Stéphane Cordobes : «Vivre dans le monde anthropocène nous oblige à réinventer nos territoires»

Stéphane Cordobes
Le 17 décembre 2020

Géographe et philosophe, Stéphane Cordobes dirige des enquêtes prospectives dans les territoires confrontés à l’entrée dans le monde anthropocène. Ses approches expérimentales relèvent de la recherche-action et intègrent la dimension sensible par sa pratique documentaire de la photographie. Il est chercheur-associé à l’École urbaine de Lyon (EUL), dirigée par le géographe et penseur Michel Lussault et conseiller-expert au sein de l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT)1. Il est également membre de la commission du « parlement de Loire » portée par le POLAU qui œuvre à l’édification d’une première assemblée politique interspécifique2.

 

Il vient de publier Si le temps le permet. Enquête sur les territoires du monde anthropocène3, menée en immersion à Saint-Pierre-et-Miquelon, un archipel français très exposé au changement global. Il défend l’idée selon laquelle la bifurcation écologique que doivent engager les territoires et leurs habitants relève autant d’un projet politique que d’une réinvention culturelle.

Bio express

1986

Découvre de la philosophie, en particulier Bergson puis Deleuze

2003

S’engage en prospective et commence à arpenter les territoires

2008

Entre à la DATAR (devenue ANCT) puis lance Territoires 2040

2017

Bascule dans l’anthropocène et se rapproche de l’École urbaine de Lyon

2020

Publie Si le temps le permet. Enquête sur les territoires du monde anthropocène3

Vous vous intéressez à la prospective et aux territoires depuis de nombreuses années. Dans vos derniers travaux, je pense en particulier à Si le temps le permet. Enquête sur les territoires du monde anthropocène et à Repenser l’aménagement4 co-dirigé avec Xavier Desjardins et Martin Vanier, vous introduisez un élément nouveau, qui semble devenir central dans votre réflexion : l’anthropocène. Que pouvez-vous nous en dire ?

L’anthropocène désigne la période géologique dans laquelle nous viendrions d’entrer qui succéderait à l’holocène. J’emploie le conditionnel, car c’est encore une hypothèse. La Commission internationale de stratigraphie, laquelle dépend de l’Union internationale des sciences géologiques, ne s’est pas encore prononcée définitivement sur cette proposition. Ses procédures sont strictes. Il faut dater ce changement, s’accorder sur des indicateurs qui nous assurent que celui-ci est bien d’échelle planétaire, etc. Le choix de l’appellation « anthropocène » elle-même ne fait pas l’unanimité. « Anthropocène » signifie littéralement « âge de l’homme ». Paul-Joseph Creutzen l’a reprise en 2000 lorsqu’il a fait l’hypothèse de cette transformation d’ampleur géologique de la planète. Transformation inédite car causée par une des espèces vivantes qui la peuplent, les humains. Transformation lourde de conséquences puisqu’elle modifie les équilibres du système terre et est susceptible de remettre en cause les conditions qui ont été favorables à l’essor de cette même espèce et de nombreuses autres, le cas échéant de conduire à leur disparition si certains seuils étaient dépassés.

Reste qu’attribuer la responsabilité de cette transformation à l’espèce humaine, alors que tous les individus qui la composent n’y ont pas pris part de la même façon est tenable « géologiquement » mais plus troublant politiquement. Ce sont avant tout les pays les plus développés, ceux qui ont le plus largement bénéficié de la révolution des énergies fossiles et émis le plus de CO2, ceux qui ont le plus puisé dans les ressources et extrait des milieux tout ce qui pouvait servir leur économie et leur puissance, ceux qui ont porté la production-consommation jusqu’à la massification et la globalisation que l’on connaît, ceux enfin qui ont créé et accumulé la plus grande part de la richesse qui en sont la cause, plutôt que l’ensemble des nations et la grande communauté humaine.

On peut aussi pointer du doigt le capitalisme globalisé et son dogme de la croissance sans limite qui nous conduit à cette situation et à cette période que certains préféreraient en conséquence dénommer « capitalocène ». À moins que l’on préfère désigner comme responsable le projet moderne, son système de valeurs, son culte du progrès, son association de la liberté et de l’abondance5, sa technique, sa culture qui a fini par se mondialiser et dominer toutes les autres. Si l’on pousse le prisme de la domination jusqu’au bout de l’analyse, ce sont les Blancs, les colonisateurs, les hommes, les plus âgés et les plus riches qui sont en cause, et non ceux dont la couleur de peau diffère, les colonisés, les femmes, les jeunes et les plus pauvres… Il s’agit là d’un questionnement dont on risque de ne jamais voir la fin. Il est cependant important parce qu’il soulève des points de justice, de dette, de réparation mais aussi de fragilité et d’alerte : ce sont ces mêmes « dominés » historiques, ceux qui ont le moins « bénéficiés » de la modernité, qui seront aussi les premières victimes des catastrophes qui s’annoncent, du changement climatique au covid-19. La controverse lexicale renvoie ainsi moins à la dimension géologique qu’à celles culturelles, politiques, économiques, spatiales déterminantes pour l’avenir.

Ces interrogations et controverses ne limitent-elles pas l’intérêt de l’anthropocène ? Ne risquent-elles pas de nous faire passer à côté des véritables enjeux pour l’avenir que sont les crises, bien concrètes, qui se succèdent et nous menacent ?

Ces interrogations et controverses ne limitent en rien l’intérêt de l’anthropocène : elles témoignent au contraire de la fécondité de la notion et de la profondeur du tournant qu’elle occasionne dans les sciences physiques, naturelles, mais aussi humaines et sociales. Nous sommes confrontés à ce que les épistémologues nomment un « changement de paradigme » qui va réagencer en profondeur tous nos champs de savoir et d’action. Ce ne sera pas la première révolution épistémique et sociétale de ce type. Le passage de l’âge classique à l’âge moderne a été documenté en ce sens par les philosophes et historiens. Les anthropologues ont, quant à eux, montré que la culture moderne, malgré son expansionnisme, n’était ni unique, ni supérieure. La lecture de leurs travaux – par exemple, ceux de Philippe Descola6 – est cardinale parce qu’elle prouve, si besoin, qu’il y a de multiples ontologies possibles, plusieurs manières d’être au monde, des systèmes de pensée, de valeurs, des modes de vie qui n’en viennent pas tous à réifier les êtres en ressources et à se les accaparer sans modération ; des cultures où la relation des humains à eux-mêmes et aux autres entités vivantes avec lesquelles ils cohabitent ne relèvent pas de l’exploitation.

Nous sommes moins confrontés à une succession de crises qu’emportés par un changement global que nous avons provoqué et qui nous force à vite nous réinventer pour vivre.

Néanmoins l’anthropocène est un changement de paradigme, notoirement singulier par rapport à ce que nous connaissons : il ne s’agit plus de mener des travaux d’archéologie des systèmes de pensée ou d’anthropologie comparée sur des objets d’étude déjà là, mais de coproduire des connaissances et savoirs, des représentations et valeurs, des imaginaires et sensibilités qui débouchent sur l’invention de nouvelles cultures, de nouveaux mondes, de nouveaux territoires où les régimes de cohabitation seront plus compatibles avec la survie de l’Humanité et des êtres avec lesquels elle tisse des interdépendances. C’est un défi prospectif colossal à relever, dans l’urgence de surcroît.

Car une autre manière d’appréhender l’anthropocène, la plus commune aussi, est de s’arrêter à toutes ces crises que vous mentionnez et qui l’augurent. Le changement climatique et le covid-19 occupent actuellement le devant de la scène mais on doit allonger la liste en citant la sixième extinction des espèces, l’acidification des océans, l’épuisement des ressources, le creusement abyssal des inégalités, la dislocation des régimes de vérité, l’accroissement de l’incertitude et des situations de vulnérabilité, la méfiance généralisée vis-à-vis du politique, les conflits spatiaux, etc. En fait, nous faisons moins face à une succession de crises que nous sommes emportés par un changement global que nous avons provoqué et qui nous condamne à vite nous réinventer. On entre dans l’anthropocène par la géologie, mais c’est par la culture dans l’acception anthropologique du mot, et par le politique, comme le dit François Gemenne7, que nous parviendrons, peut-être, à y subsister sans trop de casse. Nous sommes ainsi confrontés d’un côté à un problème global de réorientation politique dont la résolution passe par l’instauration d’un nouveau cosmopolitisme éclairé qui nous fasse atterrir, pour reprendre la formule consacrée de Bruno Latour8, et de l’autre, au défi plus moléculaire de reterritorialisation qui nous permette concrètement de déployer des régimes de cohabitation plus justes et compatibles avec les limites terrestres que cet atterrissage vise à reconnaître, en me référant cette fois à Gilles Deleuze9 ainsi qu’à Michel Lussault10. Nous allons devoir reconsidérer les conditions d’habitabilité de la terre et refonder l’habitation humaine de celle-ci. La modernité tardive et le changement global opèrent une déterritorialisation massive à laquelle il va falloir répondre par une reterritorialisation. Pour vivre dans l’anthropocène nous sommes donc amenés à refaire territoire.

Vous venez de conduire avec la Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU) et les agences d’urbanisme un exercice de prospective intitulé « Explorons nos futurs heureux » qui tente de penser ces nouveaux territoires post-transition. N’est-ce pas intempestif de parler de bonheur en ces temps agités ?

Pour faire face à l’incertitude et à la déprime, il est essentiel de travailler à une forme de réenchantement, sinon la déroute et la paralysie sont assurées. De ce point de vue aussi il faut refaire territoire : en réfléchissant, en faisant œuvre de prospective, de fiction, d’art pour s’émouvoir, se mettre en mouvement, ouvrir de nouvelles lignes de fuite. Les scénarios produits avec les agences d’urbanisme et leurs partenaires montrent que, malgré les circonstances, on peut tout à fait imaginer des futurs territoriaux heureux et que l’exercice est même plutôt salutaire. Certains diront que c’est utopique… C’est un travail d’imagination qui se revendique comme tel. Dans le monde moderne, qui pourtant voue un culte à l’innovation, on a tendance à assigner l’imagination au domaine du rêve, de l’irréalité. Dans d’autres cultures, celles qui sont encore adeptes du chamanisme, par exemple, l’imagination n’est absolument pas coupée de l’action et c’est pour cela que les chamans sont pris au sérieux11. Plus proche de nous, il n’y pas si longtemps, lorsque l’on croyait encore au progrès et à l’humanisme plus qu’à l’effondrement et à la consommation, on pensait que l’art pouvait changer le monde. Walter Benjamin prétendait même que « l’histoire de l’art est une histoire de prophétie » 12. Une des premières ruptures avec le monde moderne sera sans doute de réhabiliter l’imagination comme puissance d’action, de la sortir du royaume du spectacle, de la distraction, de la divagation, pour la reconnaître pour ce qu’elle est, une faculté qui façonne notre être au monde, qui permet de se le représenter et de s’y projeter, de le comprendre et de s’y situer, d’y agir et de le transformer. Comment pourrait-on édifier le nouveau monde anthropocène et ses territoires sans donner à l’imagination cette place centrale ? L’imagination doit être mise à profit parce que c’est par sa mobilisation que l’on changera nos systèmes de représentation et de valeurs, que l’on inventera nos prochains récits collectifs, aussi essentiels à notre survie que l’adaptation de nos systèmes techniques et de nos régimes d’action aux bouleversements anthropocènes. C’est de surcroît une condition nécessaire pour rendre ces transformations acceptables, osons même, désirables. Et c’est à la portée du plus grand nombre. Pendant le covid-19, nous avons tous été affectés par la crise sanitaire et le confinement. Mais ces circonstances exceptionnelles ont aussi réveillé des désirs de modes de vie plus autonomes et sensés, des aspirations à des existences plus solidaires et sereines : moins de consommation, moins de travail, moins de vitesse ; plus de temps pour soi, plus de solidarité et d’attention portée aux proches, aux voisins, à notre environnement. Nous avons eu le sentiment de retrouver l’essentiel, quand bien même cela passait par l’expérience douloureuse, et pour certains tragiques, de la vulnérabilité. L’expérience a même été suffisamment éprouvante pour que l’appel à un monde d’après plus apaisé, plus juste, plus respectueux des humains et de la vie soit largement repris, y compris par ceux qui tiennent les rênes de nos institutions et de nos économies. Il n’en aurait pas fallu beaucoup pour voir dans cet appel, dans les capacités d’abnégation, de soin, de considération des autres et de nos territoires de vie, des voies vers un bonheur alternatif à celui prisé par le monde moderne. La mauvaise nouvelle serait demain de voir ce sursaut s’évaporer une fois la crise sanitaire surmontée. La bonne est d’admettre qu’avec le covid-19 nous étions déjà dans le monde d’après, dans l’anthropocène, et que loin de nous effondrer nous avons trouvé des ressources collectives qu’il va falloir maintenant faire prospérer.

Dans le travail que vous avez réalisé à Saint-Pierre-et-Miquelon, vous avez mis en œuvre une méthode d’enquête prospective qui fait aussi la part belle à l’imagination et à la sensibilité, en allant jusqu’à mobiliser une approche artistique, tout en décrivant par ailleurs une situation inquiétante dans un territoire que vous dites « typique de l’anthropocène ».

Il faut refaire territoire : en réfléchissant, en faisant œuvre de prospective, de fiction, d’art pour s’émouvoir, se mettre en mouvement, ouvrir de nouvelles lignes de fuite.

Saint-Pierre-et-Miquelon peut effectivement être apprécié comme un archétype des territoires du monde anthropocène13. L’archipel a connu une rupture majeure avec l’arrêt de la pêche industrielle à la morue en 1992. S’ensuivent : une crise économique avec le déclin de l’activité qui assurait son développement économique ; l’avènement d’une dépendance totale pour ses revenus et biens même essentiels à la métropole et au reste du monde ; une crise culturelle occasionnée par le retrait d’un mode de vie, de métiers, d’activités, d’une histoire, qui donnait sens à l’existence en ces lieux ; une crise démographique avec des jeunes qui ne se projettent plus sur place et partent vivre ailleurs dès que faire se peut ; une crise écologique enfin puisque l’épuisement des réserves halieutiques relevait déjà d’un écocide et que le changement climatique qui renforce les risques d’érosion et de submersion oblige d’ores et déjà à adapter les équipements et habitats de l’archipel : il faut éviter que les prochains aléas catastrophiques occasionnent plus que des pertes matérielles et symboliques. Parallèlement peu de projets, mais un attachement au territoire miné par un sentiment de perte, d’abandon, de crainte vis-à-vis d’un futur menacé. Toutes ces figures marquent l’échec de la modernité et le basculement de l’anthropocène. Saint-Pierre-et-Miquelon n’est pas un cas isolé, loin de là. Souvenons-nous de ce qui s’agence autour des matsukes sur les ruines du capitalisme dans les forêts d’Oregon magistralement décrit par Anna Tsing14. Ce sont des exemples emblématiques dont la portée heuristique et pédagogique est primordiale si l’on veut tenter de comprendre le monde anthropocène et ses émergences. S’y intéresser, en faire la publicité pour débattre, ne relève pas d’une stigmatisation mais au contraire d’une marque d’attention nécessaire : nous avons un besoin réciproque les uns des autres pour apprendre et nous en sortir. À Saint-Pierre-et-Miquelon, la succession de crises, leur cristallisation dans cette unité de lieu et de temps, rend explicite et concret le changement global à l’œuvre, jusqu’à précipiter la fin d’un modèle. La solastalgie15 y creuse son sillon en même temps que la discorde. Les enjeux qui engagent l’avenir du territoire sont nombreux à relever. Mais le premier et plus urgent d’entre eux est de retrouver l’envie collective de refaire territoire et l’imagination nécessaire à l’élaboration d’un futur commun possible et désirable. Dans l’archipel le récit de l’avenir s’est interrompu. Certains regards sont tournés vers le passé, d’autres vers l’exil, la plupart sont prisonniers d’un présent qui se répète et d’autant plus lénifiant que la vie sur place malgré la rudesse du climat subarctique, les clivages et les douleurs du passé, n’est pas sans confort. En parcourant les îles, en observant ses paysages, en écoutant ses habitants, malgré la chape de résignation qui pèse, on sent et devine que d’autres figures du monde anthropocènes pourraient émerger. Plus positives celles-là. L’enquête prospective tente de dévoiler ces figures encore discrètes, mais porteuses de sens et d’espoir en associant une approche analytique courante dans ce genre de travail à une approche sensible, photographique, plus originale. Sentir, rendre visible, révéler ses signaux faibles, partager une émotion, un sentiment, les représenter, les communiquer non seulement par les mots, mais par l’image, proposer une autre rencontre que celle du quotidien avec le territoire, médiatisé par un autre regard, photographique, saisir les imaginaires pour ouvrir le dialogue, émouvoir et mettre en mouvement encore, justement. Là c’est une tentative de consolidation du cordon dunaire, à côté un travail de réparation du milieu, ailleurs une mise en paysage pour souligner la beauté des lieux, ici un jardin pour améliorer l’autonomie alimentaire, plus loin un projet pour préserver et valoriser le capital culturel, etc. Le territoire est un palimpseste qui garde les marques du passé mais dans ces réécritures spatiales s’ébauchent déjà furtivement les mots des récits à venir. L’anthropocène apporte une difficulté supplémentaire à ce travail de réécriture permanent : le nouveau monde relève autant d’un nouveau récit que d’une nouvelle langue. Il requiert une traduction. Ce qui rend les images d’autant plus précieuses pour initier le partage.

  1. Stéphane Corbodes est également membre du comité d’orientation de la revue Horizons publics depuis 2018.
  2. Le Floc’h M. et de Toledo C., « Les potentiels de la fiction : le cas du “parlement de Loire” », Horizons publics juill.-août 2020, n16, p. 62.
  3. Corbodes S., Si le temps le permet. Enquête sur les territoires du monde anthropocène, 2020, Berger-Levrault.
  4. Corbodes S., Desjardins X. et Vanier M. (dir.), Repenser l’aménagement du territoire. Colloque de Cerisy, 2020, Berger-Levrault, Au fil du débat – Études.
  5. Charbonnier P., Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques, 2020, La Découverte.
  6. Descola P., Par-delà nature et culture, 2016, Folio.
  7. Gemenne F. et Rankovic A., Atlas de l’anthropocène, 2019, Les Presses Sciences-Po.
  8. Latour B., Où atterrir ? Comment s’orienter en politique, 2017, La Découverte.
  9. Deleuze G. et Guattari F., Mille plateaux, 1980, Éditions de Minuit.
  10. Lussault M. et Herrmann L., Chroniques de géo’virale, 2020, co-édition École urbaine de Lyon et Éditions deux-cent-cinq.
  11. Stépanoff C., Voyager dans l’invisible. Les empêcheurs de tourner en rond, 2019, La Découverte.
  12. Benjamin W., Écrits français, 1991, Gallimard.
  13. Cette enquête a été menée dans le cadre du studio prospective de l’École anthropocène de Lyon avec le soutien de l’Agence nationale de cohésion des territoires, de la préfecture de Saint-Pierre-et-Miquelon et de la direction générale des Outre-mer.
  14. Tsing A., Le champignon de la fin du monde. Sur les possibilités de vivre dans les ruines du capitalisme, 2017, La Découverte.
  15. « Les personnes atteintes de solastalgie ne regardent plus ailleurs. Elles sont dans un processus de prise de conscience par rapport à l’état de la planète qui les impacte psychologiquement. Ce néologisme se compose du terme anglais “solace” qui signifie “réconfort”. Le mot “algie” se traduit par “douleur” en français. La solastalgie renvoie donc à la douleur de perdre son habitat, son refuge, son lieu de réconfort » : http://www.solastalgie.fr/la-solastalgie-c-est-qu
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