Le mobilier national veut se transformer en musée 2.0

Le 17 mai 2018

Lancé en janvier 2017, le programme « Entrepreneur.e d’intérêt général » (EIG) fait entrer dans l’administration des talents du numérique qui ont 10 mois pour résoudre des défis d’intérêt général. Une nouvelle promotion de 28 entrepreneurs, arrivée en janvier dernier, s’active pour contribuer à la transformation numérique de l’État. Gros plan sur le défi Gobelins.

Cette deuxième promotion accueille notamment Laurie Chapotte, designer UX, et Ned Baldessin, développeur web. Leur projet : faciliter l’utilisation du patrimoine du mobilier national par les agents publics, les métiers d’art et le grand public en développant des outils d’indexation participatifs. Le but étant de faire de ces institutions des musées accessibles en ligne. L’interface doit être intuitive et proposer différents modes de navigation au sein des collections (par type d’objet, lieu ou date de production, artiste, couleur, etc.), des réutilisations, des informations contextuelles sur les œuvres, des commandes de reproductions d’images, etc., en s’inspirant des services proposés sur les grandes plateformes commerciales, privées et les institutions innovantes, comme les offres du musée d’État d’Amsterdam, le célèbre Rijksmuseum.

Mathilde Bras :
« C’est un projet de grande ampleur »

Mathilde Bras est chargée du programme EIG à la direction interministérielle du numérique et du système d’information de l’État (DINSIC).

Quel est l’objectif du défi Gobelins ?

Le défi principal est d’ouvrir la collection du Mobilier national à un public le plus large possible. En interne, nous avons besoin de faciliter la recherche dans l’ensemble de la documentation pour les agents du mobilier. Et en externe, nous sommes soucieux de faciliter l’accès aux collections pour les métiers d’art et le grand public.

Quelle est l’ampleur du projet compte tenu du nombre de biens que possède le Mobilier national ?

C’est effectivement un projet de grande ampleur pour l’institution. Nous souhaitons proposer énormément ! Mais tout palais se construit par brique et par palier ! Le projet est à penser un peu comme celui des musées de Paris dans la manière d’appréhender l’ouverture de l’institution, de ses collections, de ses savoir-faire, et des données associées. Sur le site Paris-Musées-Collections, la collectivité investit beaucoup d’efforts en ergonomie, en performance en montrant aussi à l’internaute les progrès constants de la mise en ligne des collections, de l’offre qui lui est faite, avec le but d’accroître constamment celle-ci. Il est déjà possible de tabler sur la mise en ligne de plusieurs dizaines de milliers de biens dans un horizon proche.

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