L’accélération des réformes territoriales menées au cours des trois dernières mandatures présidentielles est réelle. Pourtant, au-delà de cette cadence parfois décrite comme infernale, demeure un sentiment de stagnation : en effet, malgré les promesses de renouveau, les injonctions au dynamisme et à l’agilité, les évolutions objectives affectant nos organisations territoriales apparaissent bien modestes. Absence de point de mire, de destination finale, de but fixe, etc., faut-il que tout change pour que rien ne change ? Entretien avec Patrick Le Lidec, chargé de recherche au CNRS.
Le président de la République a récemment annoncé un nouvel Acte de décentralisation articulé notamment autour de la notion de « différenciation ». Selon vous, quelles sont les marges de manœuvre réelles dont dispose le Gouvernement ? Peut-il bousculer le système ou, au contraire, faut-il s’attendre à un nouvel acte « cosmétique » ?
Je ne crois pas qu’il faille s’attendre à un scénario du grand soir en la matière. Trois dimensions sont à distinguer dans les projets du Gouvernement, dont deux étaient déjà à l’agenda avant le mouvement des Gilets jaunes. Le Gouvernement avait déjà en tête les…
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