Rolan Gori : L’hyperconnexion des humains révèle leur terrible isolement social"

Le 2 avril 2022

Comment reprendre la main sur un numérique supposément libératoire, mais qui dévitalise notre démocratie ? Comment refaire une société en sortant de l’hyperconnexion et de l’empressement ?

Le psychanalyse Roland Gori, dans son dernier opus, La fabrique de nos servitudes1, offre des pistes pour se réapproprier ce que nous sommes : des êtres portés à la création et non à la soumission algorithmique recherchée par les neurosciences : « Nous devons refuser que la technique ne serve qu’à la fabrique de nos servitudes, elle peut être aussi un facteur d’émancipation essentiel », confie-t-il dans cet entretien accordé à Horizons publics.

Professeur honoraire de psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille et psychanalyste, Roland Gori a été en 2009 l’initiateur de l’Appel des appels2. Il est l’auteur de nombreux livres parmi lesquels : La dignité de penser3, La fabrique des imposteurs4, L’individu ingouvernable5 ou encore Et si l’effondrement avait déjà eu lieu6.

 

BIO EXPRESSRoland Gori

1969Il obtient sa thèse de doctorat en psychopathologie

1972Parution du Dictionnaire pratique de psychopathologie7

2009Parution de L’Appel des appels. Pour une insurrection des consciences8

2022Parution de La fabrique de nos servitudes

Vous insistez beaucoup sur la qualité perdue de l’information, plus massifiée, et qui aurait donc sur l’opinion publique un effet contraire à celui que l’on pourrait espérer, à savoir créer du débat…

Dans la continuité des travaux de Gilles Deleuze sur les sociétés de contrôle, on peut en effet considérer que les informations sont plus injonctives que productrices de débats. Elles constituent des mots d’ordre en disant aux individus ce qu’ils sont censés croire pour se soumettre « librement » aux pouvoirs politiques et financiers. Les informations permettent de suivre les individus à la trace, les contrôler et les normaliser. Dans nos sociétés post-disciplinaires, elles placent les individus sur des autoroutes de servitude. À la fin du xviiie siècle, l’opinion publique était portée par la république des lettres, même si elle n’avait pas, tant s’en faut, le même accès à l’information qu’aujourd’hui. Ce qui caractérise l’information d’aujourd’hui, c’est qu’elle n’a de valeur qu’au moment où elle émerge. Ce flux crée une forme étonnante d’« infobésité » qui permet la consommation de données obsolescentes sans laisser aux citoyens le temps de les digérer. Walter Benjamin disait que nous étions riches d’informations nouvelles, mais pauvres d’histoires vécues et racontées. Il faut donc distinguer l’information de la parole, qui est la condition de l’invention de la démocratie. Le vrai à chercher, le bien pour une société ou une nation ne se trouve plus inscrit dans les textes sacrés de la religion ou de la tradition, ou ne procède plus de l’autorité des maîtres ou des anciens, mais d’un débat contradictoire qui suppose du temps et des conditions propres à la parole démocratique.

J’ai été récemment reçu au Musée des civilisations d’Europe et de la Méditerranée (Mucem) à Marseille dans le cadre d’un débat dont le titre évocateur était « Avons-nous encore le temps ? ». Nous sommes de plus en plus esclaves d’une rationalisation du temps, professionnel et privé, qui nous pousse à vouloir en gagner et nous prive ainsi du temps d’échanges et donc de la capacité de penser. Aristote définissait la pensée comme la poursuite du dialogue avec l’ami, un dialogue intérieur. Dans un univers où le succès est de gagner du temps, penser en fait perdre et donc tout est mis en œuvre pour nous en dispenser.

Beaucoup de personnes insistent sur le fait qu’ils vivent sans recul, à flux tendu, pris dans une tension tayloriste permanente. Regardez l’organisation de l’hôpital, de l’université, des établissements d’enseignements ou de culture… Tout ce qui est en dehors des standards, du chiffrage des actes ou de la rentabilité n’a pas de valeur. Le salut est dans les tableaux Excel. C’est dramatique de mettre en esclavage à ce point des professionnels, et de les mettre dans les rets d’une aliénation insidieuse, avec des maîtres anonymes qui, de plus, se prévalent de valeurs de bien-être pour mieux soumettre les citoyens. Le numérique est devenu les chaînes par lesquelles les pouvoirs tiennent en esclavage les citoyens modernes.

Au xviiie siècle, l’accès à la culture était une notion très vague…

Oui, je vois très bien ce que vous voulez dire. Mais massification n’est pas démocratisation. Que 90 % d’une classe d’âge décroche désormais son bac n’entraîne pas pour autant une démocratisation de l’accès à la culture. À des emplois recherchés, les enfants d’ouvriers seront toujours moins représentés que d’autres dans des métiers dits « nobles ». Aujourd’hui, la critérisation des diplômes a suivi le cours de la pseudo-démocratisation de l’accès à la culture. En gros, un master de finances est bien mieux considéré que son équivalent en histoire de l’art. Insidieusement se reproduisent des inégalités sociales supposées aplanies par la massification de la consommation. Nous sommes au cœur des démocraties dégénérées dont parlait si bien Guy Debord, de cette société du spectacle où la marchandise se contemple elle-même. Les médias participent de l’abrutissement des masses en dévidant en permanence des stocks d’informations « fast food », à consommer sans modération et sans réflexion. On s’excite sur l’écriture inclusive ou le genre pour éviter de réfléchir sérieusement sur les inégalités et les discriminations. Et surtout, la consigne dans les salles de rédaction est simple : privilégier les « fast thinkers » et les figures fun, jeunes et jolies. Nos démocraties d’opinion ont transformé la culture et l’information en Disneyland permanent. C’est ce que je montre dans mon dernier essai, La fabrique de nos servitudes, les rêves et les utopies qui permettent les aventures de la découverte se sont transformés en utopies dégénérées qui assurent la reproduction sociale.

Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Faut-il se détourner de la transition numérique ?

Surtout pas ! La multiplication des canaux d’information n’est pas à rejeter, mais le numérique en moulant dans la modernité avec le capitalisme financier triomphant constitue un monothéisme, avec ses rites et autres mythes implacables. De ce fait, tout ce qui n’entre pas dans ce paradigme des « habitus » (ce concept de Pierre Bourdieu, définissant les habitudes d’agir et de penser) par les algorithmes est refoulé, réprimé et surtout empêché ! La surinformation fait perdre le sens de l’information en laissant le soin aux marionnettistes des pouvoirs financiers et politiques de tirer les fils du numérique pour diriger les citoyens comme bon leur semble. L’explosion des nouvelles technologies s’apparente à la langue d’Esope, qui est le pire comme le meilleur du monde. L’historien Marc Bloch insiste sur le fait que les humains ressemblent davantage à leur époque qu’à leurs ascendance. Internet est une servitude consentie. J’en suis aussi victime, je vous rassure et la source de cette angoisse est l’endroit où l’on va chercher des réponses à nos questions. Nous avons perdu la capacité de raconter des histoires, ces dernières ont une fonction éthique et politique évidente pour faire sens dans nos sociétés. Nous devons refuser que la technique ne serve qu’à la fabrique de nos servitudes, elle peut être aussi un facteur d’émancipation essentiel.

Pourtant, dans notre société, on parle beaucoup, on échange, on manifeste, on conteste…

C’est du défouloir. On donne la parole aux gens pour qu’ils se défoulent, mais les règles d’un débat contradictoire ne sont pas respectées. Un vrai débat doit avoir lieu avant de dégager une acceptation finale. Cela suppose du temps et des habitus que nous avons perdus au profit d’une figure anthropologique d’un humain réduit à ses compétences et comportements. Nous sommes au cœur d’une société où les stratèges des neurosciences font croire aux braves citoyens qu’ils prennent librement leurs décisions alors même qu’ils sont l’objet de stratégies propres à l’économie comportementale. C’est la tactique des nudges, comme celui de la fausse mouche dessinée au fond des urinoirs pour éviter que les jets mictionnels ne produisent des éclaboussures. Mais tous les nudges n’ont pas cette intention vertueuse et que c’est un autre type de problèmes dès qu’il s’agit de guider les citoyens dans leur choix sociaux ou politiques !

Qu’est-ce qui vous a le plus choqué dans cette pandémie ?

J’ai publié récemment un livre intitulé Et si l’effondrement avait déjà eu lieu. L’étrange défaite de nos croyances. Clin d’œil appuyé à l’historien Marc Bloch racontant l’étrange défaite de la France en 1940 du fait de l’impréparation et de la bureaucratie militaires. Le point commun, dans toutes les démocraties occidentales, c’est le niveau d’impréparation face à cette pandémie ; alors que Bill Clinton, dès 1996-1998, avait affirmé que la plus grande menace pour le futur relevait du risque infectieux et du bio terrorisme. Nous avons eu trois épidémies de coronavirus et d’alertes infectieuses similaires en moins de dix ans ! La mondialisation a transformé la planète en un village commerçant global sans dispositif sanitaire de protection des populations. Bien au contraire au nom de la concurrence et de la compétition marchandes, les pouvoirs ont saigné les hôpitaux et découragent les personnels soignants.

Or, tout le monde sait qu’une pandémie ne naît pas seulement de la présence d’un virus, mais dépend aussi des conditions dans lesquelles il peut facilement se diffuser. Les infectiologues savent très bien parler de ces contextes favorisants qui font apparaître ce qu’on nomme « transitions épidémiques » : chaque fois que l’humanité a changé ses modes de vie, ce changement a été accompagné d’épisodes épidémiques. Au néolithique, quand on passe d’une humanité de chasseurs-cueilleurs à une humanité qui se sédentarise, cela facilite de fait l’apparition de zoonoses (maladies transmissibles entre l’humain et les animaux, et inversement) puisque les humains et les animaux ont tendance à plus s’agglutiner. Les guerres du Péloponnèse ou encore la chute de l’empire romain trouvent aussi en marge une explication dans les changements des modes de vie de ces sociétés. Si les humains s’entassent dans les villes, se regroupent et se contaminent, on a une explosion infectieuse. De même, la conquête des êtres, la mondialisation marchande et coloniale, en favorisant la circulation des hommes et des marchandises, optimisent la circulation des virus et des autres microbes. La surexploitation de la nature entraîne aussi d’autres phénomènes, comme le dégel du permafrost qui peut libérer potentiellement de nouveaux virus ou des bactéries. Un enfant de douze ans est mort, en 2016, de l’anthrax en provenance du cadavre décongelé d’un renne9.

Nous butons sur la fin du paradigme pasteurien : ce n’est plus le virus qui fait la maladie, mais l’interdépendance entre l’humain et les conditions dans lesquelles il vit. Nous savions tout cela, mais nous n’avons pas pris au sérieux le risque d’une pandémie dont il était pourtant écrit qu’elle surviendrait tôt ou tard et que l’organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait en 2003. Cette impréparation des politiques est criminelle et a révélé le potentiel meurtrier des économies néolibérales mondialisées.

Dans votre livre, vous proposez des modalités pour se sortir de nos servitudes. Quelles sont-elles ?

Il y a un déséquilibre majeur entre la technique qui a permis le progrès et la maîtrise que nous en faisons. La parole politique doit reprendre la main, car elle a été menteuse pendant cette pandémie, et plus particulièrement en France où elle a nourri populismes et impostures. Pour reprendre la main, le politique doit rendre à la démocratie ce que la technocratie lui a confisqué : la parole, les rêves et les utopies. Il n’y a pas de crise écologique ou économique qui ne se révèle d’abord comme une crise de l’imagination. Les servitudes techniques et numériques nous ont habitué à manquer d’imagination. Sans imagination, il n’y a ni morale ni pensée.

Fallait-il dire qu’on ne savait pas ? Ce virus nous est quand même tombé dessus un peu brutalement malgré les signaux que vous évoquez…

Il ne fallait rien dire qui n’est vrai. Le discrédit de la parole politique a fabriqué les populismes de toutes sortes, dont ceux des antivaccins qui sont maintenant livrés – et de manière éhontée – à la vindicte populaire pour mieux faire oublier les mensonges et les trahisons. Il fallait prendre des exemples de bon sens. Quand on va en Afrique, on se vaccine contre la fièvre jaune. La vaccination aurait dû être mieux présentée comme une démarche de bon sens. Il fallait dire la vérité, c’est aussi simple que ça.

Dans votre ouvrage, vous êtes très dur avec Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer, son ministre de l’Éducation, dont vous dites qu’ils sont « les promoteurs zélés d’un monde basé sur la logique libérale des neurosciences ». Qu’est-ce qu’implique un tel choix de société ?

Dans une société du spectacle où l’information se consomme dans l’immédiateté, le discours politique confond l’être humain avec un producteur de tâches et un support de compétences. Les Gilets jaunes sont le refoulé du discours macronien. « Traverser la route pour trouver du boulot » est le type même de phrase qui produit de la colère parce que ceux qui sont au bord du déclassement et/ou de la précarité savent que ce n’est pas aussi simple. Il faut avoir a minima une écoute plus qualitative de cette peur et de ces angoisses du devenir. Ce ne sont pas les plus pauvres qui ont voté pour Adolf Hitler, mais ceux qui étaient justement sur le point de le devenir et n’en supportaient pas l’idée. Il faut retrouver du temps long, éviter la logique austéritaire sur l’hôpital, l’université, la recherche. Il faut, oui, reconnaître que l’on a fait des bêtises, que les logiques du capitalisme néolibéral ont massacré les services publics. Les États-Unis, qui ne sont quand même pas un pays où l’extrême gauche règne, ont compris que la recherche fondamentale était essentielle pour parer au surgissement des crises. D’où viennent les vaccins ? Des États-Unis. Où sont les chercheurs français ? Aux États-Unis. Le profit à court terme coûte de l’argent à long terme. Toutes les trahisons et les reniements des idéaux républicains ont coûté très cher au peuple de France, mais n’ont pas empêché les plus riches de s’enrichir davantage. C’est le moment historique où le libéralisme commence à être haï et où des gouvernements illibéraux autoritaires émergent. Entre les deux, libéraux et fascistes, il y a le libéralisme autoritaire dont Jean-Michel Blanquer est un représentant.

Internet donne pourtant le sentiment de la liberté. Le télétravail peut être vécu comme une désaliénation…

J’ai écrit une tribune il y a quelque temps : « Seuls, ensemble ? » 10. Cette hyperconnexion numérique met en relief, paradoxalement, l’hypersolitude des humains. Les frontières entre le privé et le public s’effacent, créant du trouble et des frontières autour des identités. Hannah Arendt expliquait bien que le temps de penser et de juger ne supportait pas l’isolement produit par une désaffiliation sociale qui constitue le terreau dans lequel poussent les totalitarismes. L’isolement n’est pas la solitude. Il me faut du silence pour écrire et lire, mais j’aime bien savoir que je vais rencontrer des amis, mes enfants, qu’ils vont me raconter leur vie, etc. Télétravail, télémédecine, téléenseignement, etc. Tous ces termes m’effraient un peu. Si tout ça devient la pratique majoritaire, on basculera un peu plus dans l’horreur économique, dans la dévitalisation du monde, dans cette perte du sensible au profit d’une vie de plus en plus abstraite. Le numérique nous oblige à la réactivité, c’est un fil à la patte. Si l’on ne répond pas immédiatement à un mail ou à un SMS, on devient fautif et on risque d’être un peu moins considéré ! Jean-Michel Blanquer a créé un conseil scientifique à la tête duquel se trouve le psychologue cognitiviste Stanislas Dehaene, chargé de s’intéresser au fonctionnement de l’apprentissage chez les élèves. Il transforme les enfants en logiciel alors qu’un écolier joue dans la cour, rêvasse, crée, etc. On a atteint le sommet avec les copies de philosophie à corriger numériquement après téléchargement ! Incroyable, ce travail à la chaîne. Une copie, ça se sent, ça se touche. Le numérique ne peut tout faire ! Les profs ont le sentiment d’être transformés en machine. C’est du pur libéralisme autoritaire produit par le think tank Montaigne invitant Blanquer à devenir le marionnettiste de l’Éducation nationale dont il transforme l’institution elle-même à cette fin.

Pour couper ce fil à la patte, il y a le marronnage. De quoi s’agit-il ?

Les esclaves, quand ils parvenaient à s’évader, se réfugiaient dans les cimes des montagnes, dans des endroits difficilement accessibles à leurs bourreaux. Des zadistes avant l’heure en quelque sorte, avec des destins bien plus cruels à l’époque, malheureusement. Les marronnages désignent une façon de s’échapper, de fuir les plantations dans lesquelles ils étaient exploités. Mais il y a d’autres formes de marronnage que la fuite physique, il y a le marronnage symbolique qui permet de fuir la traite utilitaire des maîtres en chantant, en dansant, en racontant des récits qui sont autant de traces de vie humaine. Je crois à cette créolisation des cultures, des sociétés, si bien décrite par Patrick Chamoiseau et Édouard Glissant11 qui n’est pas le métissage qui procède de la fusion des multiples, mais leur mise en évidence, leur complexité harmonique.

Dans la fabrique de nos servitudes

Dans nos sociétés de contrôle, l’information est le moyen privilégié de surveiller, de normaliser et de donner des ordres. Les informations, molécules de la vie sociale, deviennent les sujets de l’existence, les véritables cibles des pouvoirs politiques et économiques. Avec le langage numérique, les subjectivités se trouvent enserrées dans un filet de normes de plus en plus denses et contraignantes. Les idéologies scientifiques viennent souvent légitimer ce « naturalisme économique » transformant le citoyen en sujet neuro-économique et son éducation en fuselage de ses compétences en vue des compétitions à venir.

Les fabriques de servitudes mettent en esclavage les individus et les populations au nom de l’efficacité technique, de l’illusion d’un bonheur procuré par les algorithmes et la mondialisation marchande. Pour en sortir, il nous faut modifier nos habitus et nos habitudes, restaurer la force révolutionnaire du langage et de la métaphore, rétablir le pouvoir des fictions. Les ordres existants ont toujours haï les utopies, la puissance de leur imagination et de leurs expériences de pensée. L’utopie ne se réduit pas à un genre littéraire, à une rêverie politique d’un futur improbable, elle constitue une position éthique et politique, un style, un foyer de liberté.

Dans l’histoire des esclavages et des luttes sociales, les marronnages, par la danse, le chant, le récit et le conte, ont été des voies d’émancipation. Résister aux fabriques de nos servitudes par l’utopie est une nouvelle manière d’agir et de penser l’infini, le complexe, l’instable, le multiple, le divers que le vivant exige. Il y a urgence à détourner l’utile pour en faire du beau, emmêler le vivant au vrai et faire chuter sa majuscule pour que nos vies ne soient pas minuscules.

  1. Gori R., La fabrique de nos servitudes, 2022, Les liens qui libèrent.
  2. « L’Appel des appels est un mouvement social, créé fin décembre 2008 par le psychanalyste Roland Gori et soutenu par des adhérents de la société civile, visant à la fédération des professionnels de différents secteurs du service public (éducation, justice, santé, culture) opposés à la conduite de réformes et à l’évaluation de l’action publique faites principalement d’après un critère économique » (Wikipédia, « Appel des appels »).
  3. Gori R., La dignité de penser, 2013, Actes sud.
  4. Gori R., La fabrique des imposteurs, 2015, Actes sud.
  5. Gori R., L’individu ingouvernable, 2017, Babel.
  6. Gori R., Et si l’effondrement avait déjà eu lieu. L’étrange défaite de nos croyances, 2022, Les liens qui libèrent.
  7. Gori R. et Poinso Y., Dictionnaire pratique de psychopathologie, 1972, Éditions universitaires.
  8. Gori R., Laval C. et Cassin B., L’Appel des appels. Pour une insurrection des consciences, 2009, Mille et une nuits.
  9. Rhounna Y., « Russie : un enfant meurt à cause de l’anthrax libérée par la fonte des sols gelés », Le Parisien 2 août 2016.
  10. Gori R., « Seuls, ensemble ? », Pratiques nov. 2017, n79.
  11. Glissant É. et Chamoiseau P., « La créolisation et la persistance de l’esprit colonial », Cahiers sens public 2009, n10, p. 25-33.
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