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Les living labs, une nouvelle approche de l’expérimentation en santé et autonomie

La méthodologie employée au MedTechLab® est basée sur le design thinking, méthode de gestion de l'innovation élaborée à l'université Stanford. Source : MedTechLab®
Le 24 octobre 2021

Le living lab (LL) permet à chaque citoyen participant de faire remonter ses besoins en santé et bien-être au tissu médico-social, économique et administratif. Cet article revient sur l’émergence de ces nouvelles organisations en France, leur mission, leur mode de fonctionnement et comment ils contribuent à accélérer l’innovation en santé.

Résumé

Les living labs (LLS) sont de nouvelles organisations qui mettent en œuvre des approches expérimentales collaboratives centrées sur les futurs utilisateurs pour concevoir et développer de nouvelles solutions. Ces derniers, pris dans leur « vie réelle », ne sont plus de simples objets d’investigation, mais considérés comme des protagonistes à part entière des processus de recherche et d’innovation1. Né au début des années 19902, puis popularisé en Europe à partir de 20063, le phénomène des LLS a pris de l’ampleur cette dernière décennie.

En France, les premières structures d’expérimentation des usages se reconnaissant comme LLS en santé datent de la fin de la première décennie 2000. En 2011, le nombre de structures se revendiquant LL en santé autonomie (LLSA) ne dépassait pas quelques unités4. Ces LLSA portaient principalement sur les technologies pour le handicap ou les personnes âgées.

La majorité des créations récentes concernent désormais la prévention, le suivi postopératoire et les maladies chroniques. Ces LL sont le plus souvent portés par des établissements de soins, notamment les hôpitaux. Ceux-ci ont en effet besoin de s’assurer expérimentalement de la validité d’observations à distance de patients suivis à domicile, grâce au numérique et aux dispositifs connectés.

Valeur de l’approche living lab en santé et autonomie

Revisiter l’art du soin

Les situations dans lesquelles les soins s’opèrent sont diverses, liées à la singularité des patients, notamment dans les maladies chroniques. Elles appellent l’inclusion systématique du patient dans la démarche décisionnelle d’élaboration des soins. C’est ce que reconnaît la loi du 4 mars 20025 sur le droit à l’information du patient sur son état de santé. L’approche living lab (LL) peut être vue comme traduisant la mise en œuvre de cette Loi dans le champ des technologies pour la santé et toute solution organisationnelle ne relevant pas du médicament.

En effet, les LLS incluent les citoyens, les malades, les usagers du système de santé, comme co-partenaires à part entière d’un processus de travail sur les soins au sens large : auto-soins, auto-surveillance, organisation de la vie sociale, professionnelle, familiale avec la maladie, etc. Ils incluent aussi les professionnels de santé, y compris pour la recherche sur leurs propres outils, dans des environnements hospitaliers ou sur un territoire d’activité.

Cette démarche est ainsi porteuse d’un apprentissage collectif pour améliorer la qualité et de la sécurité des soins grâce au partage de points de vue d’acteurs souvent en « silos »,

Une nouvelle approche de l’innovation en santé

Soignants, industriels ou institutions ont une pratique souvent limitée, de la concertation avec leurs publics. Ils le font généralement de façon ponctuelle et ciblée, sans prise en compte des motivations profondes ou des conditions de vie. Les essais cliniques mobilisent des patients, mais en imposant à ce dernier des conditions expérimentales et des questionnements protocolisés qui laissent peu de place à l’expression personnelle.

Le LL permet à chaque citoyen participant de faire remonter ses besoins en santé et bien-être au tissu médico-social, économique et administratif. Il peut ainsi, en donnant un peu de son temps, influer sur l’action publique pour l’innovation en santé et les choix industriels en révélant des besoins non couverts au travers d’une mise en situation.

Des réponses seront apportées via un processus d’innovation structuré débouchant sur des solutions viables : des technologies mais aussi un process, de l’organisation et de l’empowerment (davantage de pouvoir) individuel et collectif. Le LL, au travers de cette approche participative, peut apporter des solutions à des problèmes de notre société complexe et mal résolu, comme la prise en charge des pathologies chroniques ou des personnes âgées. Il est ainsi porteur d’innovation sociale, en rupture par rapport à aux projets classiques où des résultats cliniques ou des fonctions sont pensées et fixées par avance par les concepteurs.

Un living lab en santé et autonomie s’appuie sur une petite équipe multidisciplinaire motivée, autonome et ancrée dans la pratique, en lien avec son écosystème, côté besoin et côté offre. Cette équipe est aussi le noeud d’un réseau de compétences qu’elle sait mobiliser au service des expérimentations.

Créer du « bien commun »

Les LLS réduisent la fracture entre concepteurs et futurs utilisateurs, dans une recherche d’équilibre entre les attentes des parties prenantes à partir de situations expérimentales. La démarche coopérative au sein d’un LL s’appuie sur les apports de chaque partenaire (connaissances, savoir-faire, produits, etc.), l’identification de leurs attentes par rapport au problème traité, avec une entente sur le fait que ce travail crée du bien commun au-delà des parties prenantes. La démarche du projet inclut des temps d’accélérations, d’expérimentations itératives, concrètes, adaptées aux contextes des bénéficiaires, avec plus de chances que les résultats obtenus soient durables.

Le living lab comme système d’action au service d’un écosystème

À l’origine d’un living lab : une initiative collective

L’initiative de créer un LL, structure collective, provient en général d’un petit groupe de personnes, porteuses de relations, animant un réseau, dans un écosystème donné. Il peut s’agir de clusters d’entreprise, de laboratoires de recherche, de collectivités locales, d’associations de patients, de groupements hospitaliers, etc. L’enjeu de ces fondateurs est de choisir une problématique sanitaire ou sociale, de mobiliser les acteurs de son écosystème les plus motivés, et de favoriser l’émergence de solutions ayant un impact sur la vie de la personne concernée par la maladie tout en intégrant les pratiques et aspirations de ceux qui le prennent en charge ou l’accompagnent. Il conviendra d’inclure l’« expérience patient » et la « perspective patient » en tant que connaissances majeures du problème et de la recherche de ces solutions.

Qu’est-ce qu’un living lab en santé et autonomie ?

Un LL en santé et autonomie s’appuie sur une petite équipe multidisciplinaire motivée, autonome et ancrée dans la pratique, en lien avec son écosystème, côté besoin et côté offre. Cette équipe est aussi le nœud d’un réseau de compétences qu’elle sait mobiliser au service des expérimentations. Elle a accès à des communautés d’usagers. Elle ne dispose pas nécessairement en propre d’un lieu physique simulant la réalité.

Le cœur du travail du LL est de prendre des problématiques, des idées, des solutions techniques ou non, à divers stades de développement, et de les tester avec d’authentiques utilisateurs finaux dans des conditions proches du réel (« in vitro ») ou réelles (« in vivo »). Il s’agit de confronter des solutions nouvelles à divers contextes d’usage, et de travailler sur les changements qui permettront à la technologie ou autres transformations de présenter un intérêt pour les patients et les praticiens, au service de la santé publique.

Essais cliniques versus expérience d’usage

L’expérimentation dans le champ médical prend classiquement la forme d’essais codifiés destinés à produire des données statistiques vérifiant la réalité du « service médical rendu » ou de son amélioration. Cette pratique reste la référence pour vérifier l’efficacité d’un médicament. Mais les dispositifs médicaux sont « opérateur-dépendants », et il n’est pas possible de faire abstraction du comportement de l’utilisateur, seul ou au sein d’une organisation. La Haute autorité de santé (HAS) s’intéresse désormais à ce sujet : mais l’évaluation de technologies en termes de valeur d’usage requiert, au-delà de la validation médicale, des approches plus qualitatives, intégrant des éléments de contexte et d’organisation dont il était classiquement fait abstraction. Les LLS et les centres d’investigation cliniques d’innovation technologiques (CIC-IT) labellisés par L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) collaborent sur ce sujet complexe depuis quelques années. Un groupe de travail commun, auquel participe la HAS, ambitionne une reconnaissance des LLS comme partenaires de référence des centres de recherche clinique pour ce type d’expérimentation.

Fonctionnement d’un living lab

Les compétences

Un LL doit collecter en milieu simulé ou réel des données qualitatives ou quantitatives sur les besoins, les contraintes, l’utilité potentielle ou encore l’efficacité d’une solution. L’équipe qui le constitue pratique l’observation, l’enquête, mobilise des scenarios, maquettes, prototypes, outils, etc.

Les approches sont variées, ainsi que la profondeur des analyses et les budgets nécessaires. Les utilisateurs finaux experts ou non sont appelés à participer à des sessions créatives ou de test à des stades particuliers du projet, potentiellement sur tout le cycle de vie (études de besoins/conception/validation). Le LL, limité au niveau de ses ressources propres, fait largement appel à des compétences partenariales dans ces multiples champs selon la nature du projet, parmi lesquelles les compétences cliniques.

Les financements

Les LLS sont financés de diverses façons : subventions (y compris la mise à disposition de ressources humaines ou matérielles à titre gracieux ou selon des accords favorables), le plus souvent limitées dans le temps ; participation à des projets de recherche (comme concepteur ou évaluateur d’idées ou de solutions) ; vente de prestations (études, expertises, animation de sessions créatives, formations). Selon les projets, les budgets engagés varient de manière considérable, de quelques dizaines à centaines de milliers d’euros.

Les technologies

Les technologies constituent, tout comme le champ d’action et les méthodologies mobilisées, un élément de différenciation entre les LLS. Ceci concerne l’importance de leur équipement technologique et la perspective dans laquelle ces équipements sont mobilisés. Certains LLS ne disposent en propre d’aucun équipement. La plupart dispose d’un local qui reproduit un espace de vie ou un espace de travail de professionnels de santé. Une régie est alors présente, qui permet des enregistrements vidéo ou sonores, dans le respect des exigences éthiques et réglementaires.

D’autres équipements (« bancs d’essais ») sont parfois présents également : ils permettent, à l’instar des essais cliniques, des tests reproductibles à partir de protocoles précisant les mesures à prendre, les compétences des testeurs, les caractéristiques des usagers engagés dans l’expérimentation.

Les outils numériques de simulation

À la fois instruments et méthodes, les outils de simulation numériques sont de plus en plus présents dans les LLS, qu’il s’agisse d’univers virtuels, de jeux sérieux, ou d’outils calculatoires permettant d’anticiper le futur associé à la mise en œuvre de solutions (« in silico »). Ces outils présentent l’avantage de recueillir des informations qualitatives ou des données sur les futurs possibles associés à une solution avant même que celle-ci puisse être mise sur le marché. Sans se substituer aux essais en environnement contrôlés impliquant des utilisateurs en chair et en os, non plus qu’au suivi en vie réelle des solutions, ces instruments permettent de réduire tout à la fois les risques, les coûts et les délais de réalisation des solutions innovantes

Le rôle du forum LLSA

Le forum des LLS en santé autonomie (Forum LLSA) est une structure associative dédiée à l’approche LLS en santé et autonomie en France, avec un réel rayonnement européen et international. Le forum regroupe des LLS, mais aussi d’autres acteurs économiques de ce secteur, motivés par cette approche (associations de patients, laboratoires de recherche, hôpitaux, clusters d’entreprises, PME, etc.). Structure indépendante, elle ne reçoit pas de fonds publics. Elle est néanmoins bien identifiée par les institutions, notamment le ministère des solidarités et de la santé, le ministère de l’économie et des finances. Elle revendique une cinquantaine d’adhérents dont une majorité de LLS d’une grande diversité.

Mise en réseau des living labs et rôle du forum LLSA

Le forum LLSA favorise la collaboration et la mise en réseaux de LLS individuels, sur des domaines d’excellence propres, dans des interactions complexes et agiles. C’est ainsi que ces structures légères sont capables d’apporter des innovations de rupture y compris dans de grands projets et pour de grands donneurs d’ordre.

L’éthique des living labs en santé et autonomie

Le forum LLSA s’est doté dès sa création (2011) d’une charte éthique qui affirme l’égalité de dignité des membres, l’équité des voix, l’écoute réciproque. La valeur contributive de chacun dans la co-création n’est pas liée à l’argent qu’il apporte, ce qui romprait l’équilibre recherché et serait destructeur de valeur. Ce n’est pas une utopie, mais un défi constant et difficile. L’équilibre des voix est souvent délicat à maintenir du fait de cultures différentes entre les patients, les soignants et les industriels, et le poids de la parole du médecin dans notre société lorsqu’il est question de santé. La voix du patient est spécifiquement délicate à saisir, à partager et à légitimer, dans une perspective qui vise à la fois à reconnaître chaque patient, chaque citoyen dans sa singularité et à apporter une réponse à tous.

Exemples

MedTechLab®6 : Un LL en santé et autonomie au sein d’un établissement d’enseignement supérieur et de recherche (EMSE, IMT).

MedTechLab® est membre du forum LLSA – fondé par Aésio Santé et Mines Saint-Étienne et basé au Centre ingénierie et santé des Mines Saint-Étienne. MedTechLab® s’inscrit au sein de la plateforme technologique appelé #FutureMedicine. MedTechLab® est un espace pour penser, co-créer, modéliser, tester, expérimenter et évaluer les usages des produits et/ou services appliquées à la santé et à l’autonomie dans un environnement contrôlé (banc d’essai/LL) et dans un environnement réel (établissements sanitaires et médico-sociaux Aésio Santé, par exemple).

La méthodologie employée au MedTechLab® est basée sur le design thinking, méthode de gestion de l'innovation élaborée à l'université Stanford.

Source : MedTechLab®

Il dispose d’un banc d’essai : un appartement intelligent doté de capteurs (usages, présence), de mobilier innovant (lit intelligent), de caméras et analyseurs 3D et d’un back office permettant l’observation, la collecte et l’analyse des données. Cet espace est mis à disposition lors des projets qu’il s’agisse d’évaluer l’usage d’un nouveau dispositif et/ou service ou qu’il s’agisse de tester en environnement maitrisé un dispositif et/ou service, ou encore pour prototyper…

La méthodologie employée au MedTechLab® est basée sur le design thinking, méthode de gestion de l’innovation élaborée à l’université Stanford. Le design thinking s’appuie sur un processus de co-créativité impliquant les utilisateurs du début à la fin du processus. Il existe plusieurs étapes (de 3 à 7 selon les travaux). Ici 5 étapes selon la d. school7 de l’université Stanford mais le cycle comporte toujours une ou plusieurs itérations : empathie, définition, idéation, prototypage et test. Des séances de travail collaboratives sont organisées avec toutes les parties prenantes autour de la thématique du projet.

MedTechLab®, LL, au sein de la plateforme #FutureMedicine, bénéficie des ingénieurs et chercheurs du Centre ingénierie et santé de Mines Saint-Étienne et bénéficie des outils technologiques tels que des démonstrateurs et notamment un démonstrateur appelé « hôpital virtuel ». La réalité virtuelle et la réalité augmentée sont des outils utilisés dans le processus LL. Par exemple, pour étudier des scénarios d’usage et prototyper une maison de santé pluridisciplinaire. Il bénéficie également des compétences des ingénieurs et chercheurs en modélisation et simulation numérique. Cette pratique scientifique combinée à l’approche LL est un atout pour la modélisation de flux, l’évaluation et l’optimisation des performances des filières de soins ou des dispositifs innovants en santé. Cette approche spécifique du MedTechLab® a récemment été mise en pratique au sein d’une maison de santé multidisciplinaire : un cas concret de démarche participative pour proposer de nouveaux services, optimiser l’offre globale grâce à un outil de modélisation des flux.

À la fois instruments et méthodes, les outils de simulation numériques sont de plus en plus présents dans les living labs, qu’il s’agisse d’univers virtuels, de jeux sérieux, ou d’outils calculatoires permettant d’anticiper le futur associé à la mise en oeuvre de solutions (« in silico »).

L’approche LL peut également amener à lever des verrous scientifiques. MedTechLab® bénéficie du centre ingénierie et santé pour proposer des thèses.

Certaines ont été conduites en collaboration avec Aésio Santé, acteur mutualiste en santé. On citera le thème du lit intelligent, qui a également associé un industriel concepteur de mobilier dans le cadre de sa recherche et développement (R&D). Ces travaux de recherche peuvent s’appuyer sur le lorsqu’il s’agit de garantir l’applicabilité du projet de recherche ou inversement peuvent être à l’origine d’une séance de travail collaborative et de l’identification d’un verrou scientifique à lever.

MedTechLab® bénéficie, à travers le partenariat avec Aésio Santé, d’un accès à un large panel de professionnels de santé, l’accès aux établissements sanitaires et médico sociaux, l’accès aux usagers, représentants des usagers et aidants non professionnels. Le partenariat facilite la composition d’équipe multidisciplinaire avec un choix large et adapté d’acteurs autour d’une thématique. Les terrains d’expérimentation sont accessibles, notamment la Cité des aînés, établissement Aésio Santé.

MedTechLab® offre un environnement privilégié pour supporter et encourager la recherche et le développement de projets innovants et l’émergence des besoins des utilisateurs. MedTechLab® accompagne les projets R&D pour développer une solution innovante, apporter une évolution à une solution existante, adapter une solution à une nouvelle cible, évaluer une solution innovante.

Une expérience d’innovation sociale collaborative en living lab : le « laboratoire de répit »

L’association Laboratoire de répit est porteuse d’un projet d’équipement technologique d’une ancienne ferme à rénover, en vue de constituer un gite de répit original. Il s’agit de permettre à des familles dont un membre est en situation de handicap lourd de vivre ensemble un répit sécurisé par des technologies nouvelles.

Le forum LLSA et 5 LLS membres se sont vu confier la conception et l’expérimentation de ces solutions technologiques sous la maîtrise d’ouvrage de l’association et d’un comité de pilotage composé des parties prenantes (collectivités, professionnels de santé, industriels, familles). Ces LLS, Broca, I-care Lab, Kyomed INNOV, Innov’Autonomie et Calyxis ont été impliqués dès l’origine dans la compréhension du contexte social et de santé publique visé par le projet, ainsi que dans la détermination des populations cibles, et les propositions de valeur pertinentes pour elles dans le contexte du Laboratoire de répit. Le projet médico-social associé au site est resté au cœur et a guidé constamment la recherche et le choix de solutions innovantes.

MedTechLab® offre un environnement privilégié pour supporter et encourager la recherche et le développement de projets innovants et l’émergence des besoins des utilisateurs.

Source : MedTechLab®

Les activités ont été coordonnées par le forum, sur la base d’un planning général initial consolidé puis approuvé par le comité de pilotage. Chaque LL a contracté et assuré par lui-même la réalisation des activités relevant de sa compétence et pour lesquelles il s’est engagé. Le forum a également produit un « Cadre de référence éthique » des activités collaboratives. À l’occasion de la programmation, chacun des acteurs a été informé de ce que le plan était tributaire de la disponibilité des ressources humaines au niveau de l’association et des familles. La collaboration de plusieurs LLS susceptibles de travailler en parallèle a permis de compenser les inévitables aléas rencontrés au niveau de la disponibilité de celles-ci, prises par les contraintes de leurs situations de vie. Le programme n’a pas connu de retard notable de ce fait, et les interactions entre LLS ont été nombreuses et fructueuses, grâce au soutien constant de l’équipe du Forum LLSA.

Pour aller plus loin

https://www.forumllsa.org

  1. Béjean M. et Moisdon J.-C., « Recherche-intervention et living labs, une même lignée de “recherches immersives” ? », Annales des Mines – Réalités industrielles mai 2017, p. 5459. ; Picard R. (dir.), La co-conception en living lab santé et autonomie. 1, concepts, méthodes et outils, 2017, ISTE éditions ; Veeckman C., Schuurman D., Leminen S. et Westerlund M., “Linking living lab Characteristics and Their Outcomes : Towards a Conceptual Framework”, Technology Innovation Management Review 2013, p. 615.
  2. Bajgier S.M., Maragah H.D., Saccucci M.S., Verzilli A. et Prybutok V.R., “Introducing Students to Community Operations Research by Using a City Neighborhood As A living laboratory”, Operations Research 1991, p. 701709.
  3. Dutilleul B., Birrer F.A.J. et Mensink W., “Unpacking European living labs : Analysing Innovation’s Social Dimensions”, Central European Journal of Public Policy 2010, p. 6085.
  4. Picard R. et Poilpot L., Pertinence et valeur du concept de « laboratoire vivant » (living lab) en santé et autonomie, rapport, 2011, CGE no 2010/46/CGIET/SG.
  5. L. no 2002-303, 4 mars 2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, dite « loi Kouchner ».
  6. Pour suivre l’activité de MedTechLab®, https://www.aesio-sante.fr/medtechlab/
  7. http://dschool.stanford.edu/
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