroits frais à Paris, ce sont les églises et les cimetières. Je ne dis pas que le cimetière Montparnasse va remplacer le stade Charléty, mais le jardin du Luxembourg est devenu le stade du Ve arrondissement aujourd’hui quand on regarde les applications de running.

Les arbitrages à venir pour adapter le sport au changement climatique seront accompagnés d’une réflexion quant à l’équité entre le sport professionnel et amateur. Quel est le rôle des collectivités à ce niveau ?

P. R. – Il y a la gestion des terrains pour le haut niveau. C’est une utilisation une ou deux fois par semaine pour le Parc des princes, par exemple, mais avec un entretien très précis, consommateur d’eau, pour un spectacle télévisé qui a un impact visuel et populaire important. Et puis, il y a le quotidien. Nous sommes en train de faire une mission d’information et d’évaluation (MIE) sur le bois de Vincennes pour redéfinir les espaces sportifs. Il y a de nombreuses plaines de jeux difficiles à entretenir, car il y a différents usages sur une même plaine. Elles sont consommatrices d’eau, mal régulées, etc. Pour la pratique du sport, il faudrait que nous puissions mettre du synthétique, car ces sols peuvent supporter cent heures d’utilisation par semaine, contre dix heures pour un terrain en herbe. Toutefois, nous ne pouvons pas imperméabiliser les sols, nous en avons besoin pour recharger les nappes phréatiques. Le sol actuel ne répond pas aux enjeux d’une pratique sportive amatrice : les terrains sont en mauvais état, les pratiquants sont mécontents, il y a des risques de blessures, et donc des problématiques d’assurabilité du lieu. Nous sommes face à une situation pour laquelle je n’ai pas la solution, peut-être que le progrès technique nous y mènera.

M. B. – Il y a un réel enjeu de mieux connaître et mesurer nos consommations. Ensuite, il y a la formation des acteurs du monde du sport à tous les étages. Des plans de conception, à la construction jusqu’à l’exploitation. Pour rappel, 70 % du coût d’un bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie est lié à son exploitation, et 30 % à sa construction. Les élus doivent être formés, car les décisions sont trop prises en fonction de la construction, donc on se retrouve avec des équipements dont les coûts d’exploitation sont trop élevés. Et enfin, la formation des équipes municipales, par exemple, une piscine est un équipement hautement technique. Je pense que nous pourrions plus optimiser les process. Pendant les fortes canicules, nous constatons des problèmes de gestion et de sécurité du public dans une piscine surpeuplée. La moitié des équipements sportifs (hors sports de nature) ont été construits il y a plus de trente ans. Ils ne sont donc pas adaptés au changement climatique et à l’augmentation des températures…

Souvent, quand nous parlons d’« adaptation au changement climatique », nous sommes plus dans la réaction au phénomène que dans l’anticipation du contexte climatique futur. Nous garons le référentiel d’aujourd’hui, alors que dans dix ans, il fera bien plus chaud. Les cahiers des charges des fédérations internationales ou nationales sont très structurants sur les équipements sportifs. Lors d’une compétition, ils doivent répondre à des critères de qualité de la pelouse et autres. Il y a un vrai sujet de renoncement à certains critères pour arrêter d’avoir des événements et des équipements en décalage avec la réalité.

Sur les JOP 2024, par exemple, les cahiers des charges ont baissé les jauges minimums dans les grands équipements sportifs. Cela a permis de moins construire de stades. Nous le prenons pour un acquis, mais lors de la candidature cela n’était pas évident. JOP 2024 l’a pris comme un point de sobriété.

En parlant des JOP 2024, la Seine est devenue un symbole. Est-ce un projet qui accélère la transformation urbaine ? Est-elle un démonstrateur de l’évolution de la baignade en ville ?

P. R. – Le sport nous a permis d’atteindre les objectifs de reconquête de la qualité du fleuve. Sans l’organisation des JOP 2024, nous aurions mis au moins dix ans de plus pour atteindre les objectifs actuels, car il a fallu porter des investissements publics colossaux. Le plan Baignade, c’est 1,4 milliard d’euros sur huit ans, avec une multitude d’investissements majoritairement portés par l’Agence de l’eau et l’État, mais aussi par des collectivités, des usines de traitement des eaux, de raccordement de bateau, du normatif, etc. Finalement, les épreuves olympiques sont une symbolique forte, mais l’objectif du plan Baignade est qu’après les JOP, la qualité de l’eau nous permettra de nous baigner et de créer des lieux de rafraîchissement.

Aujourd’hui, nous avons 40 piscines et 9 bassins-écoles à Paris. C’est énorme en termes de gestion, mais pas suffisant, car la demande est supérieure. Donc la Seine sera peut-être une alternative aux lieux de baignade. En 2025, 30 collectivités d’Île-de-France ont déposé des dossiers de demandes pour faire des baignades. Dès 2026, certains seront ouverts.

Comment allez-vous adapter la pratique sportive lors des JOP, qui se déroulent en plein été ?

P. R. – Pour l’organisation du marathon des JOP, nous nous sommes posé la question des conditions dans lesquelles nous allons faire courir 40 kilomètres en plein mois d’août. Ce sera en fin de journée, ou en début de soirée. Dans les sports collectifs, il y a l’apparition de pauses fraîcheur : quand il fait trop chaud, le sportif ne tient pas une mi-temps. Cette succession de constats observés par le grand public fait doucement bouger les lignes. Malgré cela, certains me font part de leur idée d’arrêter d’organiser les JOP, et autres grands rassemblements, par rapport aux impacts environnementaux qu’ils entraînent. Je pense que la question est de savoir si on continue ces grands rassemblements mondiaux, qui portent certaines valeurs, en réduisant au maximum les émissions polluantes, ou est-ce qu’on laisse les pays qui ont d’autres manières de fonctionner, avec peut-être moins de principes environnementaux, les organiser ?

F. B. – Ce qui est un peu inquiétant aujourd’hui, c’est quand l’Arabie Saoudite ou le Qatar postulent pour organiser certains événements. Cela envoie le message que nous allons pouvoir s’arranger avec le climat. Le premier virage que j’ai vu était en Australie, à Melbourne, lors d’une compétition de tennis où tout le monde souffrait beaucoup de la chaleur. Aux États-Unis, le marathon de Phoenix démarre à 4 h du matin depuis dix ans. La nuit va devenir un enjeu sportif dans les années qui viennent. Ce qui est étonnant concernant ces deux pays, c’est qu’ils n’ont pas signé l’accord de Kyoto, mais ce sont les plus impliqués aujourd’hui, car les plus touchés.

Ce sont les imaginaires mondiaux qui doivent se réinventer ? Peut-on faire infuser un imaginaire mondial ?

F. B. – Aujourd’hui, le sport, c’est du hard power. L’imaginaire du sport est conditionné par une vision occidentale, basé sur un climat tempéré. Prenons l’exemple du ski : certains pays investissent des milliards d’euros pour développer ces compétitions et ces sports. En Inde, c’est dramatique, mais ils y foncent. Les pays du Golfe partent également sur une voie a priori antinomique, avec du sport climatisé partout. Quand on me demande : « Quel sera le sport de demain ? » Nous allons avoir des imaginaires, des histoires et des rythmes d’évolution très différents sur la planète.

Qui seront les acteurs du sport de demain ? Nous nous apercevons aujourd’hui que Nike ou Adidas sont plutôt des marques de modes, ils n’ont plus grand-chose à dire sur le sport. Demain, avec l’augmentation des personnes âgées, est-ce que les représentants du sport ne seront pas plutôt Sanofi ? Qui va s’emparer des nouveaux enjeux du sport et faire des discours plus en adéquation avec l’époque ? Les pratiquants ne veulent plus être des winner mais des finisher : cela change tout. Malgré cela, il y a urgence à changer les imaginaires du sport. Un nouveau récit a besoin d’émerger.

Pour aller plus loin

  • Ces échanges sont issus de l’atelier Métamorphoses #11 d’eau de Paris, « L’eau et le sport dans la ville à +4 °C », animé par Benjamin Gestin, directeur général, et pensé par Élisabeth Thieblemont, conseillère en stratégie et en prospective.
  • Eau de Paris est l’opérateur public en charge de la production et de la distribution de l’eau à Paris.
  • Tous les épisodes sont à retrouver en replay sur Youtube, ou en version podcast sur Acast.
  1. FFGolf, Memento structure naturaliste. Programme golf pour la biodiversité, rapport, 2021, MNHN.
×

A lire aussi