Premiers pas vers une nouvelle école ? La crise sanitaire est un exceptionnel révélateur de questions taboues

Le 14 mai 2020

En écrivant au tout début du confinement généralisé « Il faut préparer le monde pédagogique d’après la crise », j’étais imprégné de l’école de communication dite de Palo Alto et son célèbre : « le sens de mon message est dans la réponse que j’obtiens ». J’avais conclu en ces termes : « Les enseignants et CPE vont-ils sauver l’École ? Ils en sont capables. Je rêve de voir un jour la population à ses fenêtres, consciente du travail accompli, se mettre à les applaudir comme elle le fait chaque soir pour les personnels de santé. Pour ceux-ci, les pouvoirs publics n’y sont pour rien ; les soignants, et eux seuls, sont à l’origine de cette reconnaissance sociale. Comme pour eux, j’espère que pour les enseignants et CPE, viendra la reconnaissance sociale qui entraînera celle des pouvoirs publics ». Aussitôt diffusé, en 24 heures, mon texte libre de droits, s’est retrouvé publié sur 8 sites et m’a valu nombre de messages me suggérant d’écrire une suite.

 

Trois semaines c’est très court pour noter sur le terrain des changements conséquents. J’observe seulement que des journaux publient des remerciements adressés à une dizaine de professions dont les pompiers, les éboueurs, les boulangers, les chauffeurs routiers… ; jamais aux enseignants. On a vu des personnels de santé rendre hommage à ceux qui nettoient. Tous les jours des artistes connus enregistrent et diffusent des chansons de reconnaissance envers les soignants et d’autres métiers ; ils ignorent les enseignants. J’ai même entendu cette phrase qui en dit long : « je ne pleurniche pas pour…
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