La succession de crises auxquels nous devons faire faire depuis de longs mois – incendies de forêt, sécheresse, coût de l’énergie, covid-19, etc. – a, au-delà des difficultés et souffrances qu’elle occasionne, une vertu pédagogique : le changement global n’apparaît plus pour la majorité des Français comme un horizon lointain, abstrait et affaire de scientifiques alarmistes, mais bien comme un enjeu qui d’ores et déjà nous concerne tous et sans conteste nous affectera en profondeur.
Sans doute est-ce cette profondeur qui reste encore à appréhender. Elle a évidemment un caractère spatial : à l’échelle de la planète comme à celle de la France, la plupart des territoires vont voir leur habitabilité peu ou prou menacée. La carte des risques industriels et naturels continuera de s’étoffer au fur et à mesure que de nouveaux aléas et menaces dont l’anthropocène est porteur seront identifiés et qualifiés.
Ce changement d’époque conduit à renoncer à la promesse de sécurité et de maîtrise promis et partiellement permis par la modernité aux pays les plus développés. C’est, de…
Cet article est réservé aux abonnés.
OU
Abonnez-vous à la revue Horizons publics
-
Formule Intégrale Pro
6 numéros par an
+ 4 hors-séries
+ 10 comptes d'accès au site
-
Formule Intégrale Perso
6 numéros par an
+ 4 hors-séries
+ 1 compte d'accès au site
S'abonner