Relocalisation : un vent de renouveau souffle sur les territoires
Et si relocaliser depuis les territoires était une solution pour faire face aux multiples crises que nous traversons (économique, sanitaire, sociale, écologique, politique) ? Et si le temps était venu d’explorer de nouvelles formes, plus hybrides, de reprises en main et de « remunicipalisations » des services publics locaux (eau, déchets, énergie,
Internet, etc.), articulant économie sociale et solidaire, implication des habitants et efficience du secteur public ?
Avec pour enjeu le contrôle démocratique de la gestion des services publics, cette nouvelle façon de faire s’applique avec succès à l’échelle du territoire communal : réduction des coûts, garantie de qualité (alimentation), soutien au tissu économique local, développement des solidarités, incitation aux pratiques d’achat responsable et durable, réponses locales aux urgences, etc.
Cette relocalisation économique, sociale et écologique interroge une nouvelle culture de délégation et propose la création d’écosystèmes de coopération tels que
les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC), les alliances public-privé-habitant·es, les monnaies locales ou le levier de la commande publique. Elle préfigure des changements d’approches et de postures pour sortir du dirigisme, intégrer le care, renouveler la culture politique et relationnelle, reconsidérer la valeur territoriale et le long terme et redéfinir les conditions d’habiter les territoires.
Un dossier coordonné par Élisabeth Dau, directrice de recherche, mouvement Utopia et CommonsPolis.
Ils ont contribué à ce numéro