Web
ActualitésMatthieu Brient : « Cette bibliothèque d’IA territoriales a été créée comme un commun numérique »

Conseiller pour les Interconnectés, Matthieu Brient accompagne les travaux de la commission numérique et de l’association sur les sujets data, IA, et cyber. IL revient pour Horizons publics sur la « bibliothèque d’IA territoriales » dévoilée lors du forum annuel des Interconnectés à Rennes.
Pouvez-vous nous parler de la "bibliothèque d'IA territoriales" que vous avez dévoilé pendant le Forum des interconnectés à Rennes ? Quel est son objectif?
Cette bibliothèque s'inscrit dans une démarche plus large, celle de la stratégie des intelligences associées de l’association. Elle s'articule autour de trois axes principaux : évaluer les impacts de l'IA sur les métiers des agents, favoriser la concertation territoriale autour de l'éthique de l'IA, et identifier comment l'IA peut être utile aux services publics.
L'idée de cette bibliothèque est d'outiller les collectivités dans leur appropriation de l'IA. Elle vise à faciliter le partage d'expériences, de ressources techniques et à répondre aux enjeux de transparence
Concrètement, que trouve-t-on dans cette bibliothèque ? Avez-vous des exemples d'usages intéressants ?
Actuellement, nous avons 21 cas d’usages référencés. Au départ, on pensait que l'IA serait surtout utilisée pour la transition écologique et la "smart city", avec des applications pour la gestion de l'énergie ou de l'eau. Mais on constate que l'IA se développe aussi dans des projets internes à l'administration, pour la gestion documentaire, l'aide à la décision ou les ressources humaines. Des villes comme la Métropole de Lyon ou le Sicoval expérimentent l'IA pour cela. L'objectif est d'enrichir progressivement cette plateforme par les contributions des territoires eux mêmes.
Comment cette bibliothèque a-t-elle été conçue ? Quelle est sa philosophie ?
Elle a été créée comme un commun numérique, à l'initiative des agents et des élus qui souhaitaient un espace de confiance pour partager des ressources et des expériences de projets IA. Une quarantaine de collectivités ont été impliquées dans sa création. L'idée était de définir ensemble des méthodes pour documenter les projets et de se mettre d'accord sur une nomenclature commune.
Quelles sont les prochaines étapes ? Comment comptez-vous encourager les collectivités à contribuer à cette bibliothèque ?
Nous allons faciliter l'adoption de l'outil et inciter l'ensemble des collectivités à documenter leurs projets.
Nous organisons des ateliers d'aide l'appropriation de l'outil. Nous allons aussi proposer des événements thématiques, notamment sur les enjeux de transparence du recours à l'IA par les collectivités.
Vous parlez de transparence, de partage... Est-ce que cela signifie que les collectivités pourraient à terme partager des modèles d'IA ou des données ?
C'est l'objectif à long terme. La bibliothèque vise à mutualiser les ressources face aux coûts du déploiement de l'IA.
Si un projet est éprouvé dans un territoire, il pourrait être plus facilement adopté par d'autres. Nous assistons à la naissance d'une communauté d'agents, d'élus et de data scientists.