Pierre Rosanvallon : la légitimité politique des intercommunalités est à rechercher dans la démocratie post-électorale

©E. Martin
Le 9 juillet 2018

Invité aux 11es Universités d’été de l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF), l’historien Pierre Rosanvallon a esquissé jeudi 5 juillet devant une salle comble les contours de ce que pourrait être « une démocratie post-électorale et permanente ». Cette forme de démocratie de proximité pourrait aider les intercommunalités à construire leur légitimité politique à défaut de voir ses représentants élus au suffrage universel direct, dans un contexte de déclin de la performance des élections. Retour sur les principaux éléments de sa réflexion.

Trois formes de démocratie Selon le professeur au Collège de France, il est nécessaire, pour bien comprendre la situation actuelle et esquisser de nouvelles voies, de remonter aux origines de la démocratie, jusqu’à la Révolution française. Il distingue trois formes de démocratie dans notre histoire : la démocratie d’institution, qui décerne « un permis de gouverner » à des représentants, la démocratie de décision, qui permet aux citoyens de prendre eux-mêmes les décisions (« faire ratifier la loi par la volonté générale », le référendum étant une variante), et la démocratie de gestion, en…
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