Un plan Marshall pour la médiation numérique : un chantier inachevé ?

Depuis l’enquête nationale menée par le groupement d’intérêt scientifique M@rsouin (môle armoricain de recherche sur la société de l’information et les usages d’Internet) avec le projet de recherche Capacity en 2016, soutenu par l’Agence nationale de recherche (ARN), le chiffre de 13 millions d’exclus du numérique est utilisé par les médias et le Gouvernement pour nous alarmer sur les phénomènes de « fracture numérique » ou « d’illectronisme ». Dans les représentations collectives, ces notions étaient réservées à des personnes « débranchées », âgées, en situation de handicap, de pauvreté ou de précarité, ou encore dans des zones rurales très isolées.

 

Les fragilités numériques de l’ensemble de la population ont été mises en avant par la crise sanitaire. L’envahissement numérique via l’école à la maison et le télétravail a mis en difficulté nombre de familles traditionnelles, recomposées, monoparentales, des personnes modestes comme des «cadres sup» ayant fait de bonnes études.

 

Dans ce dossier consacré à la médiation numérique, nous allons dépasser les notions de «fracture numérique» et d’«illectronisme» pour nous intéresser au contexte de la société numérique, aux processus d’inégalités et d’éloignement des usages des technologies numériques ainsi qu’aux réponses apportées par les politiques publiques.

 

Un dossier coordonné par Pascal Plantard, anthropologue des usages des technologies numériques à l’université Rennes 2.

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