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L’État face au modèle startup : plateforme d'innovation ou infrastructure de progrès ?

Le 14 mai 2018

Les start-up se sont, depuis quelques années, imposées dans l’imaginaire collectif comme le seul modèle d’innovation. Leur diktat obligerait dès lors à l’État lui-même de devenir une start-up. Basé sur l’hypercroissance, jouant souvent aux limites de la loi, les start-up cherchent plutôt à décorréler valeur et travail dans des modèles d’affaires exponentiels. Dans cette dictature ambiante de l’innovation, l’État a un autre rôle à jouer, celui de déconstruire l’innovation pour rebâtir l’idée de progrès.

Résumé

Depuis quelques années, avec l’accélération numérique, les start-up ont progressivement imposé leur modèle d’innovation au reste de l’économie et de la société jusque dans la sphère publique. L’État tend à suivre cette tendance, au point de vouloir devenir lui aussi un État-start-up. Ce modèle est pourtant éloigné des missions et des valeurs de l’État.

Comme le dit Barack Obama dans un discours adressé aux entrepreneurs de la silicon valley en octobre 2016, tous les problèmes de l’État ne se résolvent pas avec une application ou une plateforme numérique. L’État doit donc se positionner en amont de la chaîne de valeur de l’innovation, non pas en plateforme mais en infrastructure. En investissant sur le long terme, là où le marché ne peut pas le faire, et en mutualisant l’accès à son infrastructure, l’État crée les externalités positives qui permettent aux entrepreneurs de tenter leur chance avec une barrière à l’entrée du marché plus faible, favorisant ainsi une plus grande égalité des chances.

L’iPhone nous fait croire en ce modèle. Les technologies qui le composent sont en grande partie issues de projets, de laboratoires ou de sociétés financées entièrement ou en partie par l’État américain au cours des 70 dernières années. Siri, le web, internet, le GPS, l’écran numérique, l’écran tactile, le multi-touch, la batterie, les puces électroniques, etc., et tellement d’autres. Quand Steve Jobs était vu comme un visionnaire qui voyait plus loin que les autres entrepreneurs de sa génération, c’est parce sa société Apple était porté sur des décennies sur les épaules d’un État américain entrepreneur. Cela n’enlève en rien son génie et celui de ses équipes mais rend compte du retour sur investissement de l’État infrastructure, qui reprend le contrôle du temps long, garant de la bonne direction de l’innovation dans le sens de la constitution qu’il reçoit de son peuple.

Dans cette dictature court-termiste de l’innovation à tout prix, l’État a un autre rôle à jouer, celui de déconstruire l’innovation pour rebâtir l’idée de progrès, cette idée du futur qui le rend désirable et « pour laquelle on est prêt à se sacrifier », comme le dit Étienne Klein.

Dans ce néo-libéralisme achevé, comme le disait Nietzsche, on a arrêté de penser l’homme en tant qu’homme mais juste comme une machine de production1, et on laisse avancer l’innovation à marche forcée sans lui donner l’objectif de progrès. Quelques start-up devenues multinationales se mettent à penser que le client est au-dessus du citoyen, qu’elles savent mieux que nous ce que nous voulons quand nous le voulons comme le disait Eric Schmidt, président de Google en 2010. Elles construisent un futur à leur image dans un néo-colonialisme digitalisé. État réveille-toi, ils sont devenus fous.

Le modèle start-up : mais qu’est-il arrivé au futur ?

À cause de leur modèle à très haut risque financier et basé sur l’hyper-croissance, 90 % des start-up meurent dans les 5 premières années. Pour bien différencier une start-up d’une PME, Steve Blank, l’initiateur du mouvement « Lean start-up », les décrit comme des entités sociales en recherche d’un modèle d’affaires répétable, profitable et capable de passer à l’échelle3 (avec des coûts marginaux d’acquisition clients tendant vers 0). Quelque part une start-up, c’est un peu un la version financiarisée du modèle d’entreprise. Beaucoup d’argent est investi sur des équipes et des technologies en espérant trouver la formule magique, la martingale numérique ou l’algorithme commercial qui créera une hyper-rentabilité lors de sa revente ou de son entrée en bourse. Pour cela, elle jouera sur les effets de levier du réseau et du biais d’informations entre la grosse entreprise trop préoccupée sur les problèmes dus à sa taille et la startup qui est capable d’apprendre plus vite en se concentrant avec obsession sur un seul problème.

On a les start-ups qu’on mérite… et les innovations qui vont avec

Il faut dire que les dernières années ont vu « le futur disparaître », comme l’écrit Peter Thiel dans What happened to the Future : « On voulait des voitures volantes, on a eu des réseaux de 140 caractères ». En effet, les investissements sur les technologies logicielles sont beaucoup plus rentables que les technologies de rupture de type biotechnologies, nouveaux médicaments, nouveaux matériaux, chimie ou nanotechnologies. Une application mobile, c’est quelques dizaines, voire centaines de milliers d’euros sur quelques semaines ou quelques mois qui peut rapporter beaucoup (Instagram racheté 1 Mds€ avec 13 employés, Whatsapp racheté 19 Mds€ avec 55 employés). De l’autre côté, une nouvelle molécule anti-cancer c’est minimum 10 ans de recherche et de demande d’autorisations pour la mise sur le marché. En tant qu’investisseur, le choix est vite fait.

Il est vrai que le modèle start-up en tant que tel a bouleversé des marchés comme le transport avec Uber, l’hôtellerie avec AirBnb, le savoir avec Google, le commerce avec Amazon, en nous faisant vivre de nouvelles expériences clients de plus haute qualité que ce qui précédait… C’est indéniable. Cela doit nous faire nous rappeler que grâce à l’argent levé et généré par ces sociétés, elles attirent les meilleurs talents de la planète, dont l’intelligence est mobilisée principalement pour améliorer le taux de clics sur les publicités. C’est navrant.

Ces GAFAMNATU, c’est-à-dire Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, Netflix, Airbnb, Tesla et Uber, ont profité de la révolution numérique pour s’imposer comme les sociétés à plus fort impact sur la vie de milliards d’individus, à plus forte valorisation boursière, avec un modèle de conquête sur le terrain des idées qui n’a pas encore fini. Elles sont désormais des multinationales qui veulent penser le progrès à la place des États, faisant passer le client avant le citoyen, où le vote se fait avec son argent au lieu de sa carte d’électeur.

Ainsi, Google veut organiser l’information du monde et en faire un cerveau artificiel, Facebook veut connecter la planète à Internet, Amazon veut faire la plateforme numérique et physique du commerce mondial… Ces GAFA comme on les appelle, sont désormais en compétition avec les États en ce qui concerne l’infrastructure de la société.

L’État : une infrastructure plutôt qu’une plateforme

Aux entrepreneurs de la Silicon Valley qui essayaient de lui donner des leçons sur l’agilité de l’État, Barack Obama leur répondait qu’on ne résout pas tous les problèmes de la nation avec une application. Que l’État a d’autres missions comme s’occuper des plus faibles et en ce sens ne peut pratiquement jamais adopter ce genre de modèles.

En effet, une plateforme opère l’offre et la demande sur un marché en désintermédiation. Elle contrôle la relation, la connexion, le modèle de revenus créant des biais asymetriques entre les parties prenantes. Opérer subjectivement une plateforme, gérer l’offre et la demande dans un modèle particulier semi-ouvert (ou semi-fermé),  ce n’est pas le rôle d’un État dans une économie de marché libre et concurrentielle. Il se doit d’être une infrastructure, qui investit là où le marché n’a pas la profondeur de capital nécessaire pour penser le progrès sur le long terme et qui opère ses actifs d’une manière neutre, abaissant les coûts d’accès à l’entrepreneuriat en les mettant à disposition aux entrepreneurs pour une vraie égalité des chances. Liberté, égalité, neutralité.

L’État entrepreneurial a son rôle à jouer dans la chaîne de valeur de l’innovation en tant qu’infrastructure du progrès. Dans ce cadre, son rôle est plus celui de régulateur, d’assureur de dernier ressort et d’arbitre qui assure la liberté d’entreprendre, réduit le coût d’opportunité et le coût d’accès au marché à son minimum pour les entrepreneurs, aide au financement de l’innovation, soutient la recherche fondamentale, tout en protégeant ses industries stratégiques.

Son rôle est de garantir la neutralité, l’équité, la transparence et la stabilité sur le marché pour créer un climat de confiance sain et permettre aux entrepreneurs d’innover. À ce titre, il s’agit concrètement de créer une infrastructure favorable à la création de valeur, avec un maximum d’externalités positives pour permettre l’émergence d’un écosystème fertile à la prise de risque. Les entrepreneurs seront plus agiles pour identifier les besoins du marché et construire les expériences que les clients attendent. L’État s’occupe d’investir dans les infrastructures sur le long terme, et les mutualise. Un seul investissement, un seul réseau pour être le plus efficace. On ne va quand même pas faire des lignes de train côte à côte juste pour le plaisir de la compétition ! Si cela est appliqué, cela permet la diminution du coût d’accès au réseau (pas besoin d’investir des milliards dans une infrastructure pour faire son propre réseau mais juste une location du réseau selon ses besoins) et donc une opportunité plus facile à saisir pour les entrepreneurs.

C’est par exemple le cas de la neutralité du net, encore garantie par l’État en France. En effet, lorsque le réseau est un commun et que par exemple il est financé par la puissance publique, il coûte in fine moins cher en capital de départ aux entrepreneurs pour y accéder et souvent à la fin au consommateur. On retrouve alors l’idée d’égalité des chances (qui est en fait un oxymore), car c’est en abaissant la barrière du capital de départ pour démarrer que chacun a vraiment sa chance de tenter de réussir. De plus une infrastructure opérée par un opérateur de service public neutre bénéficie à toutes ses parties prenantes, des investisseurs aux utilisateurs partout sur le territoire et quelle que soit leur condition sociale.

C’est par exemple grâce à cela qu’Internet et le web ont été si prolifiques en innovations, permettant à des millions d’entrepreneurs à travers le monde de monter leurs projets.

La neutralité du net, appuyée par une démocratisation des technologies du numérique ainsi qu’un véritable travail d’accompagnement et de pédagogie de toutes les populations, est garante de la biodiversité de l’écosystème entrepreneurial.

D’ailleurs, une étude menée par Stripe en 2016 montre que le coût moyen pour lancer sa start-up a été divisé par 1 000 depuis l’an 2000, passant de 4 M€ (3,3 M£)  à environ 4 000 € (3 200 £). Avec la révolution du cloud mais sans neutralité, au fur et à mesure de la croissance des sites web et des applications, il aurait fallu négocier avec chaque opérateur et payer une surtaxe de charge, pour le trafic généré.

Il faut donc que l’État, au moins au nom de l’égalité des chances (mais pas que), continue de jouer son rôle d’infrastructure d’innovation et de progrès. Mouvement en déclin depuis les libéralisations et privatisations successives (partielles ou totales) des réseaux nationaux (PTT devenus la Poste et Orange, SNCF, EDF, GDF, etc.) et aussi dû aux concessions cédées par l’État pour les infrastructures de transports (aéroports, autoroutes, ou même les barrages à des sociétés privées qui n’ont pas ce mandat du peuple).

L’iPhone, une innovation de rupture ? Merci l’État

L’iPhone est sûrement le produit qui a le plus marqué les 10 dernières années. Il a rendu le monde vraiment mobile, connecté et a permis de complètement changer les codes du marché. Rapportées à 1980, les technologies aujourd’hui dans un iPhone vaudraient 32 M$. Et tout ça tient dans la main et dans la poche.

Si je vous disais que le vrai fondateur de l’iPhone, ce n’est pas Steve Jobs, mais l’État, que penseriez-vous ? Et bien oui c’est vrai, sur le long terme. En effet, dans son livre The Entrepreneurial State, Mariana Mazzucato démontre que les principales technologies qui sont dans un iPhone sont issues de projets gouvernementaux ou soutenus par des États.

What makes the Iphone so Smart ?
©The Entrepreneurial State : debunking public vs. private sector myths (Mazzuco, 2013), p109, figure 13

Siri. L’assistant personnel de l’iPhone est issu de 40 ans de recherche du SRI avec le projet DARPA financé par l’État. Apple l’a racheté pour en faire son assistant personnel emblématique que près de 20 % des détenteurs d’iPhone utilisent tous les jours et 37 % utilisent fréquemment.

La technologie multitouch, celle qui permet de zoomer/dézoomer en rapprochant ses doigts ou les écartant sur un écran tactile, a été développée et commercialisée par deux chercheurs de l’université du Delaware, Wayne Westerman et John Elias, qui ont revendu leur société issue de leur recherche financée par l’État, à Apple.

Le World Wide Web, a été inventé au CERN par Tim Berners Lee, au centre de recherche et accélérateur de particules financé par les États Européens, et livré dans le domaine public en 1993. Le web et son navigateur sont une des 3 principales caractéristiques mises en avant par Steve Jobs dans sa présentation de l’iPhone dans sa keynote générale en 2007 et en font un pilier de l’offre de l’iPhone comme smartphone (concurrent du WAP, le sous-web de l’époque fait pour les téléphones classiques).

Le Global Positioning System appelé communément GPS a été inventé par le département de la défense américaine et mis à disposition du monde civil en 1980. Que serait un smartphone sans GPS ? Et Google Maps ?

Internet, d’abord appelé Arpanet, a également été inventé par le département de la défense américaine. Il permet de créer un réseau d’ordinateur résilient et décentralisé pour tenir et communiquer même en cas de fortes perturbations. Disons-le clairement, pas de smartphone sans Internet.

Que sont les algorithmes de « Transformation de fourier rapide » ? Inventées par l’américain John Tukey aussi pour un programme militaire (décidément), ces formules mathématiques permettent le traitement du signal numérique.

Les écrans tactiles sont une vraie révolution du design de l’iPhone. Vous vous souvenez du stylet ? Ou encore pire, les claviers BlackBerry qui prennent la moitié de l’écran ? Ces interfaces ont été inventées par EA Johnson, dont les recherches ont commencé quand il était employé d’une agence du gouvernement britannique (Royal Signals and Radar Establishment) dont le travail a encore été continué par une entité vue plus haut.

Batteries, puces mémoires, circuits intégrés, microprocesseurs miniatures ont été développés dans les années 1950 dans la Silicon Valley, par des sociétés privées financées au début par des subventions gouvernementales. C’est le cas par exemple de Fairchild  Semiconductors, dont on estime que les sociétés directement issues de leurs brevets et technologies représentent plus de 2,1 Mds$, et dont les ex-salariés-fondateurs ont financé plus de 30 sociétés de micro-électronique et de technologies silicium, ce qui inspirera le journaliste Don Hoefler en 1971 à baptiser la région de San Francisco « la Silicon Valley ». Tout ça financé au départ, en partie ou en totalité, par l’État.

Tout ceci n’enlève en rien le génie d’un Steve Jobs et de ses équipes dans le design de l’iPhone qui a changé la face du monde, mais pour chaque entrepreneur, rappelons-nous la phrase de Bernard de Chartres  rapportée par Jean de Salisbury en 1159 : « Nous sommes comme des nains assis sur des épaules de géants. Si nous voyons plus de choses et plus lointaines qu’eux, ce n’est pas à cause de la perspicacité de notre vue, ni de notre grandeur, c’est parce que nous sommes élevés par eux »1.

Steve Jobs, aussi haut fut-il sur le toit du monde, n’était qu’un nain assis sur les épaules des États qui l’ont précédé.

De la dictature de l’innovation à l’idée de progrès

Toute innovation qui rencontre un marché n’est pas un progrès.

Alors il faudrait innover sans cesse, comme des start-up, ces voiliers qui vont là où le vent les mène au lieu de construire des paquebots qui gardent le cap quel que soit le vent ou la force des vagues qui en challengent le chemin.

Peut-on considérer une nation et une société comme une flotte de voiliers indépendants ou faut-il mettre tout le monde dans le même bateau ? Comment manager en tant qu’État, d’une part la multitude qui innove avec sérénité dans un darwinisme commercial et, d’autre part, le tout qui se construit via un destin commun et des valeurs communes ?

Comme le dit souvent Étienne Klein dans ses conférences, il y a 50 ans, pour chaque innovation qui faisait avancer la société, on disait : « on n’arrête pas le progrès ». Il y avait une vision bienveillante de l’innovation où la technologie venait pour libérer l’homme et la femme de leur condition. Dans une société de l’innovation reine, cette expression prend une tout autre tournure.

« On n’arrête pas le progrès » est aujourd’hui l’expression d’une tyrannie de l’innovation. La technologie est vue comme un monstre boulimique qui menace notre futur, prend les emplois, consomme toujours plus ressources, sans garde-fous.

Ce sont d’ailleurs les théories de la Singularity University à Mountain View, où l’on pense que la technologie va remplacer l’homme jusqu’à le rendre obsolète : « L’idée de progrès était une idée doublement consolante. D’abord, parce qu’en étayant l’espoir d’une amélioration future de nos conditions de vie, en faisant miroiter loin sur la ligne du temps un monde plus désirable, elle rendait l’histoire humainement supportable. Ensuite, parce qu’elle donnait un sens aux sacrifices qu’elle imposait : au nom d’une certaine idée de l’avenir, le genre humain était sommé de travailler à un progrès dont l’individu ne ferait pas lui-même forcément l’expérience, mais dont ses descendants pourraient profiter […]. En somme, croire au progrès, c’était accepter de sacrifier du présent personnel au nom d’une certaine idée, crédible et désirable, du futur collectif. Mais pour qu’un tel sacrifice ait un sens, il fallait un rattachement symbolique au monde et à son avenir. Est-ce parce qu’un tel rattachement fait aujourd’hui défaut que le mot progrès disparaît ou se recroqueville derrière le seul concept d’innovation, désormais à l’agenda de toutes les politiques de recherche ? ».

Dans ce néo-libéralisme achevé, comme le prédisait Nietzsche en 1878 dans son livre Humain, trop humain, « ce que l’on comprend aujourd’hui de l’homme n’excède pas ce que l’on peut comprendre de lui en tant que machine »16 et aujourd’hui en également en tant que consommateur. On laisse ainsi avancer l’innovation à marche forcée sans lui donner l’objectif de progrès. On laisse quelques multinationales du numérique américaines nous imposer un modèle où le client est au-dessus du citoyen, qu’il est plus légitime car il vote avec son argent. Et c’est justement le rôle de l’État, à la fois sous sa forme administrative et sous sa forme sociologique de déconstruire l’innovation non pas pour l’empêcher mais pour mettre en avant, en tant d’infrastructure, celles qui vont dans le sens du progrès commun, ce socle de valeurs communes qui fait les peuples et les richesses des nations.

État réveille-toi, ils sont devenus fous et sont en train de prendre le pouvoir.

1. Nietzsche F., Humain, trop humain, 1878, Ernst Schmeitzner

Pour aller plus loin

• Niedercorn F., « Que peut-on attendre de l’État plate-forme ? », Les Echos, 5 juin 2017

• Barthet É., « Les arrières cuisines de la startup nation », Le Monde Économie, 21 févr. 2018

• de La Porte X., « “Start-up” ou “État-plateforme” : Macron a des idées du xviie siècle », Émission de France Culture « La vie numérique », 19 juin 2017

• Medjaoui M., « Non la France ne doit pas devenir une startup », Frenchweb.fr, 19 juin 2017

• « L’État une plateforme comme les autres », RSLN (Regards sur le numérique), 22 déc. 2017

• Mazzucato M., “The Entrepreneurial State – Debunking Public vs. Private Sector Myths”, Penguin mars 2018

• Etherington D., « Barrack Obama explique pourquoi les USA ne peuvent pas être gouvernés comme une startup », techcrunch.com,17 oct. 2016

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