Revue
Dossier« La “transition juste” nous apprend à favoriser ce mouvement de philanthropie basée sur la confiance »
À la suite de la crise des Gilets jaunes, la « transition juste » est devenue en France la notion de référence pour décrire cette nécessaire convergence entre enjeux écologiques et sociaux. Mais le terme a déjà une longue histoire en Amérique du Nord et a inspiré la philanthropie privée pour accompagner des territoires clés dans la sortie des énergies fossiles et de nouveaux modèles économiques relocalisés et décarbonés. En France, des fondations familiales – comme la Fondation Daniel et Nina Carasso – cherchent à faire appliquer le concept sur de nouvelles stratégies et pratiques. Ce faisant, elles s’interrogent sur la juste relation, non seulement aux organisations de la société civile, mais aussi avec les pouvoirs locaux. Finalement, elles semblent valider une certaine forme de rupture entre une philanthropie caritative ou non stratégique et une philanthropie de la transition juste autour de laquelle des coalitions affinitaires deviennent nécessaires. Entretien croisé entre Mathilde Douillet, responsable de l’axe alimentation durable en France à la Fondation Daniel et Nina Carasso, et Édouard Morena, maître de conférences à l’université de Londres à Paris (ULIP).