Les Français se sentent-ils réellement représentés par leurs élus ? Pas vraiment, certains même ne votent plus, ou blancs, ou nuls. Pourquoi ? Parce que la fabrique législative française repose de plus en plus sur une minorité, élue majoritairement a minima, et de moins en moins contestée par des contre-pouvoirs institutionnels. Ce rôle est désormais tenu par la rue. La révision institutionnelle voulue par Emmanuel Macron est pour l’heure à l’arrêt. Pourtant, plus que jamais, la question de la représentation de toutes les sensibilités d’une nation trop fragmentée se pose urgemment.
De loin, on pourrait croire que le sujet ne concerne que les spécialistes. Pourtant, quand on resserre le focus, il paraît vite évident que la réforme des institutions n’a rien d’une discussion entre experts. À chaque fois qu’une réforme institutionnelle se profile, elle repose sur un prérequis, celui de (re)tisser du lien avec la population, pour (re)donner du souffle à la démocratie quand celle-ci chancelle. Bousculé par la colère sociale des Gilets jaunes, le gouvernement édouard Philippe tente, depuis mai 2018, d’aller dans ce sens, en instillant plus de proportionnel et en instaurant une…
Cet article est réservé aux abonnés.
OU
Abonnez-vous à la revue Horizons publics
-
Formule Intégrale Pro
6 numéros par an
+ 4 hors-séries
+ 10 comptes d'accès au site
-
Formule Intégrale Perso
6 numéros par an
+ 4 hors-séries
+ 1 compte d'accès au site
S'abonner